C'est désormais officiel, ou presque : Google prépare une offensive majeure sur nos ordinateurs. Une offre d'emploi un peu trop bavarde vient de confirmer l'existence du projet « Aluminium OS », une fusion audacieuse destinée à marier la souplesse d'Android à la productivité de bureau. Adieu la timidité, la firme de Mountain View veut sa part du gâteau face aux géants Microsoft et Apple.

Le lancement commercial est prévu pour 2026, sans précision sur le semestre concerné. © Shutterstock
Le lancement commercial est prévu pour 2026, sans précision sur le semestre concerné. © Shutterstock

Le suspense aura duré moins longtemps que prévu. Depuis les murmures entendus lors du Snapdragon Summit, la rumeur enflait : Google mijotait quelque chose pour nos PC. La confirmation est tombée non pas par une conférence en grande pompe, mais via une simple annonce de recrutement. Le géant de la recherche cherche un chef d'orchestre pour son futur système, sobrement baptisé « Aluminium OS ». Un nom qui claque, un clin d'œil métallique à ses origines Android et à son cousin Chromium, mais qui cache surtout une ambition dévorante : réinventer notre façon d'utiliser l'ordinateur.

L'IA comme moteur, Android comme carburant

Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas d'un simple portage d'Android sur grand écran à la Dex. Google voit beaucoup plus grand. La fiche de poste est formelle : ce système est bâti avec l'intelligence artificielle dans ses fondations mêmes. L'idée est séduisante sur le papier : intégrer Gemini si profondément que votre PC anticipera vos besoins avant même que vous ne touchiez la souris. Rick Osterloh, le patron des appareils chez Google, ne s'en cache pas. Il veut que toute la puissance de leur IA, actuellement à l'étroit dans nos smartphones, s'exprime enfin pleinement.

Oubliez l'image du petit Chromebook bon marché pour étudiants. Google vise désormais le haut du panier. La stratégie est claire comme de l'eau de roche : attaquer le marché par le haut. L'offre d'emploi détaille une gamme allant de l'entrée de gamme au « Premium », en passant par un intrigant « Mass Premium ».

Le message envoyé à la concurrence est limpide. Google ne veut plus se contenter des miettes laissées par Windows. Avec des machines hybrides, des tablettes pro et même des mini-PC dans les cartons, la firme compte bien s'inviter sur tous les bureaux. Les premiers tests sur des puces MediaTek et Intel montrent que la machine est déjà en marche, prête à faire tourner Android 17 dès sa sortie.

ChromeOS, le sacrifice nécessaire

Et ChromeOS dans tout ça ? Disons qu'il entame sa longue tournée d'adieux. Google évoque pudiquement une « transition avec continuité des activités », un euphémisme pour dire que le système actuel laissera, à terme, sa place. Pas de panique pour vos machines actuelles, elles continueront de recevoir des mises à jour, mais l'avenir s'écrit ailleurs.

C'est un pari risqué, une manœuvre délicate pour ne pas froisser les millions d'utilisateurs habitués à leur environnement. Mais pour Google, l'enjeu en vaut la chandelle : unifier enfin ses forces pour proposer une alternative crédible et moderne en 2026. Reste à savoir si ce nouvel alliage sera aussi solide que son nom le suggère.

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