BMW devient le premier constructeur au monde à obtenir l’homologation du tout nouveau règlement des Nations Unies sur la conduite assistée. Une avancée légale majeure qui permettra à la marque allemande de proposer la conduite “mains libres” sur autoroute dans plusieurs pays européens, dès le lancement de son SUV électrique iX3 « Neue Klasse ».

Le BMW iX3 Neue Klasse à IAA Mobility 2025. © Jens Mommens / Shutterstock
Le BMW iX3 Neue Klasse à IAA Mobility 2025. © Jens Mommens / Shutterstock

Longtemps freinée par des réglementations fragmentées en Europe, la conduite "mains libres" trouve enfin un cadre commun. Grâce à ce feu vert historique de l’ONU, BMW franchit une étape clé dans la démocratisation des systèmes d’assistance avancée, tout en devançant Mercedes et Tesla sur le terrain de l’homologation internationale.

Une homologation qui change la donne

Baptisé UN Regulation n°171 (DCAS), ce texte établit pour la première fois un cadre international pour les systèmes d’assistance à la conduite de niveau 2, autrement dit ceux qui peuvent gérer direction et vitesse sans intervention manuelle, tout en exigeant que le conducteur reste attentif. Le règlement a été adopté dans le cadre de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (UNECE), qui définit les standards techniques automobiles internationaux.

Jusqu’ici, ces technologies étaient limitées à quelques marchés, notamment l’Allemagne, où des dérogations nationales permettaient déjà à BMW et Mercedes d’expérimenter la conduite "mains libres" dans des conditions précises.

En recevant la toute première validation officielle du DCAS, BMW ouvre la voie à un déploiement plus large de cette technologie dans les pays membres de la CEE. Une première mondiale à forte portée stratégique, tant le manque d’harmonisation freinait jusque-là l’essor de la conduite assistée en Europe.

Le iX3 Neue Klasse, premier modèle conforme

Le BMW iX3 Neue Klasse, attendu en 2026, sera le premier modèle conforme à cette nouvelle réglementation. Il intégrera le Motorway Assistant, une fonction de conduite mains libres jusqu’à 130 km/h. Le système gère automatiquement la vitesse, le maintien dans la voie et les distances de sécurité, tout en surveillant en permanence la vigilance du conducteur grâce à des capteurs embarqués.

Autre nouveauté : la fonction de changement de voie automatique, que le conducteur pourra valider d’un simple regard dans le rétroviseur. BMW promet ainsi une expérience de conduite plus naturelle et moins contraignante que celle proposée jusqu’ici par la concurrence, souvent limitée par des rappels constants à "reprendre le volant".

Par ailleurs, ce véhicule ne s’arrêtera pas aux voies rapides. En environnement urbain, la technologie serait capable de s’arrêter aux feux rouges et de redémarrer automatiquement. D’autres fonctions viendront ensuite enrichir le système via des mises à jour logicielles. Le tout reposera sur la dernière génération du système iDrive, avec un affichage tête haute panoramique couvrant toute la largeur du pare-brise, et des widgets dédiés à la conduite autonome.

Une approche pragmatique face à Mercedes et Tesla

Pour le Dr Mihiar Ayoubi, vice-président du développement de l’expérience de conduite chez BMW, le nouveau règlement international ouvre la voie à un déploiement dans de nombreux pays. Il souligne "la synergie entre algorithmes basés sur des règles et intelligence artificielle, où le conducteur reste impliqué et les systèmes demeurent prévisibles."

Face à Mercedes, dont le Drive Pilot de niveau 3 reste limité à quelques autoroutes allemandes, et à Tesla, dont le "Full Self-Driving" reste classé au niveau 2 en Europe malgré un discours marketing plus ambitieux, BMW choisit la voie de la fiabilité légale et de la maturité technologique. Une stratégie pragmatique qui pourrait lui permettre de devancer ses rivaux dans la course à l’autonomie certifiée.

Sources : Techradar, Unece.org