Coup dur pour Tesla en Californie. La marque est reconnue coupable de publicités trompeuses avec ses systèmes d'aide à la conduite, et risque d'en payer le prix fort.

Tesla est condamnée en Californie. ©mundissima / Shutterstock
Tesla est condamnée en Californie. ©mundissima / Shutterstock

Cela pendait au nez du constructeur depuis plusieurs années déjà. À maintes reprises, Tesla a été accusée d'induire les conducteurs en erreur en raison du langage utilisé pour décrire l'Autopilot et le Full Self-Driving (FSD). C'est notamment le cas du California Department of Motor Vehicles (DMV), l'autorité qui délivre les licences de vente et de fabrication automobile, qui a cette pratique dans le viseur depuis 2022. Et un juge vient de lui donner raison.

Des termes faux

Selon le DMV, les termes Autopilot et surtout Full Self-Driving donnent à penser que les voitures sont autonomes, ce qui est clairement faux. D'ailleurs, l'entreprise Waymo, spécialiste de la conduite autonome, a elle aussi fustigé l'utilisation de ce jargon par Tesla.

« Un consommateur raisonnable serait susceptible de croire qu'un véhicule doté d'une capacité de conduite entièrement autonome peut rouler en toute sécurité sans l'attention constante et exclusive d'un conducteur humain. Cette croyance est erronée, tant sur le plan technologique que juridique », indique le juge. Si la société a depuis rajouté le terme « Supervised » au FSD, cela n'empêche pas la justice de sévir.

Le magistrat recommande ainsi une suspension de 30 jours des licences de Tesla pour vendre des voitures en Californie, ainsi que pour fabriquer ses véhicules. Plus clément, le DMV adopte la décision mais allège la peine : la marque dispose d'un à deux mois pour corriger tout langage trompeur et mettre en conformité son marketing.

Elon Musk promet des voitures totalement autonomes depuis plusieurs années. ©Flystock / Shutterstock
Elon Musk promet des voitures totalement autonomes depuis plusieurs années. ©Flystock / Shutterstock

Que risque Tesla ?

« Il s'agit d'une ordonnance de "protection des consommateurs" concernant l'utilisation du terme "Autopilot" dans une affaire où aucun client ne s'était manifesté pour signaler un problème », a réagi Tesla, visiblement piquée. Si le DMV a effectivement agi seul dans ce cas, la firme fait aussi l'objet d'un recours collectif dans le district nord de la Californie, intenté par des conducteurs s'estimant trompés au sujet des supposés capacités de conduite autonome de leurs véhicules électriques.

S'il ne se met pas en conformité avec le DMV, le constructeur sera sanctionné d'une suspension de 30 jours du droit de vendre ses voitures en Californie. Et ce n'est pas anodin : l'État est son plus grand marché, totalisant près d'un tiers de ses livraisons aux États-Unis. De son côté, Tesla assure que « les ventes en Californie se poursuivront sans interruption ».

Plus tôt cette année, la responsabilité de l'Autopilot a été reconnue pour la première fois dans un accident de la route mortel. Lors du procès, les avocats ont pointé du doigt les messages répétés d'Elon Musk, l'accusant d'avoir exagéré la fiabilité de la technologie.

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Sources : CNBC, Engadget