Cette modélisation en 3D va peut-être changer votre perception des débris spatiaux. Car elle permet de réaliser à quel point l'orbite de la Terre s'est transformée en véritable décharge.

Chaque année, les experts alertent toujours plus sur la recrudescence des débris spatiaux. Une problématique qui n'est pas prête d'être solutionnée, alors que les géants de la tech accélèrent pour compléter leurs mégaconstellations de satellites. Sur son site Internet, LeoLabs, start-up américaine spécialisée dans le spatial, nous offre un aperçu inédit de l'état actuel de l'orbite. Et ça fait littéralement froid dans le dos.
Traquer les objets en orbite
En effet, sa carte interactive montre tout ce qui tourne autour de la Terre en temps réel, qu'il s'agisse de satellites actifs, d'engins hors service, de morceaux de fusées ou de débris de quelques centimètres seulement. Surnommée le « Google Maps de l'orbite basse », la modélisation repose sur le réseau mondial de radars de LeoLabs.

On peut filtrer le dispositif par type d'objet, pays d'origine, orbite voire mission, ou zoomer sur un satellite en particulier pour le suivre. Outre son intérêt pour instruire le grand public, LeoLabs intègre aussi des outils taillés pour les opérateurs, les agences et les entreprises. Ils peuvent rechercher n'importe quel débris ou satellite dans un catalogue mis à jour en continu, puis suivre son évolution en temps réel.
Le service envoie également des alertes de conjonction, avec une estimation précise des risques de collision, de la vitesse d'impact et de la gravité potentielle. À cela s'ajoutent des outils de monitoring, d'analyse d’orbite et de gestion de flotte pour piloter des constellations entières.
Un dispositif qui s'appuie sur l'IA
La start-up s'appuie massivement sur l'intelligence artificielle (IA) pour exploiter le flot colossal de données collectées par ses radars. Ainsi, ses algorithmes transforment des millions de mesures brutes en informations directement exploitables.
LeoLabs a levé 65 millions de dollars en 2021, puis 29 millions supplémentaires début 2024 pour justement renforcer ses capacités en IA et étendre son réseau d'infrastructures dans le monde. Des efforts d'autant plus nécessaires, alors que les scientifiques alertent désormais de l'impact du réchauffement climatique sur les débris spatiaux.
Source : LeoLabs