Dix jours après la fin du support de Windows 10, Microsoft monte au créneau pour alerter les retardataires. L'éditeur multiplie les mises en garde sur les risques de sécurité encourus par ceux qui s'accrochent à l'ancien système d'exploitation.

Officiellement, Windows 10 n'est plus pris en charge depuis le 14 octobre. © harnsitr / Shutterstock
Officiellement, Windows 10 n'est plus pris en charge depuis le 14 octobre. © harnsitr / Shutterstock

Il y a environ dix jours, la prise en charge officielle de Windows 10 a touché à sa fin. Bien que les utilisateurs puissent toujours s'inscrire au programme de Mises à jour de Sécurité Étendues (ESU) ou choisir d'ignorer totalement les correctifs de sécurité, Microsoft s'efforce d'accélérer la migration vers Windows 11. Pour atteindre cet objectif, l'entreprise a récemment publié un billet de blog avertissant des menaces liées à l'utilisation prolongée de systèmes non pris en charge.

Windows 10 sans support : un terrain de jeu idéal pour les pirates

La firme de Redmond vient de publier un article sur son blog Windows for Business dans lequel elle y détaille comment les failles dans les infrastructures informatiques peuvent être exploitées par des acteurs malveillants. Le message est on ne peut plus clair : l'arrêt du support ne signifie pas seulement que le logiciel est dépassé, mais que les systèmes restent désormais sans protection. Étrangement, le texte ne mentionne ni le programme Extended Security Updates (ESU), qui permet de prolonger le support moyennant paiement, ni la protection continue assurée par Microsoft Defender.

S'appuyant sur un rapport interne, Microsoft indique que 90 % des attaques par ransomware sont attribuées à des appareils non gérés et dépourvus des contrôles de sécurité appropriés, comme rapporté par Neowin. Le maintien sur un système obsolète comme Windows 10 engendre, selon la firme, une série d'angles morts critiques parmi lesquelles des lacunes dans la sécurité des terminaux, des risques de non-conformité et d'audit, des vulnérabilités dans le contrôle d'accès et des ruptures dans la gouvernance des données.

Une infrastructure obsolète qui coûte cher, Microsoft plaide pour… Windows 11

Pour illustrer le danger, Microsoft avertit que « les pirates n’ont pas besoin de forcer votre serrure la plus solide. Ils doivent seulement attendre que vous laissiez une fenêtre ouverte ». Avec la fin du support de Windows 10, les attaquants savent que nombre d’entreprises vont tarder à migrer, leur offrant ainsi un terrain de jeu idéal. Chaque mois de retard procure donc aux cybercriminels « un avantage prévisible », celui d’un ensemble d’appareils critiques non protégés et pourtant toujours actifs.

L’entreprise de Redmond souligne aussi que le coût de l’attente peut être élevé : « Les violations liées à une infrastructure non prise en charge entraînent souvent des coûts de correction plus élevés, des temps d’arrêt plus longs et des dommages plus importants à la réputation que les attaques visant des plateformes toujours supportées ». En outre, les cadres de conformité évoluent plus vite que les systèmes anciens, ce qui expose les entreprises à des retards sur des exigences liées aux contrats, à la confiance des clients et, parfois, à la continuité même de leurs activités.

De toute évidence, Microsoft n'est pas passée à côté de l'occasion de vanter une nouvelle fois les mérites de Windows 11, encourageant ainsi le plus grand nombre d'utilisateurs, particuliers ou professionnels, à franchir le pas sans plus tarder.

Source : Neowin

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