Sous Linux, des GPU ATI Radeon sortis au début des années 2000 reçoivent encore de nouveaux outils, avec l’ajout d’extensions mémoire dans Mesa 25.3 par la communauté. Une attention rare pour des puces R300/R400/R500 que l’écosystème libre maintient méthodiquement, bien après l’arrêt du soutien officiel côté Windows.

- Les GPU ATI Radeon des années 2000 reçoivent de nouveaux outils avec des extensions mémoire dans Mesa 25.3.
- Ces extensions OpenGL permettent une meilleure gestion de la mémoire vidéo pour plusieurs modèles de Radeon.
- Contrairement à Windows, Linux continue de soutenir ces anciennes cartes grâce à des pilotes libres et une communauté active.
De nouvelles extensions OpenGL dédiées à la gestion de la mémoire vidéo débarquent dans le pilote R300, et elles profiteront à une large famille Radeon 9xxx/X300–X800/X1000. Le travail, signé par le développeur indépendant Brais Solla, a été intégré en amont en vue de Mesa 25.3, matérialisant un soin continu pour du matériel âgé de deux décennies.
Extensions mémoire, vingt ans après
Les nouveautés portent des noms qui parleront aux développeurs : GL_ATI_meminfo et GL_NVX_gpu_memory_info, deux extensions OpenGL qui permettent d’interroger précisément la mémoire vidéo disponible et utilisée, côté GPU dédié comme dans la zone partagée. Leur arrivée dans le pilote R300 de Gallium3D vise les Radeon 9000, X300/X500/X600/X700/X800 et la série X1000 (génération R500), soit l’essentiel du catalogue milieu des années 2000.
Dans la pratique, ces API donnent aux applications et utilitaires comme glxinfo la visibilité fine sur la VRAM et la mémoire système mappée (GTT), un atout sur des cartes souvent limitées à 64–128 Mo. Le gain ne se mesure pas en images par seconde, mais en pilotage plus fiable des ressources, utile pour éviter les dépassements silencieux et les comportements erratiques sur du matériel contraint. Côté utilisateur, l’effet est pragmatique : mieux instrumenter la mémoire, c’est stabiliser l’expérience sur des postes de bureau légers, des configurations rétro ou des bancs de test où ces GPU servent encore de référence. Le message est clair : même sans bond de performances, le code continue d’évoluer pour préserver l’usage de ces cartes dans des scénarios ciblés.
Le contraste historique est saisissant : le support « grand public » côté Windows s’est arrêté en mars 2009 avec Catalyst 9.3, les versions suivantes basculant sur des générations plus récentes (R600 et ultérieures). Linux a, lui, gardé ce fil via les pilotes libres et la pile graphique communautaire, soutenant la compatibilité au long cours. Cette vitalité s’ancre dans une tradition : l’ouverture du code et la documentation publique permettent de maintenir, corriger et parfois étendre les capacités de puces anciennes, pour peu qu’un ou une mainteneuse s’y attelle.
Source : WCCFTECH