Le Financial Times a rapporté récemment que le minage des crypto-monnaies a des conséquences énergétiques sur le Kazakhstan. À la suite du bannissement du minage des crypto-monnaies par la Chine, le Kazakhstan a vu plus 87 000 fermes du minage s’implanter sur son sol, provoquant de graves pénuries en électricité qui pénalisent la population.
Aujourd’hui, le gouvernement veut différencier les mineurs légaux et les clandestins, en leur faisant payer des taxes.
Les mineurs gris et les mineurs agréés
C’est en septembre que la Chine a interdit de nombreuses activités liées au bitcoin, et les entreprises cryptos chinoises ont vu dans le Kazakhstan un territoire tout trouvé pour poursuivre leurs activités. La demande en énergie, qui peut dépasser 1 200 Mégawatts par jour, est bien trop importante pour le pays qui peine déjà à fournir de l'électricité à l’ensemble de ses citoyens.
En témoignent de longues coupures d’électricité dans le sud-ouest du pays, qui paralysent certaines usines vitales pour le pays, comme des centrales à charbon. Les coupables sont déjà identifiés : ce sont les mineurs illégaux, que l'on surnomme les « mineurs gris », venus s’installer sans autorisation gouvernementale.
Pour pallier ce problème des plus urgents, le gouvernement kazakh a trouvé une solution : il compte faire payer une taxe d’électricité aux mineurs agréés, de l’ordre de 0,0023 dollar par kWh. L’idée est de les différencier des mineurs gris qui n'opèrent pas dans la légalité. Pour l’instant, le pays compte beaucoup sur un boost énergétique accordé par son alliée, la Russie. Pour les mineurs gris, la solution réside en la cessation d’activité et l’expulsion, tout simplement.
Le Kazakhstan est le deuxième pays mineur au monde
Depuis l’intervention de grandes entreprises de crypto-monnaies chinoises comme Xive, le Kazakhstan est devenu le deuxième pays mineur de crypto au monde. Le premier étant les États-Unis, où de nombreuses fermes de minage sont concentrées au Texas. Chez les Texans aussi l’addition se paye, car cet État a enregistré un grand nombre de coupures de courant liées à l’exploitation du bitcoin.
On estime que l’augmentation de l’activité minière a propulsé la consommation d’électricité à plus de 8 % à l’échelle de la nation. Ce genre de problème est fréquent dans certains pays, comme l’Iran qui a fini par interdire le minage de crypto-monnaies d’une façon temporaire, après quatre mois de coupures de courant intempestives.
Source : The Verge