Live Japon: séismes, technologies pour informer

17 avril 2016 à 06h54
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Une fois de plus, le Japon est frappé par une terrible catastrophe naturelle. Depuis jeudi les tremblements de terre parfois très violents se succèdent dans la région de Kumamoto au sud-ouest. Pas moins de 410 secousses ont été ressenties entre jeudi soir et dimanche matin, la plus forte, de magnitude 7,3, étant survenue dans la nuit de vendredi à samedi. La raison est cette fois une faille active qui subit des tiraillements, la partie nord de Kyushu s'éloignant de celle du sud, selon une ligne transversale qui passe par les préfectures de Kumamoto et Oita.

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La fréquence des secousses est spectaculaire et une fois de plus l'agence de météorologie, les médias ou encore les opérateurs de télécommunications ont mis en oeuvre des moyens exceptionnels pour diffuser des informations rapidement.
Dès le premier séisme survenu jeudi à 21H26 locale (14H26 à Paris), la chaîne de télévision publique NHK a interrompu ses programmes pour consacrer l'intégralité de son antenne pendant trois jours au désastre dont on comprit tout de suite qu'il allait créer des dégâts importants.

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L'agence de météorologie a en effet immédiatement indiqué que le ressenti à la surface des premières secousses de magnitude 6,5 s'établissait au niveau 7, le plus élevé de l'échelle employée pour définir la façon dont sont bringuebalés les objets et personnes. En l'occurrence, ils partent alors en tout sens. C'était le même niveau que le 11 mars 2011. Impossible de se maintenir debout.

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L'agence de météo diffuse ces informations sur son site internet, sur Twitter et via divers autres biais (dont les médias) dans la minute qui suit les secousses, carte détaillant la force ressentie à l'appui. Le système est on ne peut mieux rodé. 

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Parallèlement, la NHK est capable de diffuser dans les 10 minutes ou moins des images des secousses en elles-mêmes grâce à son réseau de caméras disséminées à travers le pays qui se déclenchent automatiquement. Ce n'est pas nouveau, cela fait 20 ans qu'elle dispose d'un tel outil, qui paraît simple aujourd'hui mais qui était une prouesse à l'époque.
La chaîne a par ailleurs fait des progrès considérables dans l'affichage des informations à la TV, grâce à un savant découpage de l'écran aidé par la haute-définition (même des petits caractères peuvent être précisément définis). 
Elle diffuse désormais en simulcast sur internet les émissions relatives à la catastrophe, ce qui n'était pas exemple pas le cas lors du drame de mars 2011.
Elle a aussi créé un fil d'information/blog avec une excellente lisibilité ainsi qu'une base de données de tous les séismes ressentis, répliquant, mais de façon plus facile à lire, les informations que donne l'agence de météo.


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Par exemple, en cas d'alerte (ou avis de risque) concernant un tsunami, est affichée en bas à droite la carte de la zone côtière concernée, qui clignote en jaune ou une autre couleur indiquant la hauteur prévue ou constatée de la montée d'eau, un bloc en bas, au milieu, avec le noms des lieux déjà affectés, l'heure et la hauteur mesurées, un bandeau en haut où défilent les informations de dernière minute (ordres d'évacuation par exemple), le tout encadrant l'image du présentateur enchaînant les messages d'avertissement, dernières nouvelles, interviews de spécialistes et liaisons avec des correspondants sur le terrain.


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Ceux-ci interviennent en direct très vite depuis les lieux touchés, grâce au réseau de bureaux de la NHK à travers tout le pays. Ils apparaissent équipés comme des sauveteurs et offrent vite des images souvent impressionnantes, prises au sol et par hélicoptères. Les médias ont aussi commencé à utiliser des drones, tout comme le ministère de l'Aménagement du territoire pour filmer la zone sinistrée, très montagneuse, volcanique, avec un habitat dispersé.
Les opérateurs de télécoms ouvrent de leur côté immédiatement des tableaux de messages pour déclarer sa situations, rendent accessibles gratuitement pour tous (y compris les abonnés des concurrents) des réseaux Wi-Fi, distribuent des chargeurs/batteries dans les centres-refuges ouverts au sinistrés dans les bâtiments publics.

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A noter par ailleurs plusieurs excellents services (sur Twitter et autres applis) pour être informé en temps réel des séismes et même parfois avant grâce au dispositif d'alerte précoce de l'agence de météo. Ce dernier a retenti à maintes reprises entre jeudi et samedi. Il s'agit d'un dispositif qui permet de détecter les premiers signes d'un séisme et d'envoyer l'information aux terminaux informatiques avant même que les secousses ne soient ressenties à la surface. Cela offre quelques secondes pour se glisser sous une table, éteindre le gaz ou tout autre geste de précaution. Parfois, l'information arrive en même temps que les secousses, parfois un peu après. Pour les tsunamis en revanche, l'agence est capable de les prévoir bien en avance, ce qui n'a hélas pas empêché le drame de mars 2011 (18 500 morts) et la catastrophe de Fukushima.

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Par ailleurs, les sinistrés peuvent aussi utiliser tweeter et d'autres réseaux sociaux pour lancer des SOS relayés par de nombreux internautes.

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