0
Co fondateurs de Viaduc.com, Dan SERFATY et Thierry Lunati présentent leur réseau social professionnel, son modèle économique et leur vision de l'internet
JB - Dan SERFATY, bonjour. Après Lokace ou encore Caramail, vous avez lancé Viaduc.com en partenariat avec le réseau d'affaires Agregator. Peut-on faire un premier bilan de votre activité ?
DS - Bonjour. Je fais parti des trois fondateurs d'Agrégator, avec Marc Reeb et Thierry Lunatti, et nous avons voulu donner une déclinaison online à ce réseau d'affaires en créant Viaduc.com. Aujourd'hui, nous venons de franchir la barre des 100 000 membres avec une moyenne de 600 à 700 recrutement par jour en juin contre environ 200 en janvier dernier.
La plate-forme évolue en permanence avec par exemple le lancement d'un outil de cartographie de son réseau, réalisé à partir de l'applet java de Social Computing et permettant de découvrir des membres ayant les mêmes centres d'intérêt.
JB - Comment peut-on définir Viaduc.com ? Préférez vous parler de "réseau social pour les pros" ? de "carnet d'adresses interactif" ?
DS - Nous définissons Viaduc.com comme un réseau social professionnel même si nous constatons deux usages différents avec d'une part des membres très actifs, utilisant tous nos outils et recherchant des contacts professionnels, et d'autre part des membres plutôt curieux, qui remplissent leur profil. Ils voient Viaduc comme une sorte de who's who professionnel et l'utilisent pour suivre l'évolution de leur réseau de relations.
JB - Votre concurrent américain LinkedIn met l'accent sur les offres d'emploi et fait payer les entreprises. Quel est le modèle économique de Viaduc ?
DS - Nous avons commencé à proposer des offres d'emploi avant LinkedIn et nous avons déjà plus de 800 offres issues de de 450 recruteurs. Notre réseau est de meilleur qualité qu'un jobBoard car nous touchons en général une population déjà en poste, qui intéresse tout particulièrement les chasseurs de tête.
En dehors des offres d'emploi, nous proposons une version premium à 4.95 € par mois pour nos abonnés les plus actifs, avec la possibilité de poster des annonces, de créer et d'administrer un "hub" ou encore d'apparaître en première place sur le moteur de recherche.
Mais les fonctionnalités de base du réseau social comme l'inscription ou la mise en relation resteront gratuites. On paiera simplement pour avoir un surcroît de visibilité.
JB - Après avoir relié des réseaux, des ordinateurs ou des documents, l'Internet s'emploie désormais à relier des hommes et à leur donner une présence permanente sur le web. Peut-on parler de l'avènement d'un web "internaute centric" ?
Thierry Lunati - Je ne peux qu'aller dans votre sens. On se détache de la machine pour véritablement se mettre au service de l'utilisateur. Les interfaces web sont encore pauvres mais cela devrait changer avec Longhorn de Microsoft ou ZUL de . Les applications seront de plus en plus graphiques et de plus en plus personnalisées.
JB - Les réseaux sociaux se multiplient : Viaduc, OpenBC, 6nergies, FriendSet en France, LinkedIn, Ryze ou encore Frienster aux USA. Vous posez vous la question de l'interopérabilité des identités numériques. Quel regard portez vous sur une initiative comme FOAF cherchant à créer un standard pour relier les internautes ?
TL - Nous nous posons en effet cette question mais la première brique de l'interopérabilité passera par l'ouverture aux blogs, qui constituent déjà une sorte de réseau social ouvert avec des mécaniques de syndication en RSS, avec des lecteurs qui deviennent contributeurs et qui partagent sans cesse des informations. Nous réfléchissons par exemple à des outils permettant d'afficher son réseau de relations sur son blog.
FOAF est une initiative intéressante mais je pense qu'il est encore trop tôt pour qu'elle s'impose. Il faut d'abord attendre que les usages se normalisent et que les caractéristiques communes à tous les réseaux sociaux se précisent, permettant de les utiliser comme socle commun d'échange.
JB - Thierry LUNATI, Dan SERFATY, je vous remercie.
JB - Dan SERFATY, bonjour. Après Lokace ou encore Caramail, vous avez lancé Viaduc.com en partenariat avec le réseau d'affaires Agregator. Peut-on faire un premier bilan de votre activité ?
DS - Bonjour. Je fais parti des trois fondateurs d'Agrégator, avec Marc Reeb et Thierry Lunatti, et nous avons voulu donner une déclinaison online à ce réseau d'affaires en créant Viaduc.com. Aujourd'hui, nous venons de franchir la barre des 100 000 membres avec une moyenne de 600 à 700 recrutement par jour en juin contre environ 200 en janvier dernier.
La plate-forme évolue en permanence avec par exemple le lancement d'un outil de cartographie de son réseau, réalisé à partir de l'applet java de Social Computing et permettant de découvrir des membres ayant les mêmes centres d'intérêt.
JB - Comment peut-on définir Viaduc.com ? Préférez vous parler de "réseau social pour les pros" ? de "carnet d'adresses interactif" ?
DS - Nous définissons Viaduc.com comme un réseau social professionnel même si nous constatons deux usages différents avec d'une part des membres très actifs, utilisant tous nos outils et recherchant des contacts professionnels, et d'autre part des membres plutôt curieux, qui remplissent leur profil. Ils voient Viaduc comme une sorte de who's who professionnel et l'utilisent pour suivre l'évolution de leur réseau de relations.
JB - Votre concurrent américain LinkedIn met l'accent sur les offres d'emploi et fait payer les entreprises. Quel est le modèle économique de Viaduc ?
DS - Nous avons commencé à proposer des offres d'emploi avant LinkedIn et nous avons déjà plus de 800 offres issues de de 450 recruteurs. Notre réseau est de meilleur qualité qu'un jobBoard car nous touchons en général une population déjà en poste, qui intéresse tout particulièrement les chasseurs de tête.
En dehors des offres d'emploi, nous proposons une version premium à 4.95 € par mois pour nos abonnés les plus actifs, avec la possibilité de poster des annonces, de créer et d'administrer un "hub" ou encore d'apparaître en première place sur le moteur de recherche.
Mais les fonctionnalités de base du réseau social comme l'inscription ou la mise en relation resteront gratuites. On paiera simplement pour avoir un surcroît de visibilité.
JB - Après avoir relié des réseaux, des ordinateurs ou des documents, l'Internet s'emploie désormais à relier des hommes et à leur donner une présence permanente sur le web. Peut-on parler de l'avènement d'un web "internaute centric" ?
Thierry Lunati - Je ne peux qu'aller dans votre sens. On se détache de la machine pour véritablement se mettre au service de l'utilisateur. Les interfaces web sont encore pauvres mais cela devrait changer avec Longhorn de Microsoft ou ZUL de . Les applications seront de plus en plus graphiques et de plus en plus personnalisées.
JB - Les réseaux sociaux se multiplient : Viaduc, OpenBC, 6nergies, FriendSet en France, LinkedIn, Ryze ou encore Frienster aux USA. Vous posez vous la question de l'interopérabilité des identités numériques. Quel regard portez vous sur une initiative comme FOAF cherchant à créer un standard pour relier les internautes ?
TL - Nous nous posons en effet cette question mais la première brique de l'interopérabilité passera par l'ouverture aux blogs, qui constituent déjà une sorte de réseau social ouvert avec des mécaniques de syndication en RSS, avec des lecteurs qui deviennent contributeurs et qui partagent sans cesse des informations. Nous réfléchissons par exemple à des outils permettant d'afficher son réseau de relations sur son blog.
FOAF est une initiative intéressante mais je pense qu'il est encore trop tôt pour qu'elle s'impose. Il faut d'abord attendre que les usages se normalisent et que les caractéristiques communes à tous les réseaux sociaux se précisent, permettant de les utiliser comme socle commun d'échange.
JB - Thierry LUNATI, Dan SERFATY, je vous remercie.
