© ASUS
© ASUS

ASUS introduisait au printemps 2020 son ROG Zephyrus G14, un nouveau PC portable gaming de 14 pouces, l’un des premiers à miser sur une puce AMD Ryzen 4000 mobile. L’appareil marquait alors les esprits par son format compact et ses performances en situation de mobilité. Un an plus tard, il revient avec des composants de nouvelle génération, encore plus performants. Nous allons voir si la formule est toujours aussi payante.

Le marché du PC portable pour joueurs s’axe principalement sur des appareils relativement imposants, mais quelques références misent au contraire sur des configurations costaudes logées au chausse-pied dans des châssis très compacts. Le Zephyrus G14 fait partie de cette catégorie de produits, mais contrairement à l’an dernier il n’est plus aussi unique sur le marché.

Les plus
  • De chouettes performances dans un châssis très compact
  • Qualité d’assemblage et de fabrication
  • Clavier très agréable
  • Bonne autonomie
Les moins
  • Chauffe marquée tant sur le CPU que le GPU
  • Définition 1440p globalement superflue en 14 pouces
  • Toujours pas de webcam…
  • Un peu cher face à la concurrence

ASUS a en effet enrichi son offre avec l’étonnant ROG Flow X13 : un ultraportable gaming de 13,4 pouces équipé d’un Ryzen 9 5980HS et d’une GTX 1650 interne, pouvant être raccordé à un GPU externe taillé sur mesure pour lui (le ROG XG Mobile et sa RTX 3080 en 150 W). En face, la concurrence s’est également intéressée aux appareils gaming compacts. On pense notamment au très bon Acer Predator Triton 300SE, testé il y a quelques semaines sur Clubic, qui cumule un processeur Intel Tiger Lake-H (35 W) et une RTX 3060 (75 W).

Comme l’an dernier, ASUS fait pour sa part le choix d’AMD pour son nouveau ROG Zephyrus G14, qui mise sur un processeur Ryzen de dernière génération (architecture Zen 3) en 35 W, couplé à une RTX 3060. Mais avant d’aller plus loin, il est temps de lister dans le détail la fiche technique complète du modèle (G14 GA401QM-143T) qu’ASUS France nous a fait parvenir.

Fiche technique ASUS ROG Zephyrus G14 (2021)

Résumé
ProcesseurAMD Ryzen 9 5900HS
Taille de la mémoire16Go
Carte graphiqueNvidia GeForce RTX 3060
Mémoire vidéo6b
Taille de l'écran14 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz
OS
Système d'exploitationWindows 10
Processeur
ProcesseurAMD Ryzen 9 5900HS
Type de processeur8 coeurs / 16 threads
Fréquence du processeur4.6GHz
Finesse de gravure7nm
Mémoire vive
Taille de la mémoire16Go
Type de mémoireDDR4
Fréquence(s) Mémoire3,200MHz
Nombre de barrettes1
Nombre de slots mémoire libres0
Graphismes
Carte graphiqueNvidia GeForce RTX 3060
Max-QOui
Mémoire vidéo6b
VR Ready (réalité virtuelle)Oui
Type mémoire vidéoGDDR6
Écran
Taille de l'écran14 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz
Type de dalleDalle IPS
Type d'écranLED
Résolution d'écranQHD
Format de l'écran16/9
Dalle mate / antirefletOui
NVIDIA G-SYNCNon
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principal1 To
Lecteur optiqueAucun
Lecteur de carte mémoireAucun
Connectique
Connectiques disponiblesJack 3,5mm Femelle Stéréo, DisplayPort USB Type C, HDMI 2.0, USB 3.2, USB 3.2 Type C
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5.2
Équipement
WebcamNon
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueNon
Lecteur d'empreinte digitaleOui
Caractéristiques physiques
Épaisseur17.9cm
Longueur324cm
Largeur220cm
Poids1.6kg

La configuration que nous avons reçue en prêt est la plus haut de gamme, elle est affichée à un tarif de 2399,99 euros sur le site officiel d’ASUS. Des versions plus abordables du Zephyrus G14, proposées à partir de 1499,99 euros. La fiche technique est alors plus modeste, on y retrouve cette fois un écran Full HD 144 Hz (100% sRGB), tandis qu’ASUS rétrograde sur un processeur AMD Ryzen 7 5800HS couplé à 8 Go de DDR4 seulement et une RTX 3050 Ti.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design : un châssis qui a fait ses preuves

Le Zephyrus G14 2021 ne change absolument rien à la formule concoctée pour le G14 2020. On y retrouve le même châssis, le même clavier, la même connectique et les mêmes lignes. Cette année ASUS s’est en effet simplement contenté de mettre à jour les composants embarqués par son PC portable pour gamers nomades… et ce n’est absolument pas un problème. Nous avions beaucoup apprécié le châssis du G14 lorsque nous l’avions testé l’an dernier, c’est donc avec grand plaisir que l’on retrouve inchangée la bécane d’ASUS. Pour ceux qui ne connaissent pas le G14, prenons quand même le temps de rappeler les points forts et les quelques points faibles de l’appareil en termes de châssis et de design.

Le principal atout du G14 est son format. Avec seulement 324 x 220 x 17,9 mm pour 1,6 kg, il est l’un des rares PC portables Gaming a être vraiment conçu pour être utilisé en situation de mobilité. D’ailleurs c’est bien simple : le G14 s’utilise pratiquement comme un ultraportable, puisqu’il en a peu ou prou les mensurations. Il se montre en effet à peine plus encombrant qu’un Apple MacBook Pro 13 ou qu’un Dell XPS 13.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sur le marché, seul l’Acer Predator Triton 300 SE nous vient en tête en guise de concurrent direct sur le plan du format. Ces dimensions contenues permettent vraiment d’ouvrir le gaming PC à tous vos déplacements. Jouer dans le TGV est possible, montrer une vidéo en 4K dans l’avion l’est aussi. Grâce à son format et à la puissance de ses composants (nous allons y revenir), l’appareil ouvre vraiment le champ des possibles dans un contexte nomade… Et autant dire qu’ils ne sont pas nombreux à le faire avec autant d’aisance et en inspirant autant confiance.

Car ASUS nous propose un châssis rudement bien assemblé dont les finitions n’ont rien à envier à un modèle haut de gamme de 15,6 pouces. L’ensemble est solide, avec un châssis entièrement en alliage d’aluminium et de magnésium brossé, des charnières costaudes et une conception qui ne se risque pas avec des agréments esthétiques pouvant induire une quelconque fragilité. En clair, le G14 paraît vraiment conçu pour durer. On peut aussi saluer l’aspect dépouillé et sobre de sa silhouette. Rien de superflu, de clinquant, ou de tape-à-l'œil dans le design de l’appareil, qui s’éloigne même des poncifs « gamer » en termes de look. Il s’agit typiquement du genre de machines que vous pourrez emmener au bureau sans passer pour le geek de service. Du moins si vous choisissez de désactiver les effets LEDs du capot

Comme l’an passé, ASUS a en effet inséré une constellation de LEDs blanches configurables sur la moitié du capot. Baptisées AniMe Matrix, elles peuvent être programmées pour afficher des messages, des motifs fixes ou animés, ou être entièrement éteintes si vous préférez. Assez gourmandes en énergie, il est tout à fait possible de les paramétrer pour ne s’allumer que lorsqu’on est sur secteur. Cette particularité n’apporte pas grand-chose au G14 en termes de fonctionnalités, mais lui permet d’avoir un petit quelque chose bien à lui sur le plan esthétique. Pourquoi pas.

Vous ne trouvez pas qu'il manque quelque chose ? // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Mais passons à des considérations plus importantes pour l’utilisation quotidienne. On retrouve sur le modèle 2021 le même clavier que l’an dernier, rétroéclairé (mais non RGB). Nous l’avions beaucoup apprécié… et nous l’apprécions toujours. Les touches sont confortables avec une longue course et un retour moelleux, sans être mou, digne des meilleurs laptops gaming. La frappe est agréable en bureautique et les touches se montrent réactives en jeu. Notons enfin que ce clavier, plutôt silencieux, se montre confortable grâce au système ErgoLift d’ASUS, qui permet pour rappel d’incliner légèrement le clavier vers l’utilisateur tout en dégageant un petit espace sous le châssis pour améliorer l’aération du PC.

Bien qu’un peu trop petit, même pour un 14 pouces, le trackpad est pour sa part précis et suffira parfaitement en bureautique ou pour surfer sur le net sans avoir besoin de brancher une souris. On regrette par contre qu’ASUS ait une nouvelle fois fait une croix sur la webcam. Proposée à 2400 euros, notre unité de prêt n’embarque même pas une petite caméra 720p au-dessus de son écran. Un parti pris très discutable par les temps qui courent. En revanche, ASUS a la bonne idée d’intégrer un capteur d’empreintes dans le bouton de mise sous tension, comme pour se racheter.

Un point sur la connectique avant de passer à ce qui se cache dans les entrailles du châssis. De ce côté on retrouve l’essentiel : une sortie Jack 3,5mm Combo Audio Jack, une sortie HDMI 2.0b, un port USB 3.2 Gen 2 Type-C, deux ports USB 3.2 Gen 1 Type-A, et un port USB 3.2 Gen 2 Type-C prenant en charge l’alimentation et affichage. Dans l’ensemble on a presque tout ce qu’il faut pour être heureux, à deux exceptions près : machine AMD oblige on doit faire sans Thunderbolt 4, et l’on mentionnera aussi l’absence de port Ethernet… ce qui peut être gênant pour certains joueurs.

© Ben G Kaiser - YouTube

Le ROG Zephyrus G14 se démonte pour le reste assez facilement après avoir retiré une douzaine de vis « Phillips ». Une fois la plaque inférieure du châssis déclipsée on accède aux principaux composants. La batterie, le SSD M.2, et la barrette de 16 Go RAM, qui pourra être remplacée par une autre barrette de 32 Go maximum sur notre modèle de prêt. Le système de dissipation trône pour sa part sur l’élégante carte mère rouge écarlate de l’engin. Il couvre le Ryzen 9 5900HS d’un côté et la RTX 3060 de l’autre. Nous verrons un peu plus loin s’il est efficace.

Écran : que vaut la dalle IPS QHD du G14 ?

Pour la version haut de gamme de son G14, ASUS mise sur une dalle IPS QHD (2560 x 1440 pixels) 120 Hz signée TMX. Cette densité de pixels accrue sur une diagonale de 14 pouces est agréable, mais finalement assez superflue. Cela dit, la dalle choisie par ASUS fait très bonne impression à l’oeil nu, avec les réglages par défaut. Comme sur ses autres laptops gaming, le constructeur taïwanais permet de jongler entre différents modes d’affichage depuis l’utilitaire Armoury Crate, mais ces derniers ont surtout pour effet de dénaturer les couleurs. Leur intérêt nous semble donc limité.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Si l’écran paraît très réussi au premier coup d’oeil, nous avons quand même lancé le logiciel de mesure Calman pour permettre à notre sonde de jauger cette dalle IPS dans le détail. On relève en premier lieu une luminance moyenne qui s’élève à 278,9 nits, tandis que le pic de luminance, lui, monte à 333,7 nits. C’est correct, mais ce n’est pas exceptionnel. Nous sommes toutefois dans la moyenne observée ces derniers mois sur PC portables gaming. Le DeltaE grimpe pour sa part à 4,5, ce qui traduit un écart trop élevé entre les couleurs originales et les couleurs restituées par le moniteur. Ce dernier est par ailleurs marqué par une température des couleurs mesurée à 6984 kelvins par notre sonde. L’affichage est donc un peu trop froid, mais l’on reste à distance raisonnable des 6500 K du standard vidéo.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

L’écran de notre G14 fait par contre du bon travail en couvrant l’espace colorimétrique sRGB à 99,9% et le gamut DCI-P3 96,2%. L’espace de couleurs Adobe RGB est pour sa part pris en charge à 87,6%. De bons résultats qui garantissent de belles couleurs que ce soit en lecture vidéo ou en utilisation créative. Le contraste est par contre assez décevant, avec un ratio limité à tout juste 1035:1. Une valeur trop faible au regard de ce que propose la concurrence, dont les écrans IPS peuvent monter jusqu’à environ 1800 :1 sur certains modèles.

Performances : des composants efficaces, mais chauffés à blanc

Comme l’année dernière, le G14 2021 couple un processeur AMD à une carte graphique Nvidia. En l’occurrence, on profite des performances offertes par le tandem Ryzen 9 5900HS (8 coeurs / 16 threads cadencés entre 3,0 et 4,6 GHz, 16 Mo de cache L3, 35 W de TDP) et la GeForce RTX 3060. La puce des verts dispose ici d’un TGP plutôt élevé compte tenu du format de l’appareil : 80 W. À titre de comparaison, la RTX 3060 du Acer Predator Triton 300 SE se contentait de 75 W, tandis que celle du MSI Stealth 15M (plus grand mais globalement aussi fin) ne montait pas au-delà des 65 W. La machine d’ASUS est donc plutôt bien positionnée et promet d’honnêtes performances graphiques. Voyons sans plus tarder ce qu’il en est en jeu.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Sous Cyberpunk 2077, avec l’ensemble des détails poussés à fond, le ray-tracing en ultra et le DLSS en Auto, nous atteignons le cap des 30 à 40 FPS avec une définition 1080p et en plein coeur de Night City. On passe par contre à 50-60 FPS lorsqu’on coupe le ray tracing, preuve s’il en fallait de la gloutonnerie de cette option en ressources.

Vous nous direz toutefois, et à raison que notre G14 est équipé d’un écran 1440p. Alors que peut-on espérer en QHD ? Eh bien seulement une petite vingtaine d’images par seconde, en maintenant tous les réglages en ultra et le ray tracing activé lui aussi à fond les ballons. Pour parvenir à un framerate suffisant en définition QHD, il faut impérativement désactiver le ray tracing. On se stabilise alors à 35 - 40 FPS dans les environnements les plus peuplés ou les scènes remuantes. Bien plus jouable, mais la différence visuelle entre 1080p et 1440p est finalement assez négligeable sur un écran de 14 pouces. Rester en Full HD est donc préférable sous Cyberpunk 2077 : la fluidité est plus importante et la qualité visuelle reste excellente.

Sur The Medium, là aussi en QHD avec l’ensemble des réglages en ultra, ray tracing compris, et le DLSS en niveau équilibré, le titre se limite sur le G14 à 15-20 FPS lors des séquences en split screen régulièrement imposées par le titre. On monte difficilement à 30-35 FPS lors des séquences classiques. Malgré l’optimisation discutable du titre, passer en 1080p tout en maintenant l’ensemble des détails en ultra, le ray tracing actif et le DLSS en niveau équilibré, permet heureusement d’atteindre les 40-50 FPS durant les séquences classiques, contre 25 à 30 FPS seulement en split screen.

Cyberpunk et The Medium étant l’un comme l’autre des jeux gourmands, notre G14 se défend plutôt bien. Avec lui, vous pourrez lancer à peu près n’importe quel triple A dans les meilleures conditions en 1080p.

Si les performances sont toutes proportions gardées au rendez-vous, elles n’opèrent qu’au prix de composants chauffés à blanc dans le petit châssis de 14 pouces du G14. En jeu, nous avons notamment relevé jusqu’à 96 degrés sur CPU, contre 88 degrés GPU. En d’autres termes, l’appareil chauffe fort, même avec le mode turbo activé et les ventilateurs lancés à plein régime à l’aide de l’utilitaire Armoury Crate.

L'outil Armoury Crate est réellement agréable à utiliser // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Profitons d’en parler pour souligner les efforts faits par ASUS sur le plan logiciel. Au fil des mois son utilitaire est d’après nous devenu l’un des mieux conçus du marché pour gérer dans le détail un PC portable gaming. Pratique et bien pensé, il permet de monitorer facilement les composants et de paramétrer précisément la ventilation, tout en accédant à de nombreuses options pour l’affichage, le mode iGPU, ou encore les fonctions de rétroéclairage.

Mais revenons aux performances des composants : nous avons voulu observer plus en détail le comportement typique du Ryzen 9 5900HS dans le cadre d’une charge intensive sollicitant l’ensemble de ses huit coeurs à 100% sur une période prolongée. En stress test sous AIDA 64, la puce Zen 3 d’AMD passe rapidement de 4,30 GHz en idle à 3,95 - 4,05 GHz en charge intensive. Les fréquences restent donc élevées et sont même restées parfaitement stables tout au long de notre test. Pas une once de thermal throttling à pointer du doigt. Les températures, elles, sont par contre furieuses, avec jusqu’à 97 degrés relevés sur le CPU durant le stress test et beaucoup de chaleur sur le dessous du châssis.

Cela dit, voyons quoi qu’il en soit ce que l’on obtient en benchmarks. Sous Cinebench R23, le Ryzen 9 5900HS parvient à glaner 1472 points en single core contre 13029 points en multi core. Un excellent score. À titre de comparaison, le Core i7-11370H (4 coeurs / 8 threads, Tiger Lake-H) du Predator Triton 300 SE se limitait à 1416 points en single core et 6509 points en multi core.

Sous Time Spy Extreme, notre G14 et sa valeureuse RTX 3060 (80 W) parviennent cette fois à récolter 3539 points en indice de performances graphiques et 3667 points en score global. Là aussi le modèle haut de gamme du Acer Predator Triton 300 SE est battu, il cumulait « seulement » 3452 points en score graphique et 3279 points en score général.

Un point rapide que les performances du SSD choisi par ASUS : elles sont excellentes. Sous CrystalDiskMark, la barrette sélectionnée par ASUS atteint 3605,63 Mo/s en lecture et 3166,56 Mo/s en écriture. Il s’agit tout simplement d’un des meilleurs score que nous ayons relevés sur un PC gaming ces derniers mois. Parfait pour charger vos jeux à la vitesse de l’éclair, mais aussi en multimédia avancé ou pour travailler sur de gros fichiers en montage vidéo, par exemple.

Autonomie : la barre des 10 heures facile à dépasser !

Dans les pas du TUF Gaming A15 2021, qui embarquait lui aussi un processeur AMD de dernière génération, notre Zephyrus G14 fait très forte impression sur l’autonomie si l’on prend soin de le configurer correctement. Rassurez-vous, cela ne prend pas plus de quelques clics : il s’agit en fait de s’assurer que le monde iGPU est actif, ou encore mieux, en mode automatique. Cela permettra concrètement de désactiver la carte graphique dédiée dès que l’on passe sur batterie pour préserver l’autonomie. La partie graphique intégrée au Ryzen 9 5900HS (beaucoup moins gourmande en énergie) prend alors le relais pour assurer les fonctions basiques d’affichage et même un peu de calcul au besoin. À l’inverse, lorsqu’on repasse sur secteur le GPU dédié est réactivé.

ASUS est loin d’être le seul à proposer cette fonction, la plupart des PC portables gaming récents le font, mais tous ne profitent par pour autant d’une autonomie aussi probante. En clair, une fois le mode iGPU actif vous pouvez bénéficier sur le G14 2021 d’une autonomie peu ou prou équivalente à celle des ultraportables classiques.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En lecture vidéo sous Netflix (via Edge), avec la luminosité de l’écran à 50%, le mode silencieux activé sur Armoury Crate, le mode iGPU actif (nous l’avons dit), les effets LEDs du capot coupés et le rétroéclairage du clavier éteint, nous avons légèrement dépassé les 11 heures sur batterie. Pour rappel, le G14 2020 faisait moins bien avec une autonomie que nous avions plutôt estimée à 7 heures environs. Un chiffre déjà respectable pour un PC portable gaming. Avec le mode iGPU actif, l’Acer Predator Triton 300 SE tenait pour sa part pratiquement 8 heures 30 dans les mêmes conditions de test, mais avec la luminosité de l’écran poussée à 100%. Notre G14 fait donc un peu mieux : vous pourrez sans problème l’utiliser toute la journée en bureautique et multimédia léger, exactement comme vous le feriez avec un PC portable plus classique.

Recharger à 100% la batterie 76 Wh de l’appareil lorsqu’elle entièrement déchargée se fait pour le reste en à peu près deux heures d’après nos observations. Il faut alors passer par l’adaptateur secteur de 180 W fourni par ASUS. Notez qu’il est aussi possible de recharger le G14 par le biais de son port USB-C gauche. Nous avons pu le faire avec le chargeur d’un MacBook Pro mais au prix d’une recharge plus lente. Cela reste pratique si vous voulez partir avec un chargeur moins encombrant que celui fourni, ou si vous utilisez une batterie externe par exemple, mais attention : la puissance de charge sera insuffisante en jeu ou pour des activités demandant beaucoup de puissance de calcul.

Audio : à deux doigts d’être au point

La qualité des haut-parleurs est rarement défendable sur PC portable. Et pourtant, sans être exceptionnels, ceux du G14 2021 sont loin d’être à clouer au pilori. Ils manquent toutefois de puissance.

La marque mise sur deux tweeters de 0,7 W positionnés face à l’utilisateur, à côté du clavier, et sur deux haut-parleurs de 2,5 W installés sous le châssis. Leur son n’est pas mauvais, il est même un peu plus convaincant que sur la plupart des machines de la concurrence, avec des aigus relativement propres. On a même le privilège de trouver un peu de graves, mais le spectre reste quand même très centré sur les médiums. C’est souvent le cas sur ce type d’appareils. Comme évoqué juste au-dessus manque par contre de puissance : même à plein volume, les haut-parleurs resteront difficiles à entendre si vous êtes dans un environnement assez bruyant (par exemple un appartement en centre-ville avec une fenêtre ouverte à proximité).

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

De la puissance on en a par contre sur la sortie casque avec un volume important et bien géré même lorsqu’on pousse les potards à fond. La prise casque offre du reste une excellente expérience d’écoute, que ce soit en jeu, pour regarder des films, ou écouter de la musique.

Notons qu’accessoirement l’appareil profite aussi d’une certification Dolby Atmos. Elle peut s’avérer utile sur certains contenus compatibles, mais ne vous attendez pas à une expérience audio métamorphosée pour autant.

Prix : ASUS nous en demande un peu trop

Avec une gamme de prix s’étirant, nous l’avons dit plus haut, de 1500 à 2400 euros, le ROG Zephyrus G14 n’est pas nécessairement donné. Face à lui, son principal concurrent l’Acer Predator Triton 300 SE est légèrement moins performant, mais il s’avance à partir de 1400 euros tandis que sa configuration la plus haut de gamme (Écran Full HD 144 Hz, Core i7-11370H, 16 Go de RAM, RTX 3060 75 W) se limite à 1800 euros. À ce même niveau de prix, le Zephyrus G14 propose une configuration moins efficace que celle de notre machine de prêt. On y trouve toujours un Ryzen 9 5900HS mais avec un écran 1080p 144 Hz, 8 Go de RAM seulement et une RTX 3050 Ti.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Pour conserver la RTX 3060 de notre modèle de test, mais à un prix plus abordable, il faut alors opter pour le modèle G14-GA401QM-139T, qui fait lui aussi quelques compromis avec un écran 1080p 144 Hz, 8 Go de RAM et un processeur Ryzen 7 5800HS, pour atteindre tout de même la barre des 1899,99 euros sur le site officiel d’ASUS. Une somme qui nous paraît un chouia trop élevée.

Globalement le Zephyrus G14 gagnerait d’après nous à être plus attractif sur le plan tarifaire. À gabarit identique et performances également satisfaisantes, le Predator Triton 300 SE d’Acer risque fort d’attirer à lui de nombreux amateurs de PC portables gaming compacts. On peut néanmoins se consoler : l’année dernière le G14 2020 avait régulièrement fait l’objet de promotions intéressantes. Donc si l’appareil vous intéresse, soyez patients et restez à l’affut !

ASUS ROG Zephyrus G14 2021, l'avis de Clubic :

Le ROG Zephyrus G14 2021 évolue peu par rapport au modèle 2020 : il conserve le même châssis et globalement les mêmes options que l’an dernier, mais en passant sur des composants de nouvelle génération sensiblement plus puissants. Sur les titres les plus demandeurs, l’appareil parvient à délivrer une expérience convaincante à condition de savoir ponctuellement faire quelques concessions pour gagner en fluidité.

Le G14 reste aussi un très grand cru pour tous les amateurs de machines performantes et très compactes. Ce véritable laptop gaming miniature est toujours aussi redoutable dans le cadre d’une utilisation nomade et peut même se gausser d’une autonomie très convaincante en mode iGPU. Parfait pour utiliser l’engin comme un vrai PC ultraportable que l’on emmènera partout. Son design sobre et son excellent clavier sont aussi à porter à son crédit.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Il faut néanmoins contrebalancer ces belles qualités par quelques défauts comme une chauffe plus marquée que sur le modèle 2020, ou encore l’absence fort discutable de webcam (oui, oui…). On regrette enfin que face à la concurrence, ASUS n’ait pas jugé bon de proposer un rapport équipement / prix un peu plus alléchant. Si l’on se réfère à ses tarifs de lancement, le G14 est une petite machine coûteuse qui gagnerait à baisser légèrement ses prix.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le ROG Zephyrus G14 2021 évolue peu par rapport au modèle 2020 : il conserve le même châssis et globalement les mêmes options que l’an dernier, mais en passant sur des composants de nouvelle génération sensiblement plus puissants. Sur les titres les plus demandeurs, l’appareil parvient à délivrer une expérience convaincante à condition de savoir ponctuellement faire quelques concessions pour gagner en fluidité.

Le G14 reste aussi un très grand cru pour tous les amateurs de machines performantes et très compactes. Ce véritable laptop gaming miniature est toujours aussi redoutable dans le cadre d’une utilisation nomade et peut même se gausser d’une autonomie très convaincante en mode iGPU. Parfait pour utiliser l’engin comme un vrai PC ultraportable que l’on emmènera partout. Son design sobre et son excellent clavier sont aussi à porter à son crédit.

Il faut néanmoins contrebalancer ces belles qualités par quelques défauts comme une chauffe plus marquée que sur le modèle 2020, ou encore l’absence fort discutable de webcam (oui, oui…). On regrette enfin que face à la concurrence, ASUS n’ait pas jugé bon de proposer un rapport équipement / prix un peu plus alléchant. Si l’on se réfère à ses tarifs de lancement, le G14 est une petite machine coûteuse qui gagnerait à baisser légèrement ses prix.

Les plus
  • De chouettes performances dans un châssis très compact
  • Qualité d’assemblage et de fabrication
  • Clavier très agréable
  • Bonne autonomie
Les moins
  • Chauffe marquée tant sur le CPU que le GPU
  • Définition 1440p globalement superflue en 14 pouces
  • Toujours pas de webcam…
  • Un peu cher face à la concurrence
Sous-notes
Design
8
Écran
9
Performances
8
Autonomie
9
Prix
7