On se demande de plus en plus si l'on n'est pas actuellement en pleine bulle de l'IA. Et si c'est le cas, il n'y aura que des victimes, estime le patron d'Alphabet, Sundar Pichai.

Les montants faramineux qui ne cessent d'affluer dans l'intelligence artificielle ont fini par pousser un certain nombre de personnes à voir dans l'IA une nouvelle bulle financière. C'est ce que pense notamment Michael Burry, l'homme qui avait pronostiqué correctement la crise des subprimes en 2008. Et l'on peut observer depuis des ventes qui interrogent, comme celle des actions de NVIDIA par Softbank, ou celles de Microsoft par Bill Gates. De quoi semer le doute sur une bulle, qui ferait très très mal selon le patron de Google.
L'éclatement de la bulle : tous touchés, pour Sundar Pichai
L'homme à la tête d'Alphabet (Google), Sundar Pichai, a donné un entretien avec la BBC qui n'est pas particulièrement rassurant. Si, évidemment, en tant que chef d'un géant bénéficiaire des investissements IA, il affirme que nous vivons un « moment extraordinaire », il a ajouté qu'il y avait bien, sur le marché, des « éléments d'irrationalité ».
De quoi rappeler à certains une époque vieille de plus de 25 ans, et la période folle de la bulle internet. Interrogé par la BBC sur l'exposition d'Alphabet à cette bulle IA, Sundar Pichai estime que même dans ce scénario catastrophe, l'entreprise pourrait faire face. Mais il a ajouté une prédiction assez sombre : « je pense qu'aucune entreprise ne sera épargnée, y compris la nôtre. »

Des valorisations folles atteintes par les géants de la tech américains
Une communication qui a lieu au moment même où les Bourses du monde entier attendent avec fébrilité les derniers résultats trimestriels de NVIDIA, qui seront annoncés ce mercredi. Les marchés sont ainsi aujourd'hui à la baisse, tandis que le marché de la cryptomonnaie saigne lui aussi de manière inédite dernièrement.
Il faut dire que les géants américains de la tech ont connu une période comme on en a rarement vu dans la finance, avec, en moins de trois ans, des cours qui ont explosé. Celui de Microsoft a ainsi doublé sur cette période, au point de dépasser à un moment les 4 000 milliards de dollars de valorisation, quand celui d'Alphabet a pu lui tripler. Et il s'agit d'entreprises qui étaient déjà des mastodontes avant cela. Des sociétés comme Palantir ou NVIDIA ont elles vu leur cours au moins être multiplié par dix dans cet intervalle.
Source : Reuters