C'est un projet tout bonnement colossal. SpaceX se lance dans la construction de GigaBay, une usine immense qui lui permettre de produire en masse la fusée ultra lourde Starship.

À terme, cette mégastructure doit permettre la construction de 1 000 Starship par an. ©Paopano / Shutterstock
À terme, cette mégastructure doit permettre la construction de 1 000 Starship par an. ©Paopano / Shutterstock

Car on le sait, les ambitions d'Elon Musk avec sa mégafusée sont quasi illimitées. Alors que la troisième version de Starship sera testée dans les prochains mois, SpaceX voit déjà très loin. À terme, l'objectif est en effet de fabriquer jusqu'à 1 000 vaisseaux par an. De quoi, selon le milliardaire, permettre à l'humanité de coloniser Mars.

Un monstre industriel

Et c'est justement pour s'en donner les moyens que la société a imaginé GigaBay, dont la construction a désormais démarré, comme en témoignent les quatre immenses grues que l'on peut apercevoir à Starbase, le QG de SpaceX.

Les chiffres donnent le vertige, et pour cause. Cette usine devra non seulement produire à la chaîne, mais aussi remettre à neuf des fusées et boosters atteignant ensemble près de 120 mètres de haut. Fruit d'un investissement de 250 millions de dollars, la GigaBay culminera à environ 115 mètres et abritera près de 9 hectares couverts, soit l'équivalent d'une douzaine de terrains de football. Elon Musk promet qu'il s'agira de « l'une des plus grandes structures au monde ».

À l'intérieur, 24 cellules de travail seront dédiées à l'assemblage et à la maintenance des différents étages de Starship, avec des grues capables de soulever jusqu'à 400 tonnes. Une logistique titanesque, pensée pour soutenir une véritable cadence industrielle : SpaceX veut faire décoller sa future fusée à la chaîne, les opérations devront ainsi être optimisées pour aller toujours plus vite.

Vue d'artiste de la GigaBay, à Starbase. ©SpaceX
Vue d'artiste de la GigaBay, à Starbase. ©SpaceX

Tests cruciaux en 2026

Mais nous n'en sommes pas encore là. La firme doit avant tout prouver la viabilité de Starship dans le cadre du programme Artemis. Pour cela, elle a récemment présenté une version remaniée du lanceur, et spécifiquement adapté à un voyage vers la Lune.

Deux tests clés sont prévus dès l'année prochaine : un vol longue durée en orbite et une démonstration de transfert de carburant entre deux Starship, une étape cruciale pour prouver que le vaisseau peut rejoindre puis quitter la surface lunaire. La cadence des essais devrait accélérer en 2026, SpaceX ayant obtenu l'approbation du régulateur américain de l'aviation pour passer de 5 à 25 vols annuels.

Sources : Teslarati, X.com