Samsung a annoncé mardi en Corée son dernier SSD, le 950 Pro, qui ambitionne d'amener jusqu'au grand public des performances aujourd'hui réservées au monde de l'entreprise. Proposé au format M.2 sur interface NVM Express, le 950 Pro autorise des débits théoriques allant jusqu'à 2,5 Go/s en lecture.
L'essor attendu du NVM Express n'a pas fini de doper la course aux performances, d'abord dans l'univers professionnel, puis en direction du grand public. C'est à ce dernier que s'adresse le SSD 950 Pro de Samsung, dévoilé mardi lors d'un événement organisé par la marque sur ses terres, à Séoul.
Décliné en versions 250 et 512 Go, le 950 Pro adopte le format M.2 : on dispose donc d'un simple PCB recouvert de composants, que l'on devra enficher sur la carte mère de son ordinateur. Le M.2 n'est pas encore totalement démocratisé, mais il fait progressivement son chemin sur les cartes mères desktop comme dans l'univers de la mobilité, puisque sa compacité en fait un allié de poids des tablettes et autres ultraportables.
Au delà de ses dimensions (80 x 22 mm, conformes au standard M.2 2280), c'est surtout par ses performances que le 950 Pro cherchera à impressionner. Samsung annonce en effet que son SSD saura encaisser des débits en pointe de l'ordre de 2,5 Go/s en lecture, contre 1,5 Go/s en écriture. Sur les opérations aléatoires, il atteindrait 300 000 IOPS en lecture et 110 000 IOPS en écriture.
Principal moteur de ces performances : le contrôleur UBX, qu'on trouvait dans le SM951 NVMe, l'équivalent OEM du 950 Pro annoncé aujourd'hui, qui prend en charge le protocole NVM Express et permet d'exploiter pleinement quatre lignes PCI-Express 3.0.
Côté mémoire, le 950 Pro adopte des puces de mémoire MLC reposant sur le modèle V-NAND, soit un empilement de puces sur un seul et même die. Samsung fait ici appel à ses puces de deuxième génération, avec 32 couches formant un die de 16 Go, soit des caractéristiques similaires à celles que l'on retrouvait dans le 850 Pro.
En synthèse, le 950 Pro se présente donc comme la réunion du SM951 NVMe et du 850 Pro, avec ses puces mémoire gravées en 3D, bien plus abordables que les cellules planes utilisées dans l'univers professionnel. La marque sud-coréenne est la première à viser le segment grand public avec un SSD NVM Express au format M.2, Intel ayant de son côté fait le choix du PCI-Express pour ses 750 Series.
Muni de 512 Mo de mémoire cache (LPDDR3), le 950 Pro assure le chiffrement intégral des données (AES 256 bits). Samsung l'assortit d'une garantie de cinq ans, avec un cap à 200 To en écriture sur le 256 Go, ou 400 To sur le 512 Go, tout en précisant que l'endurance de son SSD est estimée à 1,5 million d'heures (MTBF).
Le 950 Pro sera disponible courant octobre, accompagné de l'utilitaire maison (Magician, mis à jour pour l'occasion), avec des prix publics annoncés à 200 dollars pour le 256 Go (référence MZ-V5P256BW) et 350 dollars pour le 512 Go (MZ-V5P512BW). Samsung indique disposer de pilotes pour les versions 7, 8.1 et 10 de Windows, et travailler sur Linux et Windows Server.
NVM Express ?
L'interface NVM Express, autrement appelée Non-Volatile Memory Host Controller Interface Specification, a été pensée par les acteurs de l'industrie pour faire oublier les limitations des protocoles et bus comme le SATA et l'AHCI. Elle autorise notamment un lien direct entre les lignes PCI-Express de la carte mère et le contrôleur en charge de la mémoire Flash (ce qui ouvre la voie à des débits de l'ordre de 4 Go/s sur quatre lignes PCI-Express 3.0) et gomme les latences héritées de l'ère des disques durs, contribuant à augmenter considérablement les performances réelles.
Pour profiter pleinement des avancées du NVM Express, il faut toutefois que l'ensemble de la pile logicielle, du BIOS au système d'exploitation en passant par les pilotes, en gère les spécificités. Les dernières plateformes Intel notamment sont compatibles, tout comme Windows 10.
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech,...
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet.
Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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