Ces dernières années, les entreprises ont massivement investi dans l'intelligence artificielle. Un pari qui pourrait enfin devenir payant en 2026.

Pour rester dans la course à l'IA, les entreprises doivent faire des investissements massifs. OpenAI prévoit, par exemple, d'injecter jusqu'à 1,4 trillion de dollars les prochaines années, Meta a annoncé une enveloppe de 65 milliards de dollars pour 2025 et Amazon a, quant à lui, déboursé 50 milliards de dollars pour se doter d'infrastructures performantes. Des sommes colossales, d'autant que, pour l'instant, 95 % des entreprises n'en retirent aucun retour sur investissement. Mais, si l'on en croit les experts du domaine, cela pourrait enfin changer en 2026.
Un retour sur investissement prévu pour 2026 ?
Jusqu'à aujourd'hui, peu de dirigeants ont réussi à tirer profit de l'IA et, si on excepte les leaders du domaine, la plupart des sociétés n'ont pu dégager que des revenus limités. Mais ce constat, réalisé par Dan Priest, directeur IA de PwC, n'est pas définitif : selon lui, les choses pourraient aller dans le bon sens en 2026. Une position sur laquelle s'accordent de nombreux experts, comme l'a récemment montré ZDNET.
Mais pour que l'IA devienne rentable, les entreprises vont devoir revoir entièrement leur copie. Il ne s'agira plus de tester à tout va mais de se concentrer sur des projets réellement utiles. Pour China Widener, vice-présidente de Deloitte, ce changement de stratégie est crucial : il ne faudra plus chercher à faire évoluer la technologie à tout prix, mais plutôt trouver des façons de l'intégrer plus intelligemment dans les activités professionnelles. L'adoption de l'IA agentique pourrait, par exemple, totalement changer la donne.
Hélas, le dernier rapport Tech Trends de Deloitte montre qu'à l'heure actuelle, « seulement 11 % des organisations ont déployé des agents IA en production. » Un retard qui devrait peser lourd sur la balance.

Les agents IA et la formation au cœur de l'équation
Chez Gartner, le constat est assez similaire : même si les agents IA sont prometteurs, leur adoption reste faible, en particulier dans le domaine du commerce. La firme estime d'ailleurs que « plus de 40 % des projets d'IA agentique seront annulés d'ici 2027 ».
Pour Roger Moore, directeur de l'innovation chez Mastercard, tout se jouera sur la confiance : « En 2026, deux forces majeures convergeront : l’autonomie pilotée par l’IA et l’évolution de la confiance, à mesure que le commerce automatisé passera de la phase d’adoption initiale à la phase de déploiement à grande échelle. »
Le manque de maîtrise de cette technologie est aussi un frein considérable et la formation des employés, en informatique notamment, sera cruciale pour améliorer l'IA, réduire les erreurs et la rendre plus fiable.
Les entreprises parviendront-t-elles à surmonter ces (nombreux) obstacles et à obtenir le retour sur investissement tant attendu ? Réponse en 2026.
Source : ZDNET