Nikon D7100 : le renouveau du reflex porte-drapeau

18 avril 2013 à 17h13
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Nikon D7100

Après quasiment deux ans et demi de bons et loyaux services, il était temps pour le D7000 de tirer sa révérence. Il laisse sa place à une nouvelle génération incarnée par le D7100. Comme souvent chez Nikon, les changements sont assez significatifs, le nouveau boîtier adoptant des caractéristiques issues de modèles supérieurs, répertoriés dans la division pro (D300s, D800E). Tant et si bien que le D7100 devient désormais l'appareil le plus pointu de la gamme amateur, devant même le D600 sur certains points.

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Le Nikon D7100 et son objectif de kit, le 18-105 mm VR

Nikon D7000Nikon D7100
Caractéristiques générales comparées (en vert les améliorations, en orange les régressions)
BoîtierStructure plastique / capot et arrière en alliage de magnésiumStructure plastique / capot et arrière en alliage de magnésium
Pixels - Effectifs
Résolution max
16,9 MPix - 16,2 Mpix
4 928 x 3 264 pixels
24,71 Mpix - 24,1 MPix
6 000 x 4 000 pixels
Capteur - tailleCMOS
Format APS-C 23,6 x 15,6 mm
CMOS
Format APS-C 23,5 x 15,6 mm
Densité de pixels4,4 Mpix / cm²6,7 MPix / cm²
Anti-poussière - humiditéNettoyage du capteur par vibration
Joints étanches
Nettoyage du capteur par vibration
Joints étanches
ViseurPentaprisme à 100 % de couverture
grossissement 0,94 X
Pentaprisme à 100 % de couverture
grossissement 0,94 X
MontureNikon FNikon F
Objectifs du packZoom 18-105 mm f:3,5-5,6 (équiv. 27-157,5 mm)Zoom 18-105 mm f:3,5-5,6 (équiv. 27-157,5 mm)
StabilisationVR optique sur objectif fourni
(et selon l'objectif sinon)
VR optique sur objectif fourni
(et selon l'objectif sinon)
Ecran3'' de 921 600 pixels3,2'' de 1,2 MPix pixels
ISO en natif100 à 6 400 ISO100 à 6 400 ISO
ISO étendusH1 et H2, éq. 12 800 et 25 600 ISOH1 et H2, éq. 12 800 et 25 600 ISO
Obturateur30 s à 1/8 000 s + pose B30 s à 1/8 000 s + pose B
AF
Sensibilité de la détection
Multi-CAM 4800DX 39 collimateurs (9 en croix)
-1 à +19 IL
Multi-CAM 3500DX 51 collimateurs (15 en croix)
-2 à +19 IL
Mesure expoTTL avec capteur RVB 2 016 photositesTTL avec capteur RVB 2 016 photosites
Balance des blancs2 Auto + 6 prédéfinis
+ manuel (2 500 à 10 000 K) + mesure (5 mémo)
2 Auto + 6 prédéfinis
+ manuel (2 500 à 10 000 K) + mesure (6 mémo)
Formats de fichiersJpeg, RAW, RAW + JpegJpeg, RAW, RAW + Jpeg
RafaleJusqu'à 6 im/sJusqu'à 6 im/s
FlashPop up - Nombre Guide 12Pop up - Nombre Guide 12
Fonctions spéciales à la PDVSurimpression, bracketing, D-Lighting, intervallomètre, correction distorsionEffets, HDR, surimpression, bracketing, D-Lighting, intervallomètre, correction distorsion
StockageCartes SD/SDHC/SDXC, double logement
Cartes SD/SDHC/SDXC, double logement
Connectiquemini USB 2.0, A/V composite, mini HDMI, micro stéréo jack 3,5 mm, GPS, infrarougeUSB UC-E6, mini HDMI, micro stéréo jack 3,5 mm, casque jack 3,5 mm, GPS, infrarouge
Câbles fournisUSB, chargeur, A/V compositeUSB, chargeur
Autonomie annoncée1 050 vues (CIPA)920 vues (CIPA)
Dimensions132 x 105 x 77 mm135 x 106 x 76 mm
Poids nu
Poids avec objectif du kit
782 g
1 220 g
762 g
1 204 g
AlimentationBatterie EN-EL15 1 900 mAhBatterie EN-EL15 1 900 mAh
LogicielsNikon ViewNX2Nikon ViewNX2
Caractéristiques vidéo
Qualité maximum1 920 x 1 080p à 24 im/s (env. 21 Mbps)1 920 x 1 080p à 30 im/s (env. 21 Mbps)
1 920 x 1 080i à 60 im/s (env. 21 Mbps)
Conteneur - codecMOV - AVCMOV - AVC
SonMonoStéréo
AF pendant vidéoOui (en AF-F)Oui (en AF-F)
Vidéo stabiliséeOui (avec 18-105 mm)Oui (avec 18-105 mm)
Prix constructeur
à la sortie (avec objectif)
1 100 €1 349 €

Prise en main, ergonomie et menus[/anchor]

Pour son D7100, Nikon est parti sur un châssis de... D600. Ce n'est pas vraiment étonnant, ce dernier s'inspirait déjà très largement du D7000. Il est juste un brin plus compact (environ 6 mm de moins sur chaque dimension) et léger (100 g de moins).

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Il y a tellement de similitudes que nous pouvons nous essayer à un jeu des sept différences :

  • la protection d'écran historique chez Nikon disparaît (versons une larme... ou pas). Et n'espérez pas en ajouter une, les encoches ont disparu ;
  • le repose pouce est un peu moins creusé que sur le D600 ;
  • le sélecteur de modes reçoit une nouvelle entrée, effects ;
  • une touche i fait son arrivée en bas à gauche du boitier (accès rapide à certains réglages) ;
  • les deux micros stéréo ont été implémentés au niveau du flash pop-up ;
  • l'organisation de la connectique (mais les entrées / sorties sont les mêmes par rapport au D600, c'est-à-dire avec prise micro et sortie casque de monitoring) ;
  • la résolution d'écran passe de 921 000 pixels à 1 228 800 pixels (mais toujours en 640 x 480).

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Certes, il nous faut admettre que nous trichons un peu, puisqu'il existe une huitième différence au niveau de la visée reflex. Outre le grossissement qui passe de 0,7 X sur le D600 à 0,94 X sur le D7100 (comme sur le D7000), en raison des différents formats de capteur (24x36 versus APS-C), on notera le recours à la technologie Oled pour le renvoi d'informations, plutôt que le traditionnel LCD. C'est plus contrasté, plus lumineux par environnement sombre et surtout, c'est bleu - gris. Un détail mais ce changement de couleur fait plus moderne que le vert habituellement utilisé. Un peu comme pour les tableaux de bord des voitures... Mais le cadrage se fait toujours à 100 %. Pour tout le reste, finition, agencement des commandes et menus, c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Le D7100 est donc lui-aussi tropicalisé.

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Le renvoi d'informations dans le viseur se fait en Oled. Le boîtier est toujours tropicalisé.


Apportons quelques précisions sur certains des changements mentionnés. Le mode effects propose sept traitements : vision nocturne, dessin couleur, effet miniature, couleur sélective, silhouette, Hi-Key et Low-key. On passe de l'un à l'autre grâce à la molette de pouce, on paramètre ses effets en passant en Live View. Là, Nikon s'adresse principalement à la frange la plus grand public de la large cible du D7100. L'arrivée d'une touche de raccourci i concernera davantage d'utilisateurs. Elle permet de consulter rapidement certains réglages et de les modifier. Mais contrairement à la touche Q de Fujifilm par exemple, on ne peut pas modifier les valeurs à la volée, en utilisant la molette de pouce. Il faut presser OK, qui amène au menu correspondant. Dommage ! Et pourquoi donc i ? Quand en plus on a une touche info de l'autre côté de l'écran, n'y a-t-il pas un risque de confusion ? Un S, pour setup aurait peut-être été plus judicieux. Passons...

Enfin, si Nikon peut mettre en avant une résolution d'écran de 1,2 MPix, c'est parce qu'il utilise une matrice LCD de type RGBW (640 x 480 x 4), avec quatre sous pixels (dont un blanc). L'intérêt, outre la plus grande finesse d'affichage, c'est qu'on gagne en luminosité, en contraste et en consommation énergétique.

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Le menu effects, le raccourci i et une macro sur l'écran RGBW


La vraie nouveauté ergonomique introduite par le D7100, c'est la fonction de recadrage 1,3X. En ne prenant qu'une portion centrale du champ (4 800 x 3 200 pixels encore tout de même), le D7100 multiplie par 1,3 la focale utilisée. Ça permet de coller au plus près de l'aire centrale de mise au point à 51 collimateurs mais aussi d'alléger les images. La fonction va ainsi autoriser une progression de la rafale (de 6 à 7 im/s) et débloquer le mode vidéo à 60 im/s en 1080i. Eh oui il faudra se contenter d'entrelacé à cette cadence, ou passer en HD 720 pour avoir du progressif. Ou encore revenir à 30 im/s pour du 1080p. La fonction de recadrage peut être activée via la touche de raccourci Fn en façade ou en utilisant la nouvelle touche i.

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Différence de cadrage entre le format DX et le 18x12 mm. La fonction 1,3X peut être commandée depuis la touche Fn en façade, jouxtant le fut de l'objectif


Batterie, double emplacement de carte mémoire, puissance du flash et menus ne changent pas. On notera que l'autonomie baisse légèrement par rapport au D7000, de 1050 vues à 920 vues (normes CIPA). Globalement, l'ergonomie du D7100 est excellente : prise en main confortable, visée lumineuse, écran de qualité, nervosité des commandes bien dosée, menus touffus mais complets. On pourra encore pester contre la position de la commande des ISO, dans l'alignement de touches à gauche. Ou encore sur le cheminement pas assez direct pour accéder aux réglages HDR et D-Lighting. C'est une gêne réelle avec laquelle on apprend toutefois à composer.

Performances : réactivité et objectif[/anchor]

Détection : excellente phase, mauvais contraste

Le D7100 embarque un module autofocus qui s'apparente à celui du D300s, le Multi-CAM 3500DX, qui opère sur 51 collimateurs dont 15 en croix. Mais sa plage de détection correspond à celle des D800E ou D4, de -2 à +19 IL : le D7100 doit donc se montrer un peu plus efficace par faible luminosité. Difficile à vérifier, mais nous pouvons en revanche affirmer que la détection de phase est diablement précise. Nous n'avons jamais vraiment réussi à la prendre à défaut, même dans des conditions où beaucoup d'appareils patinent. Et quelle rapidité ! Démarrage instantané, latence au déclenchement difficile à mesurer tellement elle est faible (entre 0 et 0,05 s), mise au point comprise entre 0,15 s et 0,45 s (avec l'AF réglé sur le collimateur central, sinon c'est un peu plus lent), 0,15 s entre deux prises de vue et rafale à 6 im/s (sur 10 vues en Jpeg) : il n'y a pas de quoi s'ennuyer.

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Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure

Concernant la rafale, plusieurs paramètres vont impacter les résultats, pouvant faire osciller les débits entre presque 8 im/s et 5 im/s : le format de fichier choisir (Jpeg, RAW, RAW+Jpeg), la précision du RAW (12 ou 14 bits) et l'usage de la fonction de recadrage 1,3X ou pas. Le buffer est toujours assez vite saturé, sauf quand on reste en Jpeg seul, avec recadrage 1,3X et qu'on dispose d'une carte très rapide (UHS-1 à 80 Mo/s en écriture pour nos tests) : on atteint alors la trentaine de vues à cadence constante. Forcément, à 12 Mo le Jpeg de 24 MPix en moyenne et plus de 30 Mo le RAW (en 14 bits), ça fait vite beaucoup de données à gérer.

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Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure

Quid de la détection de contraste ? On reproduit le protocole de mesure à l'identique après avoir enclenché le Live View. Mais les résultats s'effondrent, plus encore qu'avec le D600. Ils nous ramènent en fait à l'époque du D7000, avec même la fâcheuse impression de tâtonner davantage. L'appareil ne fera jamais le point en moins de 1,45 s, il mettra régulièrement 2 s et flirtera parfois avec les 3,8 s au pire de sa forme. Ce, avec des bonnes conditions lumineuses, et même avec un zoom 17-55 mm f:2,8 de la gamme pro. Bref, le Live View reste destiné à un usage studio ou nature morte. À titre de comparaison, un Sony Alpha SLT-77 ne dépasse pas les 0,70 s au grand-angle, avec zoom Tamron 17-70 mm macro. Nikon a du pain sur la planche dans ce domaine !

Objectif : un zoom bien connu... ici insuffisant

Le D7100 est proposé en kit avec le zoom 18-105 mm f:3,5-5,6 VR. La même optique que celle qui accompagnait le D7000 à l'époque. Si l'agréable polyvalence du facteur de zoom 5,8X et l'efficacité de la stabilisation optique restent incontestables, les performances moyennes en matière de piqué sont ici exacerbées par la forte résolution du capteur. En clair, pour profiter du potentiel des 24 MPix, il faudra envisager un objectif de meilleure qualité, plus onéreux. Ceci est valable pour tous les appareils dotés de capteurs bien fournis en pixels (on se rappelle du NEX-7 par exemple...).

Voici des extraits à 100 % d'une même photo, prise au 35 mm à f:8 et 200 ISO, avec le 18-105 mm du kit puis avec le 17-55 mm f:2,8. Si au centre, le 18-105 mm se comporte bien (et même étonnamment un peu mieux encore !), les pertes d'homogénéité sur les bords sont violentes.

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La photo originale, 35 mm, f:8, 200 ISO

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Les extraits au centre

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Les extraits au bord


Qualité d'image et hautes sensibilités[/anchor]

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Le D7100 adopte un capteur CMOS au format APS-C (23,5 x 15,6 mm) qui offre au photographe 24,1 MPix effectifs. Le même composant d'imagerie que sur le D5200, à cette différence près que le capteur du D7100 est dépourvu de filtre passe-bas. Une pratique qui commence à se répandre, l'accroissement des résolutions de capteur et l'amélioration des traitements d'image rendant le filtrage physique des hautes fréquences spatiales de moins en moins vital. Et comme son principe de fonctionnement fait perdre du piqué en tentant de prévenir l'apparition de moiré, si on peut s'en passer, c'est en théorie mieux. Pentax l'a fait, avec son K-5 IIs. Fujifilm également sur les X-Pro1 et X100s, moyennant toutefois le recours à une matrice RVB spécifique. Nous n'avions pas de D5200 pour faire la comparaison, mais d'après ce que DPReview a pu vérifier, la suppression de filtre passe-bas n'apporte pas de gain notable de netteté, même avec de très bons objectifs. Le bon point à l'inverse que nous avons pu constater, c'est qu'il n'y a pas non plus de recrudescence de moiré. Une opération neutre en somme.

Gestion des hautes sensibilités

Pour ce qui est de la gestion des hautes sensibilités, la densification des pixels par rapport au D7000 (6,7 MPix/cm² par rapport à 4,4 MPix/cm²) est supposée être en partie compensée par le traitement d'image plus efficace du processeur Expeed 3 qui anime le D7100. Même si on ne peut s'empêcher de penser qu'avec l'Expeed 3 et « seulement » 16 MPix comme sur le D7000, les résultats auraient été encore meilleurs, ne boudons pas notre plaisir, le D7100 s'en sort très bien. La montée en sensibilité se fait tout en douceur de 100 à 3 200 ISO. On commence avec un simple grain de luminance, très fin, qui s'accentue jusqu'à 800 ISO, sans réelle perte de détail. À 1 600 ISO et 3 200 ISO, le grain grossit, le traitement se met à adoucir l'image, plus ou moins selon le degré de réduction du bruit activée. Mais avec ses 24 MPix au compteur, la perte de matière est quasi insignifiante. Le passage en RAW montre qu'il y a encore une belle marge de manœuvre pour qui post-traitera.


À 6 400 ISO en revanche, le grain devient moutonnement, le lissage s'accentue et la saturation diminue. Mais les clichés sont encore assez riches pour envisager des sorties A4. Avec les modes de sensibilité étendue en revanche, il faudra faire preuve d'une indulgence à toute épreuve. 12 800 ISO en extrême limite mais 25 600 ISO, oubliez !

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Photo de nuit prise à 3 200 ISO en RAW et extrait à 100%


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Maintenant, si le passage en RAW fait ressortir moult détails en plus avec une finesse redoutable des textures, il faut aussi constater deux choses : d'une Nikon n'a pas dû livrer toutes les subtilités de ses algorithmes de traitement d'image à Adobe puisque que nous découvrons parfois de l'aliasing (effet d'escalier) absent des fichiers Jpeg produits par le D7100. Et de deux, le D7100 fait un travail remarquable de suppression des aberrations chromatiques que le 18-105 mm produit en masse, mais qu'on retrouve dans les RAW.

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Différence entre le Jpeg à gauche et le RAW à droite
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Phénomène d'aliasing présent sur certains RAW
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Aberrations chromatiques produites par le 18-105 mm, bien visible sur le RAW (mais corrigées par le D7100 en Jpeg)


Quoi d'autre ?

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Le D7100 est un boîtier sans surprise. Exposition, balance des blancs et reproduction des teintes sont irréprochables dans la majorité des circonstances. La double balance automatique (une qui neutralise, l'autre qui reproduit) reste fidèle au poste, c'est tant mieux. Et Nikon se montre toujours aussi souple dans ses réglages Picture Control (standard, neutre, saturé, monochrome, portrait et paysage, avec à chaque fois des paramètres de netteté, contraste, luminosité, saturation et teinte, plus des filtres et virages pour le noir et blanc).

Fonctionnalités et vidéo[/anchor]

Les fonctionnalités

On prend les mêmes que sur le D600, à l'exception regrettable du time lapse, et on recommence : bracketing (expo, flash, balance des blancs et D-Lighting), intervallomètre, surimpression, D-Lighting et HDR. Si l'efficacité du D-Lighting n'est plus à démontrer, la HDR façon Nikon reste problématique. L'appareil fusionne deux vues, capturées en 0,3 s (donc on est bien à 6 im/s, la cadence de la rafale), mais c'est malheureusement souvent insuffisant pour un assemblage parfait dès lors que la scène contient un élément en mouvement. Attention, on ne parle pas d'une voiture qui défile à toute berzingue : un simple piéton à la démarche nonchalante pourra se dédoubler. Parfois, l'assemblage se fait sans encombre malgré un mouvement, mais ça reste rare. Le D-Lighting, moins efficace que de la HDR mais sur une vue seulement, sera alors préférable.

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Parfois ça coince (jambe droite du passant), parfois ça se passe bien


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Un bracketing de D-Lighting, du moins fort au plus fort


Par ailleurs, Nikon ne daigne toujours pas proposer la prise de vue panoramique à main levée à ses utilisateurs. C'est tout de même fâcheux, d'autant plus que la plupart des concurrents proposent cette fonction. Il reste assez aisé de la faire manuellement puis de procéder à un assemblage avec un logiciel (type Photoshop ou Autopano) mais d'une, ça prend plus de temps et de deux, ces logiciels sont payants.

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Panoramique réalisée manuellement

Le D7100 introduit tout de même une nouveauté, très à la mode : les effets. Nous les évoquions au début de l'article, il n'y a pas grand-chose d'autre à ajouter. Autant ce type d'effet peut faire sens sur un smartphone pour cacher la misère et produire des clichés clef en main à partager tout de suite, autant sur un boîtier à plus de 1 000 €, on peut se poser des questions...

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Effets dessin, couleur sélective et miniature

La vidéo

Le D7000 avait fait forte impression en son temps mais souffrait d'un autofocus permanent (AF-F chez Nikon) guère praticable. Aujourd'hui, le D7100 se trouve plus ou moins dans le même cas de figure, sauf que sa qualité vidéo n'a pas beaucoup progressé et qu'entre temps, les concurrents ont placé la barre très très haut. Nikon s'est en effet contenté de faire passer la cadence de 24 à 30 im/s en 1080p, sans toucher à l'encodage (env. 21 Mbps en H.264/AVC). A côté d'un Panasonic GH3 qui atteint 50 Mbps sur du 1080p à 50 im/s, inutile de dire que le D7100 paraît un peu fade. Bon dans l'absolu, l'image reste belle et fluide. Seulement il faudra oublier l'autofocus permanent, toujours aussi mauvais et bruyant, et donc faire sa mise au point en manuel. Et Nikon a bêtement bridé son boîtier, en n'autorisant pas la modification d'ouverture pendant le tournage de séquence. Pire : pour ouvrir ou fermer le diaphragme, il faut sortir du mode Live View ! On peut heureusement accéder à la vitesse d'obturation, la correction d'expo et la sensibilité. Mais sans gestion de l'ouverture, pas de jeu sur la profondeur de champ...

L'audio est en amélioration, grâce à une capture stéréo encodée en PCM à 1,5 Mbps, sur 48 kHz et 16 bits. Seulement la trop grande proximité des micros sur le dessus de l'appareil ne leur permet pas de restituer une stéréo bien large. Dommage, Nikon avait pourtant pris l'initiative d'ajouter une prise casque.







Conclusion[/anchor]

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Presque deux ans et demi après un D7000 couronné de succès, Nikon lance dans l'arène des reflex un successeur digne de ce nom. Le D7100 a en effet profité d'innovations apparues sur des modèles plus haut de gamme. La plus palpable étant l'adoption de la cellule autofocus du D300s, sur 51 collimateurs, avec la plage de détection du D800. En détection de phase, le D7100 est foudroyant ! Nikon a par ailleurs implémenté un superbe écran de 3,2 pouces en 1,2 MPix et quelques fonctions absentes du D7000 comme le recadrage 1,3X ou la HDR. L'ergonomie et la finition restant globalement les mêmes, de très haut niveau.

Un pavé dans la marre ? Tout n'est pas exactement rose. Si le capteur de 24,1 MPix offre une quantité de détails hallucinante et gère bien sa montée en ISO, on peut regretter cette tendance à l'opulence de pixels, qui impose à l'utilisateur de monter des optiques haut de gamme pour piquer au vif tous ces photosites et le condamne à manipuler des fichiers abominablement lourds. Par ailleurs, certains de nos confrères ont pu relever que la suppression de filtre passe-bas n'apportait le gain de netteté escompté. Et si le moiré semble parfaitement contenu, de l'aliasing apparaît parfois dans les fichiers RAW quand on utilise un éditeur tiers. Gageons qu'avec Capture NX, ce problème n'existe pas. Autre grief de taille : la détection de contraste est mauvaise. C'est pénalisant, pour ne pas dire inutilisable, en photo mais aussi en vidéo. Dans ce dernier domaine, Nikon se positionnait bien fin 2010 avec le D7000 mais se voit aujourd'hui nettement distancé par la concurrence. Enfin, on pourra s'agacer de l'augmentation sensible du tarif... Mais le D7100 reste un boîtier redoutablement efficace, pour de la photo avant tout.

Nikon D7000 : trouvez le prix le plus bas pour ce modèle sur notre comparateur de prix !

Nikon D7100 + 18-105 mm

8

Les plus

  • Enorme résolution / RAW très riches
  • Excellent AF à détection de phase !
  • ISO jusqu'à 3200, 6400 encore OK
  • Viseur / Fonction 1,3X / bel écran

Les moins

  • Détection de contraste médiocre
  • Touche ISO / accès HDR et D-Lighting
  • 24 MPix nécessitent mieux que 18-105 mm
  • Vidéo stagne un peu / prix en hausse

Qualité d'image8

Réactivité8

Ergonomie8

Fonctionnalités8


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