SpaceX donne des nouvelles de son Human Landing System (HLS), une version de Starship adaptée à un atterrissage sur la Lune. Et nous devrions voir le projet se matérialiser dès l'année prochaine.

Vue d'artiste du HLS sur son pas de tir. ©SpaceX
Vue d'artiste du HLS sur son pas de tir. ©SpaceX

En 2021, la NASA choisissait la mégafusée de SpaceX en tant qu'alunisseur pour la mission Artemis III, qui marquera le retour d'astronautes sur la Lune depuis le programme Apollo. Mais il y a quelques jours, les dirigeants de l'agence spatiale ont mis la pression sur la société d'Elon Musk, doutant fortement de ses capacités à tenir les délais malgré les deux derniers tests réussis de Starship. Piquée à vif, elle vient de réagir dans un long billet de blog.

49 étapes techniques franchies

Ainsi, SpaceX assure avoir franchi 49 étapes techniques majeures dans le développement du Starship HLS. L'entreprise a notamment testé les systèmes de survie et de contrôle thermique, les procédures d'amarrage avec la capsule Orion pour le transfert des astronautes, ainsi que la résistance du vaisseau aux conditions lunaires.

Des simulations d'alunissage sur régolithe, des essais de boucliers contre les micrométéorites, des démonstrations de logiciels de navigation et de gestion de mission ont également été menés pour valider la robustesse de l'ensemble. Ces expérimentations se sont accompagnées de tests grandeur nature des équipements destinés aux astronautes. Cela comprend un ascenseur pour l'équipage, des systèmes médicaux embarqués, les communications sol-espace ou encore le fonctionnement de la cabine habitée.

L'objectif est bien entendu de garantir qu'au moment venu, le Starship sera non seulement en mesure de faire atterrir l'équipage sur la Lune, mais aussi de le maintenir en sécurité et d'assurer son retour vers Orion.

L'intérieur du Starship HLS. ©SpaceX
L'intérieur du Starship HLS. ©SpaceX

Tests clés en 2026

Afin de se plier aux exigences de la NASA, SpaceX explique avoir, en parallèle, simplifié la conception et l'architecture du HLS, sans forcément donner plus de détails à ce sujet, mis à part qu'elle devrait permettre « un retour plus rapide et plus sûr sur la Lune ». L'entreprise insiste également sur la rigueur financière de son partenariat avec l'agence, rappelant qu'elle « n'est rémunérée qu'après l'achèvement réussi de chaque jalon ».

Les prochaines étapes du programme HLS se concentreront sur deux tests clés prévus en 2026 : un vol longue durée en orbite et une démonstration de transfert de carburant entre deux Starship, indispensable pour valider la capacité du vaisseau à rejoindre et quitter la surface lunaire. Ils seront facilités par Starship V3, qui va introduire une architecture améliorée et des systèmes de ravitaillement en orbite intégrés. Encore faut-il que ses premiers essais soient concluants…

Vue d'artiste de deux HLS posés à la surface de la Lune. ©SpaceX

Car de son côté, la NASA s'inquiète de la montée en puissance de la Chine, qui a l'objectif de se poser sur la Lune et d'y implanter une base d'ici à 2030. Dans ce contexte, l'agence américaine n'exclut pas d'avoir recours à une alternative, bien que pour l'heure, aucune solution ne semble aussi avancée que celle de SpaceX.

Source : SpaceX