Intel Core i5 661: la 3D s'invite dans le processeur

04 janvier 2010 à 08h00
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Intel profite de ce début 2010 pour renouveler son offre en matière de processeurs avec un vaste remaniement de la gamme Intel Core. Ce sont pas moins de 17 nouveaux processeurs que le géant de Santa-Clara lance aujourd'hui sur le marché, à destination des ordinateurs portables mais aussi des ordinateurs de bureau. C'est ce dernier segment qui nous intéresse aujourd'hui avec l'arrivée des nouveaux processeurs Core i5 et Core i3 au format Socket LGA 1156.

Particularité intéressante de cette nouvelle offre : l'intégration, pour la première fois sur un processeur de bureau x86, de la partie graphique. Le « Core i5 661 with Intel Graphics Technology » est ainsi doté d'une solution graphique de classe DirectX 10 directement intégrée au processeur. Mais ce n'est pas tout, puisque pour ces nouveaux-nés, Intel nous propose une autre innovation technologique : une finesse de gravure supérieure. Le Core i5 661 de ce test est ainsi le premier processeur gravé en 32nm à passer dans les mains de la rédaction.

Ce test sera donc l'occasion de vérifier les performances du Core i5 661 mais aussi et surtout les aptitudes de son circuit graphique, maintenant que celui-ci ne dépend plus de la carte mère ou d'une carte graphique externe.

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Une nouvelle architecture en 32 nm : Westmere

Alors que les actuels processeurs Core i5 et Core i7 sont dotés de l'architecture répondant au nom de code Nehalem, les nouveaux Core i5 et Core i3 étrennent l'architecture Westmere. Il s'agit de ce qu'Intel appelle un « tick ». Le modèle de développement d'Intel suit un double cadencement avec le «tock » qui correspond au lancement d'une toute nouvelle architecture et le « tick » qui lui est sa déclinaison selon un nouveau procédé de fabrication.

L'architecture « Westmere » profite donc d'une finesse de gravure supérieure : en l'occurrence le 32nm. C'est ni plus ni moins qu'un die shrink, c'est-à-dire la même architecture gravée à une finesse supérieure, en l'occurrence 32nm. Pour l'heure, Intel dispose de deux usines fabricant des puces en 32nm, un nombre qui sera doublé dans le courant de l'année. Quant à la technique de fabrication, il s'agit de la seconde génération utilisant le procédé high-k avec des transistors de type metal gate. A noter l'utilisation de la lithographie par immersion pour certaines couches critiques : on plonge le wafer dans un liquide, lequel va servir de loupe pour amplifier la précision de la projection permettant d'obtenir une meilleure résolution et donc de meilleurs détails.

Techniquement l'architecture Westmere n'évolue guère face à Nehalem. Rappelons que la sortie il a y a quelques mois des processeurs Lynnfield avait déjà permis à Intel d'apporter quelques modifications et améliorations à l'architecture Nehalem notamment au niveau du fonctionnement de la technologie Turbo en vue de rendre cette dernière plus efficace. Avec « Westmere » on retrouve donc les grandes caractéristiques des processeurs Core i7 : technologie Intel Turbo Boost, instructions SSE 4.2 et gestion de l'Hyper Threading. En prime, Intel ajoute six nouvelles instructions AES permettant d'accélérer certains traitements ayant un rapport avec les opérations de cryptage. Et comme le fondeur se vantait de proposer avec Nehalem une architecture modulaire, il le prouve en supprimant du die Westmere certaines fonctions clés de Nehalem comme le contrôleur mémoire intégré ou le contrôleur PCI-Express 16x pourtant apparu tout récemment avec les processeurs Lynnfield.

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Clarkdale : aperçu du die Westmere (à droite)

Le graphique intégré au processeur ?

Pas vraiment, non. Pour réussir à proposer un processeur intégrant un cœur graphique, Intel ressort de ses cartons une recette qu'il connait bien : la juxtaposition de dies. Sur la même puce, Intel réunit le die d'un processeur double-cœur et un die assez similaire au G45, le précédent chipset d'Intel avec cœur graphique intégré animant un certain nombre d'ordinateurs portable ou de cartes mères en Socket LGA775. Graphique et processeur ne sont donc pas encore unifiés mais plutôt collés côte à côte.

En y regardant de plus près il s'avère que notre analogie d'un G45 collé à côté d'un processeur double cœur sur la même puce est... exacte ! En effet la puce gravée en 32nm est dépourvue à la fois de contrôleur PCI-Express et de contrôleur mémoire. C'est ce qu'Intel appelle le « Media Complex » qui assume ce rôle : en clair le northbridge d'antan. De fait, la bande passante mémoire maximale théorique du processeur risque d'en pâtir, les temps de latence étant forcément moins bons que si le contrôleur mémoire était resté au sein des cœurs d'exécution.

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Une architecture qui évolue


En terme de plate-forme donc, puisque tout est intégré dans le processeur, la carte mère aura recours à une seule puce, une sorte de southbridge amélioré. Là où avec la plate-forme Intel ancienne mode il fallait trois composants (processeur + northbridge + southbridge) il n'en faut maintenant plus que deux. Si pour les ordinateurs de bureau le gain n'est pas évident au premier abord, il devrait intéresser les fabricants d'ordinateurs portables qui ont des contraintes bien plus importantes en ce qui concerne la place occupée par les composants.

Les caractéristiques graphiques

Sur le même substrat, Intel réunit donc un die de Westmere gravé en 32nm et un northbridge avec coeur graphique, ce dernier étant gravé en 45nm. Les caractéristiques détaillées du circuit graphique ne sont pas clairement énoncées par Intel, pas plus d'ailleurs que la nature du lien permettant la communication entre le processeur et northbridge qui lui est accolé. On sait toutefois qu'il s'agit de la troisième génération d'architecture de shaders unifiés pour Intel et que le circuit comporte 12 unités d'exécution contre 10 pour le G45. En termes de prise en charge logicielle, il est ici question de DirectX 10 et d'OpenGL 2.1, DirectX 10.1 n'étant pas d'actualité... pas plus que la prise en charge des Compute Shaders du moins au lancement.

Le circuit graphique opère à 733 MHz, sauf pour ce qui concerne le Core i5 661 où il fonctionne à 900 MHz. Il est à noter qu'Intel a fait le choix de confier toute la partie en charge de la gestion des sorties et connectiques au chipset de la carte mère. C'est donc le chipset qui gérera la connectique HDMI, DVI ou DisplayPort et pour ce faire, il dispose d'un lien de communication privilégié avec le circuit graphique intégré au processeur et baptisé « Intel Flexible Display Interface ». Naturellement, comme un IGP standard, le circuit graphique intégré au processeur puise sa mémoire dans la mémoire vive du système.

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Gestionnaire de périphériques Windows : les circuits graphique et audio intégrés au Core i5 661


Intel insiste sur les aptitudes en matière de haute définition de sa nouvelle offre. Ainsi, le cœur graphique intégré aux Core i5 est-il capable d'opérer le décodage de flux vidéo provenant de Blu-ray. Intel propose également une prise en charge du double décodage HD pour l'incrustation d'images : pratique pour un Blu-ray offrant en surimpression les commentaires du réalisateur du film. En revanche, la non désactivation de l'interface Aero Premium sous Windows 7 n'est pas proposée lors de la lecture des Blu-ray. Et Intel d'intégrer nativement un circuit audio 7.1 capable de véhiculer les flux audio haute définition de type DTS Premium ou Dolby True HD, un peu à la manière d'AMD ou plus récemment NVIDIA avec son GeForce GT 240.

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Activation du décodage Intel Clear Video sous PowerDVD 9


De nouveaux pilotes

Intel profite de l'arrivée de ses nouveaux processeurs Core i5 et Core i3 avec solution graphique intégrée pour proposer de nouveaux pilotes. Pour la première fois depuis de trop longues années, Intel propose une nouvelle interface graphique pour ces pilotes ! Et devinez-quoi ? Celle-ci est esthétique, fluide, agréable et réussie ! En dépoussiérant enfin ses pilotes à l'ergonomie héritée de Windows 3.1, Intel fait un pas dans la bonne direction.

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Le choix de baser le développement sur le .NET FrameWork de Microsoft est lui plus discutable alors que l'occupation mémoire des pilotes est assez importante : sur notre machine de test celle-ci varie entre 56 et 81 Mo ! Le poids d'une interface agréable ? Précisons que si l'interface évolue, il ne faut pas attendre de nouvelles fonctionnalités de la part de ces pilotes. Toujours pas la moindre trace d'option d'anticrénelage par exemple. Signalons par ailleurs que les chipsets Intel G45 bénéficient dores et déjà de ce nouvel habillage, via le téléchargement des derniers pilotes en date.

La famille de processeurs Clarkdale

Nous le disions en introduction, Intel lance aujourd'hui la bagatelle de 17 nouveaux processeurs, tous basés sur l'architecture Westmere décrite plus haut. On distingue deux familles différentes de processeurs : les processeurs répondant au nom de code Clarkdale et destinés aux ordinateurs de bureau et les processeurs Arrandale qui sont destinés aux ordinateurs portables.

Dans les deux cas, nous sommes en présence de processeurs gravés en 32nm alors que les nouveaux Core i5 et Core i3 sont des processeurs... double-cœur ! Tous les modèles disposent de 4 Mo de mémoire cache de troisième niveau, en plus des 256 Ko de mémoire cache de second niveau par cœur, alors qu'ils disposent de la technologie HyperThreading. Le contrôleur mémoire intégré supporte la DDR3-1333 MHz sur deux canaux et ce quel que soit le modèle. En revanche, seuls les Core i5 peuvent prétendre à la technologie Intel Turbo Boost, les Core i3 en étant dépourvu.

Techniquement, les nouveaux processeurs Core i5 et Core i3, comme le Core i5 661 sont compatibles avec les cartes mères P55 existantes, avec au besoin une mise à jour du BIOS ce que nous avons pu vérifier durant nos tests. Naturellement, sur les cartes mères P55, la partie graphique des Clarkdale est désactivée.

Intel Core i5 661

Pour ce test, Intel n'a pas souhaité nous fournir autre chose que le Core i5 661, son nouveau processeur double-cœur avec graphique intégré le plus évolué, nom de code Clarkdale. Gravé en 32nm pour la partie double coeur, il compte 383 Millions de transistors pour une surface de die de 81mm². A côté, le chipset avec son cœur graphique gravé en 45nm compte deux fois moins de transistors, 177 millions pour être précis, mais sa surface est de 114mm² : il occupe donc plus de place sur la puce. Voilà pour les données chiffrées du côté de la finesse de gravure et du nombre de transistors.

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Processeur Intel Core i5 661


Pour les caractéristiques plus générales dictant les performances, le processeur est cadencé, dans sa version 661, à 3,33 GHz quand son cœur graphique opère à 900 MHz. A noter que cette fréquence de fonctionnement est celle... du Core i7 975 Extreme Edition, le processeur de bureau le plus haut de gamme d'Intel. On retrouve la technologie Intel Turbo Boost qui va augmenter dynamiquement la fréquence de fonctionnement selon la charge de travail pour atteindre un maximum de 3,6 GHz. Intel dote le Core i5 661 de 4 Mo de mémoire cache de troisième niveau alors que la technologie HyperThreading est également de la partie. Celle-ci permet à chacun des cœurs physiques du processeur de travailler sur deux processus à la fois. Notre processeur double cœur est donc vu par Windows comme un processeur comportant quatre cœurs, deux de ces cœurs étant des cœurs logiques.

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Le Core i5 661 vu par CPU-Z


Côté mémoire, et comme les récents Lynnfield, le Core i5 661 embarque un contrôleur mémoire DDR3 opérant sur deux canaux et compatible avec la DDR3-1333. Enfin, pour ce qui est du TDP, ou enveloppe thermique du processeur, Intel communique sur une valeur de 87 Watts englobant à la fois le processeur et son cœur graphique.

Chipset Intel H55

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Pour accompagner ses nouveaux processeurs avec cœur graphique, Intel lance de nouveaux chipsets dont le H55. Différent du P55 lancé à l'époque des Lynnfield, le H55 en reprend les grandes caractéristiques puisque ce chipset se compose d'une seule puce et est dépourvu de contrôleur PCI-Express et de contrôleur mémoire, ces deux tâches incombant dorénavant au processeur. Avec le Clarkdale, le cœur graphique est également intégré au processeur... du coup exit les chipsets de style G45... le H55 assume donc des fonctionnalités éminemment basiques de gestion des entrée, sortie avec toutefois une particularité.

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Chipset Intel H55


Intel le dote en effet d'un module de gestion des sorties vidéos : en liaison avec le cœur graphique du processeur, via un bus dédié comme évoqué plus haut, le chipset va envoyer les signaux sur l'interface DVI, HDMI ou DisplayPort notamment. Problème, tout comme le G45, le H55 n'est pas capable de gérer les écrans 30 pouces en DVI : le dual-link n'est pas supporté ni sur l'interface DVI ni sur l'interface HDMI.

Compatible avec les nouveaux processeurs Clarkdale en Socket LGA1156, le chipset H55 demeure compatible avec les processeurs Socket LGA 1156 existants, autrement dit les Lynnfield. Reste que dans ce cas de figure, il faudra évidemment trouver une carte graphique pour obtenir un signal vidéo à l'écran !

Pour le reste de ses caractéristiques, le H55 propose la prise en charge de 12 ports USB 2.0, six connecteurs Serial-ATA 3 Gb/s alors qu'il est compatible avec l'architecture Intel High Definition Audio. Naturellement il gère le bus PCI-Express de seconde génération avec toutefois un nombre minimal de voies : seulement 6 ! Et comme le P55, on repassera pour de vraies nouveautés fonctionnelles : USB 3.0 et Serial-ATA 6 Gb/s sont aux abonnés absents.

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Diagramme des interconnexions du H55


Carte mère Intel DH55TC

Au format micro-ATX, la DH55TC d'Intel est une carte mère basée sur le nouveau chipset H55 et adoptant le Socket LGA-1156. Dédiée aux machines d'intégration et ou aux systèmes de type Media Center, elle adopte un PCB bleu et comporte quatre emplacements mémoire DDR3. L'alimentation s'effectue via un connecteur ATX 24 broches et un connecteur ATX 12 volts.

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Carte mère Intel DH55TC, nom de code « Tom Cove »


Avec une seule puce, en l'occurrence le chipset H55 ici surmonté d'un maigre radiateur métallique, la carte mère offre un connecteur PCI-Express 16x de seconde génération, deux emplacements PCI-Express 1x et un seul et unique connecteur PCI. Dépourvue de toute connectique d'ancienne génération, la carte comporte tout de même deux connecteurs pour d'éventuels port série et port parallèle optionnels. Avec six connecteurs Serial-ATA 3 Gb/s, la carte offre en sortie six ports USB 2.0, un connecteur Ethernet R45 pour le réseau, un port PS/2 compatible clavier ou souris, et trois connecteurs audio mini/jack. Dépourvue de sorties audios numérique de type optique ou coaxiale, la carte offre à la place un connecteur HDMI, un port DVI et une prise VGA DB-15.

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Détails de la DH55TC


A noter, le réseau est ici géré par un contrôleur Intel PRO 10/100/1000 alors que l'audio dépend d'une puce Realtek. Quant au BIOS, il est fort limité puisqu'il ne permet pas de modifier les tensions d'alimentation de la mémoire ni même la fréquence de fonctionnement de cette dernière notamment, et ce même en actionnant le cavalier miracle présent sur les cartes mères Intel.

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Pour tester les performances du Core i5 661, nous avons utilisé la plateforme suivante :
  • Carte mère Intel DH55TC
  • 4 Go mémoire DDR3-1333 Kingston @1333
  • Disque dur Seagate 7200.11 1 To
  • Carte graphique AMD Radeon HD 5850
Sur cette plate-forme, opérant sous Windows 7 édition Intégrale 64 bits, nous testerons le Core i5 661 mais aussi le Core i5 750 (modèle Lynnfield donc). Puisqu'il nous faut comparer la nouvelle d'offre d'Intel avec l'existant nous avons eu recours à une seconde plate-forme Intel dont le détail figure ci-dessous :
  • Carte mère Asus P5Q-EM
  • 4 Go mémoire DDR2-800 Corsair
  • Disque dur Seagate 7200.11 1 To
  • Carte graphique AMD Radeon HD 5850
Toujours animée par Windows 7, cette configuration articulée autour du chipset Intel G45 nous permettra de tester les processeurs Intel suivants : le Core 2 Duo E8500, un processeur double-coeur qui a fait ses preuves et le Core 2 Quad Q9550. Naturellement, l'ensemble sera opposé aux solutions AMD. Pour cela nous avons retenu la plate-forme suivante :
  • Carte mère Asus M4A785TD-M EVO (BIOS 0904)
  • 4 Go mémoire DDR3-1333 Kingston @1333
  • Disque dur Seagate 7200.11 1 To
  • Carte graphique AMD Radeon HD 5850
Ici nous testerons les processeurs AMD suivants à savoir l'Athon II X2 240e, l'Athlon II X4 620 et le Phenom II X4 965. On pourrait penser que comparer le Core i5 661 au Phenom II X4 965 est sur le papier injuste... pourtant le Phenom II X4 965 est moins onéreux que le nouveau processeur d'Intel.

3DMark Vantage - v1.0.1 - Test processeur

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On démarre avec un classique : 3DMark Vantage. Ici, le Core i5 750 est largement en tête, suivi du Phenom II X4 965 d'AMD. Le Core i5 661 termine quatrième, derrière le Core 2 Quad Q9550 mais devant l'Athlon II X4 620. Face à l'Athlon II X2 240e, le nouveau processeur d'Intel est ici deux fois plus performant.

PCMark 05 - v1.2.0 - Test processeur

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Pour PCMark 05, les écarts de performance s'expriment différemment. Ainsi, le Phenom II X4 965 est-il en tête, alors que le Core i5 661 se hisse au même niveau que le Core i5 750 ! Avec deux coeurs de moins, mais la technologie Hyperthreading en plus, 4 Mo de mémoire cache en moins, le Core i5 661 est sauvé par sa fréquence de fonctionnement relativement élevée : 3,33 GHz contre 2,66 GHz, sans parler de la technologie Turbo. Face au Core 2 Duo E8500, le Core i5 661 est ici 17% plus véloce.

PCMark 05 - v1.2.0 - Test mémoire

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Le test mémoire de PCMark 05 est l'illustration flagrante des craintes que nous exprimions précédemment. Le Core i5 750 est ici largement en tête grâce à son contrôleur mémoire directement intégré dans le die du processeur. Face à cela, le Core i5 661 ne peut lutter et il offre finalement des performances mémoire identiques au Phenom II X4 965. On relève toutefois un gain face aux processeurs plus ancien comme les Core 2 Duo E8500 et Core 2 Quad Q9550 ici testés sur une plate-forme DDR2.

Sandra 2009 - SP4 - Test processeur

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Pas de grande surprise sous Sandra avec le test processeur. Le Core i5 661 est plus performant que le Core 2 Duo E8500 et l'Athlon II X4 620 mais en recul face au Phenom II X4 965. Il ne parvient d'ailleurs pas à faire aussi bien que le Core 2 Quad Q9550 qui affiche ici de très beaux restes.

Sandra 2009 - SP4 - Test mémoire

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Le test mémoire de Sandra confirme les observations précédentes : le Core i5 750 crève le plafond et se trouve suivi par le Phenom II X4 965. Les performances mémoire du Core i5 661 sont, d'après Sandra, inférieures à l'Athlon II X4 620 mais tout de même supérieures aux anciens Core 2 d'Intel ici testés sur une plate-forme DDR2.

ScienceMark 2.0 x64 - Primordia

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On termine cette première page de tests avec ScienceMark 2.0. Celui-ci a toujours favorisé la fréquence de fonctionnement brute d'un processeur à son nombre de coeurs ou à sa quantité de mémoire cache. Résultat, le Core i5 661 termine premier, devant le Core i5 750. Il est ici 21% plus rapide que le Core 2 Duo E8500.

Cinebench R10

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Cinebench évalue les performances de nos processeurs en mesurant le temps nécessaire au rendu d'une scène 3D. Ici Core i5 750 et Phenom II X4 965 sont premiers ex-aequo. Le Core i5 661 est certes 43% plus performant que le Core 2 Duo E8500 mais il se fait devancer par le Core 2 Quad Q9550 alors que nos premiers processeurs sont 32% plus véloces alors mêmes que ces processeurs sont, rappelons-le moins onéreux que le Core i5 661.

Compression de fichiers - WinRAR 3.90

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Le test de compression de fichiers consiste à mesurer le temps nécessaire pour générer une archive au format RAR depuis le disque dur principal vers le disque dur secondaire. Les résultats sont exprimés en secondes, la lecture du graphique est donc inversée. Fort de ses excellentes performances mémoire, le Core i5 750 est ici largement en tête. Le Phenom II X4 965 termine second alors que le Core i5 661 est quatrième, derrière le Core 2 Quad Q9550. Face au Phenom II X4 965, le Core i5 661 met dix secondes de plus pour générer notre archive. Certes face à l'Athlon II X2 240e, le Core i5 661 fait largement mieux... mais ce n'est tout de même pas difficile !

3DSMax 2010 - 1280*1024 - Radiosité

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Sous 3DSMax 2010 nous mesurons le temps nécessaire au rendu d'une scène 3D complexe. Les résultats sont exprimés en secondes, la lecture est donc inversée. C'est ici le Phenom II X4 965 qui termine premier, devant Core 2 Quad Q9550 et Core i5 750. Le Core i5 661 semble à la peine, puisque même l'Athlon II X4 620 fait mieux que lui. Face à un Core 2 Duo E8500 il effectue tout de même un rendu identique en cinquante secondes de moins.

Adobe Photoshop CS4

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Sous Photoshop nous mesurons le temps nécessaire pour appliquer un filtre de rendu à une image haute résolution. Les résultats sont donc là encore en secondes. Ici le Core i5 661 se sort convenablement de l'exercice. Il se fait certes devancer par les Core i5 750 et Phenom II X4 965 mais il fait mieux que le Core 2 Duo E8500 et l'Athlon II X4 620. Il n'en demeure pas moins que le Core i5 750 effectue le même travail en seize secondes de moins.

Mathematica 5.2

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Pour Mathematica, la fréquence prime sur tout le reste... un peu comme ScienceMark. Du coup le Core i5 661 est propulsé premier, devant le Core i5 750. Il est dans ce cas précis 21% plus rapide que le Phenom II X4 965. Face au Core i5 750, le Core i5 661 est ici 5% plus rapide.

Crysis v1.2 - 1024x768x32 - Réglages élevés

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Pour Crysis, le Core i5 750 reste le processeur le plus rapide, devant le Phenom II X4 965 qui termine sur la deuxième marche. Le Core i5 661 qui nous occupe aujourd'hui est troisième avec des performances 25% supérieures au Core 2 Duo E8500. Face au Core i5 661, le Core i5 750 conserve ici un avantage de 16%. A n'en pas douter, la meilleure bande passante mémoire de ce dernier l'aide énormément.

Far Cry 2 - v1.04 - 1024x768x32

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Même cause, mêmes effets, le Core i5 750 s'envole littéralement sous FarCry 2. Le Phenom II X4 965 ne peut le rattraper alors que le Core i5 661 est ici bien en peine... Il termine toutefois d'un cheveu devant le Core 2 Quad Q9550.

Quake Wars Enemy Territory - v1.4 - 1024x768x32

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La supériorité du Core i5 750 demeure sous Quake Wars. Ce dernier est premier devant le Phenom II X4 965 alors que le Core i5 661 est troisième devançant d'un cheveu les Core 2 Duo E8500 et Core 2 Quad Q9550 ici à égalité. Face au Core i5 661, le Phenom II X4 965 est ici 5% plus performant alors que l'écart avec le Core i5 750 s'élève à 19%.

Call Of Duty 4 Modern Warfare - 1024x768

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On termine les tests processeurs avec Call of Duty 4. Pas de surprise, le Core i5 750 est en tête, suivi du Phenom II X4 965. Ce dernier est 13% plus rapide que le Core i5 661. Lequel devance le Core 2 Quad Q9550 d'environ 5%.

Tests du graphique intégré

Après avoir testé les performances de nos processeurs sur quelques jeux avec la même carte graphique, nous testons maintenant les performances des solutions graphiques intégrées : AMD 785G, Intel G45 et Intel Core i5 661 dans deux résolutions usuelles : 1024x768 et 1280x1024. Nous faisons également figurer, à titre indicatif, les performances obtenues dans les mêmes conditions avec une carte graphique somme toute modeste et déjà ancienne : une Radeon HD 4670.

Call Of Duty 4 Modern Warfare

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Far Cry 2 - v1.04

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Quake Wars Enemy Territory - v1.4

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On le voit, les performances des solutions graphique intégrées sont proches. Certes le Core i5 661 fait mieux que l'ancien G45 d'Intel, c'est donc un progrès certain d'autant que parfois il devant le 785G d'AMD ! Toutefois... jouer à 5 ou 6 fps... n'est simplement pas possible. Et en la matière le fossé qu'il existe avec une véritable carte graphique, comme la Radeon HD 4670, semble toujours aussi infranchissable.

Consommation

Avant de refermer cet article, nous avons bien sûr cherché à mesurer la consommation électrique de nos différents processeurs. Pour cela nous relions l'ordinateur à un Wattmètre afin de mesurer la consommation électrique à la prise. Nous relevons d'abord la consommation au repos, une fois Windows chargé, puis nous relevons la consommation en lançant autant d'instances de Prime 95 que notre processeur comporte de coeurs.

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Au repos, si la consommation électrique des Core i5 661 et Core i5 750 est identique, 60 Watts, en charge, on peut apprécier une nette baisse de consommation ! A peine 117 Watts pour le Core i5 661 contre 167 Watts pour le Core i5 750 et 195 Watts pour le Phenom II X4 965 !

Overclocking

Côté overclocking, et bien que notre carte mère Intel de référence ne nous ai pas permis de beaucoup jouer avec le processeur, il semblerait que les nouveaux processeurs en 32nm d'Intel soient assez maléables. Les 5 GHz semblent facilement atteignables, à condition de se séparer du ventirad d'origine assez peu adéquat pour la pratique d'un tel sport, alors que certains de nos confrères ont déjà atteint les 6 GHz.

Conclusion

Avec le Core i5 661, Intel nous propose un processeur qui introduit un certain nombre de changements et ce quelques mois à peine après avoir lancé les Lynnfield. La nouvelle famille de processeurs Clarkdale est dotée de plusieurs avancées technologiques et Intel pourra se targuer d'être le premier à proposer un processeur gravé en 32nm. De ce côté-ci, Intel montre une fois encore l'étendue de sa maîtrise technologique. Avec deux cœurs d'exécution physiques et deux cœurs logiques via l'HyperThreading, le Core i5 661 offre des performances convenables grâce à une fréquence de fonctionnement très généreuse. Toutefois, on pointera du doigt les stratagèmes marketing d'Intel qui veulent que sous la même appellation Core i5, on retrouve des processeurs avec quatre vrais cœurs d'exécution, comme le Core i5 750, et d'autres avec deux cœurs d'exécution et l'HyperThreading comme le Core i5 661 qui nous occupe aujourd'hui.

Autre avancée technologique majeure : l'intégration dans le processeur d'un circuit graphique. Attendu, celui-ci est finalement fort décevant, qui a dit c'était prévisible ? Décevant sur le plan des performances et des fonctionnalités (toujours pas de DVI dual-link en 2010 ?), mais aussi sur le plan de l'intégration. Alors qu'on aurait pu penser que le processeur conserve comme sur la génération Lynnfield son contrôleur mémoire et son contrôleur PCI-Express, pour des performances optimales, il n'en est rien !

Le Clarkdale est donc ni plus ni moins que la réunion sur la même puce d'un G45 vaguement amélioré et d'un processeur double cœur. Une réunion qui se fait, nous l'avons vu dans les tests au détriment notamment des performances mémoire. Mais ce n'est pas le plus grave... Finalement quel intérêt d'intégrer le northbridge au processeur, au lieu de le laisser sur la carte mère ? Si cette redistribution des rôles a un vrai sens sur le segment des ordinateurs portables, elle est sans intérêt sur les PC de bureau : le processeur coûte plus cher à l'achat pour des performances graphiques de toute façon cataclysmiques, alors qu'une carte mère H55 nécessitera l'ajout d'une carte graphique tierce pour fonctionner avec tout autre processeur qu'un Clarkdale ! Et n'allez pas croire que le prix des cartes mères H55 soit bien plus attractif qu'auparavant : il faudra compter entre 80 et 140 euros pour une telle carte mère, soit plus ou moins le même budget qu'une carte mère G45.

Et lorsque l'on prend connaissance du tarif annoncé par Intel pour le Core i5 661... on ne comprend vraiment plus. Intel annonce un prix avoisinant les 180 euros TTC. Près de 200 euros pour un processeur double cœur donc quand le meilleur des quadri-cœurs d'AMD vaut 160 euros et offre de meilleures performances... et quand le Core i5 750 d'Intel offre quatre vrais coeurs pour 150 euros ? Est-ce bien raisonnable ?

En tout état de cause, AMD a dorénavant un boulevard devant lui pour lancer sa solution Fusion !

Intel Core i5 661

4

Les plus

  • Faible consommation
  • Fréquence élevée
  • Gravure 32nm

Les moins

  • Performances mémoire
  • Prix beaucoup trop élevé
  • Performances graphique
  • Intérêt du graphique intégré ?

0

Performances6

Innovation5

Qualité prix4



Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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