Sonos PLAY:1
Nous avons pris notre temps pour tester la Play:1. Tant et si bien que le prêt presse commence à ressembler à une prise d'otage. En soi, il n'y a rien de mirobolant : c'est une enceinte sans fil de plus dans la gamme Sonos. Mais avec une spécificité intéressante : elle est extrêmement compacte. Elle se présente donc comme une parfaite solution pour étendre son système sonore Sonos (ou l'inverse), point que nous avons vérifié sur la durée.La Sonos Play:1, toujours déclinée en blanc et en noir
Présentation
Récapitulons un peu. Dans la famille Sonos, nous avons :- la Play:5 : l'enceinte principale, la « grosse » 5 voies qui commence un peu à dater (anciennement Zone Player S5, sortie fin 2009), mais qui fonctionne toujours très bien.
- la Play:3 : l'enceinte secondaire, à l'époque déjà Sonos la présentait comme une extension à moindre coût son système audio sans fil. Un équilibre critiquable selon nous, puisque encore assez encombrante, mais avec une stéréo étriquée et à un prix proche de la Play:5.
- le Sub : le caisson de basses sans fil annoncé en mai 2012. Excellent, mais très cher... mais excellent
- la Playbar : la barre de son lancée début 2013 confirmant la volonté de Sonos de se lancer sur le marché du home cinema.
Cet état des lieux faire surgir la logique qui a amené Sonos à lancer la Play:1. Contenter les utilisateurs focalisés sur la musique avec un relais musical véritablement compact, et boucler la boucle de l'offre home cinema avec des satellites sans fil !
La Play:1 ne mesure en effet que 16 cm de haut pour une base carrée d'environ 12 cm de côté. Un petit bloc bien rempli (1,85 kg), qui profite de la même finition irréprochable que nous avons pu noter sur tous les produits de la marque. Le constructeur précise, et c'est nouveau, que son enceinte est résistante à l'humidité : on pourra la mettre sans crainte dans une salle de bain. Attention, résistante à l'humidité ne signifie pas étanche...
Une Play:1 mise à côté d'un disque dur 3,5 pouces, pour mieux appréhender la dimension de l'enceinte
Sonos conserve également une unité claire dans son design de produit, épuré, mais pas folichon. Forcément, il ne faudrait pas dénoter dans un système audio. Le pas de vis (un quart de pouce) pour la fixation murale est prévu, l'installation home cinema peut ainsi se faire très proprement. Il ne reste qu'à mentionner la prise Ethernet et les trois touches volume +, volume - et play/pause et on a fait le tour de l'objet. Ce dernier bouton, autre nouveauté, s'avère fort pratique : on appuie dessus en rentrant chez soi et la dernière playlist écoutée se lance, sur toutes les enceintes liées. Il met à l'inverse toutes les enceintes en pause quand on réappuie dessus. Une double pression lance la chanson suivante.
Petit bémol à signaler : le raccordement de l'alimentation par le dessous avec une fiche coudée est pratique si on veut fixer l'enceinte au mur (branchement discret), mais il s'avère difficile à enlever une fois en place.
Sonos PLAY:1 | |
Caractéristiques physiques | |
Nombre de voies : | 2 (un ampli numérique Class-D par voie) |
Détails structure : | 1 medium de 3,5 pouces 1 tweeter |
Dimensions (LxHxP) : | 161,5 x 119,7 x 119,7 mm |
Poids : | 1,85 Kg |
Connectique audio : | Non |
Compatibilité | |
Formats audio lus : | MP3, WMA, AAC, AAC+, Ogg Vorbis, Audible, iTunes Plus, Apple Lossless, Flac, WAV et AIFF. Jusqu'à 48 kHz sur 16 bits |
Formats audio non lus : | Apple "Fairplay", WMA DRM et Lossless |
Services de musique : | 7Digital, 8Tracks, Amazon Cloud Player, AUPEO!, Dar.fm, Deezer, Hearts of Space, iHeartRadio, JB Hi-Fi NOW, JUKE, Last.fm, MOG, Murfie, Napster, Pandora, Qobuz, Rdio, Rhapsody, SiriusXM Internet Radio, Simfy, Slacker Radio, Songl, Songza, Spotify, Stitcher SmartRadio, TuneIn, Wolfgang's Vault, WiMP |
OS (pour fichiers stockés) : | Windows XP SP3 et + Mac OS X v10.6.8 et + NAS compatibles CIFS |
Formats de radios : | MP3 et WMA |
Formats de pochettes : | JPEG, PNG, BMP et GIF |
Formats de liste de lecture : | iTunes, Rhapsody, Winamp, Windows Media Player et MusicMatch (.m3u, .pls, .wpl) |
Mode de lecture : | Fondu, aléatoire, répétition |
Réseau | |
Connectique : | 1 Ethernet 10/100 Mbit/s |
Sans fil : | SonosNet 2.0, équivalent réseau sécurisé avec chiffrement AES |
Rien de bien neuf côté interface, l'univers Sonos reste toujours aussi simple à mettre en œuvre et agréable à utiliser. D'autant plus si l'utilisateur dispose d'un ou plusieurs abonnements de diffusion de musique en ligne, type Spotify, Deezer ou Rdio (la liste est longue, voir dans le tableau ci-dessus). Et bien sûr d'un smartphone iOS ou Android qui serve de télécommande. De l'autre côté du miroir, Sonos faillit toujours à étendre sa compatibilité sur d'autres OS mobiles (notamment Windows Phone).
On aimerait également bien que l'application desktop propose un jour de gérer les flux audio de l'ordinateur, et pas seulement les services en ligne compatibles ou les fichiers musicaux. Là, le contenu lu sur des sites Web (Sound Cloud par exemple) ne pourra pas sortir sur les enceintes Sonos. Assez blasant...
L'architecture audio...
À petite enceinte, architecture simple. Comme d'habitude, Sonos ne s'épanche pas sur les spécifications techniques. On sait, et l'on voit sur la vue éclatée de l'enceinte fournie par Sonos, que la Play:1 renferme un mid-woofer de 3,5 pouces, plus grand que les voies de médiums de la Play:3 (3 pouces). Mais il y en a qu'un et surtout il n'y a pas dans la Play:1 de radiateur passif de basses. Ceci explique cela. Les hautes fréquences sont assurées par un tweeter... il faudra se contenter de ce niveau d'information ! Chaque voie est amplifiée indépendamment, par un amplificateur de classe D, c'est une constante qui fait ses preuves chez Sonos. La puissance n'est là non plus pas mentionnée.
... et le rendu !
Sans surprise, la Play:1 sonne très proprement. Plus étonnant, elle se montre particulièrement puissante pour une enceinte de cette taille ! Le rendu global est rondouillet, cependant il suffit d'une légère augmentation des aigus dans l'égaliseur pour retrouver une belle brillance, sans agressivité. La Play:1 délivre surtout une belle présence dans le bas médium (pas vraiment de basses à proprement parler), sur la plupart de l'échelle de volume.
La plupart, mais pas l'intégralité : en effet, quand on pousse la Play:1 dans ses derniers retranchements, le son se déséquilibre. Les médiums et aigus tiennent la dragée haute à des graves qui ne suivent plus et sonnent alors en creux. Mais ça, c'est à 95,4 dB (pic relevé à 1 m au sonomètre sur notre morceau de test, Kid A de Radiohead). En descendant de quatre petits crans, la distorsion du bas du spectre, somme toute modeste, disparaît et l'équilibre grave - médiums - aigu revient. Le sonomètre retient alors un maximum de 91 dB, ce qui prouve l'excellente tenue de la Play:1 à volume élevé.
Côté spatialisation, étant donnée la nature très ponctuelle de la source sonore, on ne peut forcément pas avoir une ouverture démentielle. Cela dit, la capacité de la Play:1 à remplir une petite pièce (10-15 m² lors de nos tests) demeure surprenante. L'usage idéal étant de se servir d'une Play:1 pour uniformiser la distribution sonore d'un système existant. Là, l'enceinte joue parfaitement son rôle ! Ou alors il en faut deux, assemblées en paire stéréo pour s'attaquer à de plus grandes pièces, indépendamment de tout système déjà existant. Enfin les possesseurs d'une Playbar et d'un Sub auront avec deux Play:1 une belle opportunité de passer en 5.1, à moindre coût qu'avec des Play:3 et avec un format d'enceinte mieux adapté. Mais relativisons, la facture totale reste sacrément salée (un peu moins de 2 000 € l'ensemble)...