Fujifilm W1 : faites vos photos en 3D
Au premier coup d'œil, on perçoit un appareil standard, s'apparentant à ces ultra-compacts à zoom interne, mais en nettement moins compact... C'est lorsqu'on abaisse le cache en façade que le W1 révèle son secret grosseur : il embarque deux optiques Fujinon de part et d'autre du boîtier, chacune d'entre elle étant reliée à son propre capteur CCD de 10 Mpix ! Une conception qui n'est pas sans rappeler celle des Kodak V570, V610 et V705. Ces appareils originaux intégraient effectivement un double dispositif d'acquisition lentille plus capteur. Mais la grande différence, c'est que sur les modèles Kodak les deux objectifs fonctionnaient en série, les focales de l'un s'ajoutant à celles de l'autre, pour atteindre bout à bout une plage de focales plus longue.
Deux images sinon rien : la 3D en théorie
Sur le W1, les deux blocs imagerie fonctionnent en simultané. L'idée est de copier au plus près le phénomène de parallaxe de la vision humaine, où chaque œil perçoit un point de vue différent d'une même scène. Ca n'est d'ailleurs pas un hasard si l'écartement des deux objectifs correspond à celui de nos yeux (env. 7,5 cm). Chez l'être humain, c'est le cerveau qui fait l'assemblage et restitue la profondeur de la troisième dimension ; avec le W1 c'est un processeur dédié, le RealPhoto 3D, qui assure le montage des deux vues décalées.
Capturer une scène en 3D, c'est une chose, mais encore faut-il pouvoir la restituer sur un écran, qui lui n'a que deux dimensions. Pour cela, la technique recoure habituellement à des lunettes spéciales qui permettent à chaque œil de ne voir que l'image qui le concerne. Si vous êtes allés voir le dernier James Cameron, vous aurez surement remarqué qu'en enlevant les lunettes vous voyiez les deux images, dont le décalage augmente quand la profondeur s'accroit. Mais Fujifilm ne souhaitant pas forcer le photographe à utiliser des lunettes, souvent inconfortables, il a du mettre au point un écran LCD spécifique. Ce dernier utilise la technologie dite de contrôle directionnel de la lumière. Fujifilm ne nous en a pas dit plus sur son fonctionnement mais on voit clairement que l'intensité lumineuse varie selon l'angle de vision. Dans la théorie, si on se décale complètement à gauche on ne voit que l'image A, complètement à droite on ne voit que l'image B. Et lorsqu'on est en face, l'œil gauche voit A, l'œil droit voit B, la 3D est recréée. Dans la pratique, c'est autre chose...
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Sommaire :
- La 3D dans la pratique 1/2
- La 3D dans la pratique 2/2
- Ergonomie et fonctionnalités
- Qualité d'image
- Conclusion
Caractéristiques techniques
Fujifilm Real 3D W1 | |
Capteur | 2 CCD 1/2,3 pouces de 10 MPix |
Objectifs | Fujinon 6,3 - 18,9 mm, ouvertures f: 3,7 - 4,2 (35 - 105 mm en équivalent 24 x 36 mm) |
Ecran / viseur | LCD de 2,8" de 230 000 pixels, avec technologie de contrôle directionnel de la lumière |
Alimentation | Batterie Lithium Ion 1700 mAh |
Mémoire | 42 Mo interne et cartes SD / SDHC |
Modes de prise de vue (PDV) | Auto, P, A, M, scènes (13), 2 PDV simultanées en 2D, photo 3D via 2 PDV consécutives en 2D |
Sensibilité | De 100 à 1 600 Iso |
Vitesse obturateur | 1/2 à 1/1000 de secondes |
Flash | 3,7 m max (en 35 mm, ISO Auto) |
Vidéo | 640 x 480 pixels à 30 im/s (zoom inactif) |
Dimensions / poids | 123 x 68 x 30 mm / 305 grammes |
Prix | à partir de |
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