La RDW, organisme néerlandais chargé du trafic routier, vient de recaler Tesla qui annonçait l'approbation prochaine de son Full Self-Driving (FSD) dans le petit pays européen. Comme quoi, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours…

Un petit revers en Europe pour l'entreprise d'Elon Musk. ©RKY Photo / Shutterstock
Un petit revers en Europe pour l'entreprise d'Elon Musk. ©RKY Photo / Shutterstock

Chaque véhicule Tesla est équipé du système d'aide à la conduite Autopilot. Mais aux États-Unis, en Australie, au Canada, en Chine, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, et à Porto Rico, les conducteurs peuvent aussi débourser près de 8 000 dollars supplémentaires pour accéder au Full Self-Driving.

Ce mode pousse plus loin les capacités d'automatisation en permettant au véhicule de se déplacer, de changer de voie, de s'arrêter aux feux et de se garer avec une intervention humaine minimale. Et il n'est toujours pas disponible en Europe, faute d'approbation. Une situation qu'Elon Musk a dénoncé à plusieurs reprises.

Tesla s'emballe

Mais selon Tesla, cela pourrait très bientôt changer. Dans un long tweet, le constructeur explique avoir « travaillé d'arrache-pied pour commercialiser le FSD en Europe », avec des « démonstrations de la conduite entièrement autonome aux autorités réglementaires de presque tous les pays de l'UE ». Et il aurait obtenu gain de cause aux Pays-Bas : « Actuellement, la RDW s'est engagée à accorder l'homologation nationale néerlandaise en février 2026 », indique-t-il.

Une déclaration à laquelle le régulateur a vite coupé court. Dans un communiqué, la RWD fait savoir qu'elle a simplement établi un calendrier avec Tesla dans lequel l'entreprise pourra faire la démonstration du FSD en février, mais qu'elle ne s'était pas engagée à l'approuver. « Nous ne communiquons pas d'informations détaillées sur les demandes en cours des constructeurs, car il s'agit d'informations commercialement sensibles », a précisé l'autorité.

 L'intérieur d'une Tesla. ©Scharfsinn / Shutterstock
L'intérieur d'une Tesla. ©Scharfsinn / Shutterstock

Des échanges piquants

Pour couronner le tout, l'instance a critiqué Tesla pour avoir partagé un lien vers sa page de contact afin d'encourager ses abonnés sur X.com à la remercier de cette prétendue décision. « Cela prend un temps inutile à notre service clientèle », martèle-t-elle.

De son côté, l'entreprise de voitures électriques s'est targuée d'une petite pique envers les autorités européennes, assurant que « certaines de leurs réglementations sont obsolètes »… Pas sûr que cela soit apprécié par les premiers concernés.

Le mois dernier, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), le régulateur américain du trafic routier, lançait une nouvelle enquête sur le FSD, englobant un total de 58 accidents lorsque le mode était activé.