Meta double la mise sur les lunettes connectées avec deux nouveaux modèles à ambitions bien distinctes : les Ray-Ban Display, premières à intégrer un mini-écran dans le verre, et les Oakley Meta Vanguard, pensées pour le sport et l’action.

Les lunettes connectées, ce vieux rêve de la tech, semblent enfin trouver un second souffle. Meta revient à la charge avec deux paires radicalement différentes :
- Les Ray-Ban Display, qui glissent un petit écran dans un coin de votre vision.
- Les Oakley Meta Vanguard, conçues pour les sportifs, avec caméra embarquée, coaching et résistances à toute épreuve.
Deux visions du futur, deux usages, et une même ambition : faire des lunettes le prochain point d’accès naturel à l’IA, entre assistant vocal, navigation contextuelle, traduction instantanée et captation sur le vif. Mais avant de sortir la CB, voici ce qu’il faut savoir.
Ray-Ban Display : un petit écran (vraiment) utile au quotidien ?
Avec les Ray-Ban Display, Meta ne cherche pas à vous plonger dans un monde virtuel. L’idée est plus modeste — mais potentiellement plus futée : afficher dans le coin de votre œil droit des infos utiles et discrètes. Un itinéraire à pied, une notif urgente, une traduction à la volée ou la réponse d’un assistant IA.

Le tout se pilote via le Neural Band, un bracelet qui capte l’activité électrique de vos muscles (sEMG). Un simple frôlement entre les doigts suffit pour interagir, sans lever la main comme un jedi en pleine réunion Zoom.
La promesse ? De la fluidité, de la discrétion, et une vraie utilité au quotidien, sans tomber dans le gadget tape-à-l’œil.
Techniquement, c’est une évolution directe des Ray-Ban Meta « Gen 2 » annoncées également pendant l'événement : même caméra 3K Ultra HD, mêmes micros, mêmes haut-parleurs open-ear, mais avec un SoC AR1 de Qualcomm pour plus d’intelligence embarquée. L’autonomie atteint 6 heures, et le tarif annoncé aux US est de 799 $ avec le bracelet Neural Band.
La commercialisation débute fin septembre aux États-Unis. En Europe, c’est encore flou avec un vague « 2026 » — mais attendez-vous à un tarif premium, bien au-delà des 379 € des Meta Ray-Ban Gen 1.
Les Meta Ray-Ban « Gen 2 » offriront quant à elles une autonomie prolongée (jusqu'à 8h), une capture vidéo en 3K Ultra HD et sont disponibles dès aujourd'hui à partir de 419 €.
Oakley Meta Vanguard : la GoPro des yeux version Meta
Pas d’écran ici, mais une orientation 100 % action. Les Oakley Meta Vanguard misent sur une caméra centrale 3K Ultra HD, des micros conçus pour résister au vent et un son assez puissant pour être entendu à vélo sans vous isoler. Idéal pour les runners, les cyclistes, et ceux qui veulent documenter leurs sorties sans y penser.
Résistantes (IP67), plutôt légères, elles tiennent jusqu’à 9 heures, intègrent des fonctions de coaching sportif, de stabilisation vidéo et de capture automatique des moments-clés. Compatibles Strava et Garmin, elles ciblent clairement les sportifs connectés qui veulent plus qu’une simple paire de lunettes de soleil.
Le tout se contrôle à la voix, tactilement ou via une app. Prix annoncé : 549 €, lancement prévu le 21 octobre.
Derrière le produit : une vision stratégique bien huilée
Meta ne sort pas ces deux modèles par hasard. D’un côté, l’entreprise renforce ses liens avec EssilorLuxottica (Ray-Ban, Oakley…), avec à la clé un investissement de 3 milliards d’euros pour sécuriser design et distribution. De l’autre, elle pousse sa vision d’une IA ambiante, discrète, mais toujours à portée de regard ou de geste.
Les Ray-Ban Display seraient une étape vers le projet Orion, censé introduire de vraies lunettes de réalité augmentée d’ici quelques années. Et en face, la concurrence ne dort pas :
Faut-il y croire ?
Sur le papier, les promesses sont nombreuses : assistance contextuelle, commandes intuitives, coaching intelligent, et une forme d’IA intégrée au réel. Mais comme toujours, le diable est dans les détails : lisibilité de l’affichage en plein soleil, pertinence des interactions, latence, et surtout, respect de la vie privée.
Sans cas d’usage clair (et un bon vieux remboursement de mutuelle pour les verres correcteurs), les lunettes connectées de Meta risquent encore de rester sur le nez d’une niche. Mais si l’IA contextuelle tient ses promesses ? Elles pourraient bien devenir la passerelle idéale entre votre cerveau et le numérique, sans sortir le smartphone de la poche.
Et vous, vous les porteriez ? Chez Clubic, on a quelques idées (et quelques doutes). On vous dira ce qu’on en pense dès qu’on les aura testées !