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R. Malterre, Stonfield Inworld : "les 'serious games' valorisent les univers virtuels"

10 juin 2009 à 16h03
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Chef de projet chez Stonfield Inworld, un spécialiste de la formation à distance, filiale du groupe de conseil Stonfield, Richard Malterre revient sur le développement des mondes virtuels et leur impact sur le secteur.

MD - Richard Malterre, bonjour. Quelle est la particularité de Stonfield Inworld?

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RM - Stonfield Inworld est une société originaire d'Oloron-Sainte-Marie, une petite ville de 15.000 habitants dans les Pyrénées Atlantique. Elle a été fondée en 2007 par Pierre-Olivier Carles et David Castéra. Nous proposons, entre autres, une solution de formation baptisée Campus Digital, une sorte d'Intranet 3D pour les entreprises de toutes tailles. Dédié et aux couleurs de l'entreprise, cet univers 3D est matérialisé par une île abritant un amphithéâtre, une salle de classe et une maison de l'entreprise (15 à 100 personnes max). Il est basé sur les technologies issues de l'univers virtuel Second Life (Linden Labs), dont nous avons modifié le client pour plus de sécurité (les entreprises préférant, depuis le buzz d'il y a deux ans, un univers fermé). Nous faisons partie, depuis peu, du Golden Solution Provider Program des Linden Labs.

MD -Pourquoi avoir choisi Second Life?

RM -Nous avons choisi Second Life, car c'est le monde virtuel le plus mature aujourd'hui. D'autres parts, l'introduction fin 2008 d'un outil de voix sur IP (SLim) a été décisive. (NDLR : 22 milliards de minutes de communication IP y auraient été consommées depuis, contre plus de 100 milliards pour Skype en quatre ans)

MD -Quels sont les atouts d'une telle solution face aux outils de téléprésence ou encore aux conférences téléphoniques?

RM -L'avantage de toutes ces solutions réside dans une réduction des coûts, à la fois énergétiques et financiers (déplacements, hébergement, empreinte carbone). La téléprésence reste une solution excessivement onéreuse tandis que les conférences téléphoniques ne sont pas suffisamment implicantes. L'avantage de Campus Digital réside dans sa faculté à récréer des repères physiques auxquels peuvent être ajoutés des contenus de tous types (texte, images, vidéo, PDF, PowerPoint...). Par exemple, lorsque le professeur fait son cours à l'oral, ses élèves peuvent intervenir par messagerie ou allumer un voyant indiquant qu'ils n'ont pas compris. Le professeur peut ainsi adapter son propos sans que le cours soit perturbé.

MD -Êtes-vous également à même de proposer des cours?

RM -Oui, notre société soeur Stonfield Team Services est une société de conseil qui propose aussi des formateurs et des cours, sur la performance d'équipe, par exemple.

MD -Ce type de formation n'est-il pas, avant tout, destiné à initier les salariés aux Web et ses techniques?

RM -C'est un des aspects de ce type de formation, en effet. Nous proposons une option appelée Passeport Internet qui accompagne le salarié du navigateur à Second Life. Mais nous proposons également des formations professionalisantes et numériques à travers ce que l'on appelle des « Serious Games » (jeux de formation) : avec scénarios d'accueil (Téléperformance), scénarios shopping, scénarios incendie (pour un géant du bricolage), ou même scénarios anti-hold up pour les banques (Crédit Agricole). Un système de management des formations (LMS) permet ensuite de suivre l'évolution des participants (validation des acquis, QCM, heures de cours).

MD -Le Crédit Agricole est l'un de vos principaux clients. Avez-vous eu des retours?

RM -Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (NDLR : actionnaire majoritaire de Stonfield Inworld) a pour objectif d'utiliser notre outil pour environ 20 à 30% des formations proposées à ses 3000 salariés. Il estime ainsi pouvoir économiser pas moins de 250.000 euros en 2009, rien qu'en frais de déplacement.

MD -Ceci prend-il en compte le prix de votre solution?

RM -Non.

MD -Quels ont été vos résultats en 2008?

RM -Nous ne communiquons pas encore sur nos résultats, la société est trop jeune.

MD -Richard Malterre, merci.
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