Les smartphones, ordinateurs portables et tablettes représentent désormais 16% des achats de rentrée. Si la facture des familles grimpe, les rayons électroniques des magasins connaissent leur ruée annuelle en septembre.

Les fournitures scolaires ne sont plus tout à fait les mêmes qu'il y a 10, 20 ou 30 ans, il faut l'avouer. Si les crayons font toujours fureur dans les listes, c'est désormais au rayon high-tech que les parents découvrent l'ampleur des dégâts financiers. Entre le collégien qui réclame son premier téléphone et l'étudiant qui ne peut plus se passer d'un ordinateur portable, la rentrée numérique bouleverse les codes établis.
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Quand le collège rime avec premier smartphone
Si, en théorie, les élèves de sixième ne pourront pas utiliser de téléphone portable au collège cette année, ce dernier étant désormais interdit, certains parents contournent ou même outrepassent la nouvelle règle. « Pour qu'il soit joignable, c'était important de lui en acheter », confie Émilie à 20 Minutes, dont le fils fait son entrée en sixième. C'est indéniable, le passage au collège s'accompagne désormais d'un rituel technologique incontournable. Comptez minimum cent euros pour un modèle correct, sans oublier le forfait mensuel qui s'ajoute aux dépenses récurrentes.
Loïc, 18 ans, découvre lui aussi cette réalité économique brutale. Direction la fac parisienne pour le jeune adulte, avec un ordinateur portable flambant neuf sous le bras, indispensable pour prendre ses notes en amphi. « C'est sûr que c'était une dépense, surtout quand on commence à être indépendant », reconnaît-il. Le jeune homme évoque même l'achat imprévu d'un micro-ondes pour équiper son premier appartement étudiant.
Selon une étude YouGov, 16% des achats de rentrée concernent désormais l'électronique. Nicolas Camia, de Cdiscount, parle carrément d'une « période faste » avec 500 000 articles écoulés pour cette seule période entre PC, téléphones et accessoires. Du côté de Fnac-Darty, Maxime Labi confirme que les ventes doublent entre août et septembre, portées notamment par des produits inattendus comme les vidéoprojecteurs, préférés aux télévisions classiques.
Le paradoxe des grandes marques qui résistent
Alors quelles sont les marques qui s'en sortent le mieux pour la rentrée ? Malgré l'inflation galopante, Apple ne perd pas un pouce de terrain. « Les gens investissent moins mais restent sur les valeurs sûres », analyse Nicolas Camia, qui reconnaît que les familles préfèrent serrer les dents et miser sur la qualité, quitte à économiser ailleurs. Oui, on a conscience que cela peut faire grincer des dents, quand on sait que les prix restent plus élevés qu'avant le Covid.
L'addition peut être salée. L'UFC-Que Choisir note une hausse de 2% sur l'ensemble des fournitures scolaires cette année. Les calculatrices scientifiques, ces dinosaures technologiques toujours indispensables, ont même vu leur prix exploser de 8% en 2022 selon l'Insee. La rentrée connectée a définitivement un prix, et il ne cesse de grimper.
Heureusement, l'alternative du reconditionné offre une bouffée d'oxygène aux budgets serrés. Des produits d'occasion bien connus du grand public séduisent une clientèle soucieuse de concilier prestige et économies, avec des marques comme Samsung ou Apple, qui s'en sortent bien sur ce marché. La tendance représente d'ailleurs 26% des ventes chez Cdiscount désormais, avec une importance croissante du fameux indice de réparabilité, ou durabilité. Un réflexe écolo qui fait du bien au portefeuille.