Ce n'est plus un secret pour personne : les ambitions d'OpenAI sont gigantesques. Désormais, le géant de l'intelligence artificielle (IA) œuvre pour implanter des centres de données dans le monde entier, particulièrement en Inde.

Le logo de ChatGPT. ©Photo Agency / Shutterstock
Le logo de ChatGPT. ©Photo Agency / Shutterstock
L'info en 3 points
  • OpenAI développe un centre de données en Inde, visant une puissance de calcul d'au moins 1 gigawatt.
  • Le projet Stargate, à 500 milliards de dollars, soutient l'infrastructure IA aux États-Unis et à l'international.
  • Des préoccupations sécuritaires émergent aux États-Unis concernant l'exportation de puces vers des pays liés à la Chine.

En janvier, Sam Altman était accompagné de Donald Trump et des dirigeants de SoftBank et d'Oracle pour présenter Stargate, un projet colossal à hauteur de 500 milliards de dollars visant à « construire une nouvelle infrastructure d'IA pour OpenAI aux États-Unis ». Mais la start-up veut aussi s'exporter en dehors de son pays d'origine pour conquérir de nouveaux marchés, et ne lésine pas sur les moyens pour y parvenir.

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L'Inde, un choix stratégique

Ainsi, la firme de Sam Altman veut implanter un gigantesque centre de données en Inde, capable de fournir une puissance de calcul d’au moins 1 gigawatt. Une localisation qui est loin d'être un hasard : le pays asiatique représente le deuxième marché d'OpenAI en nombre d'utilisateurs, avec une adoption très rapide de ChatGPT. Par ailleurs, il ne fait pas l'objet de restrictions américaines sur les exportations de puces avancées, ce qui facilite l'accès aux GPU nécessaires.

Cette initiative est facilitée par le projet Stargate, mais également par OpenAI for Countries, un dispositif cherchant à développer des infrastructures alignées avec les valeurs démocratiques américaines à l'international. Objectif : contrer la montée en puissance de la Chine dans l’IA. Dans ce contexte, l'entreprise a déjà annoncé un projet de 520 mégawatts en Norvège, et un autre de 5 000 mégawatts à Abou Dhabi.

Sam Altman, P.-D.G d'OpenAI. ©Photo Agency / Shutterstock

La géopolitique s'en mêle

Mais les aspirations d'OpenAI se heurtent à la politique de l'administration Trump. À Washington, certains responsables craignent que l’export massif de puces NVIDIA vers des pays comme les Émirats arabes unis présente des risques pour la sécurité nationale, en raison de leurs liens historiques avec la Chine. Ces projets sont donc suivis de très près, car certains pourraient finalement profiter au plus grand rival des États-Unis.

Une situation qui illustre parfaitement les enjeux colossaux liés à l'intelligence artificielle. Pour fonctionner, les modèles les plus avancés nécessitent une puissance de calcul et une consommation d'énergie gigantesques, comparables à celles d'industries lourdes. Accueillir ces infrastructures revient donc à se placer au cœur d'une bataille à la fois technologique, économique et géopolitique, où chaque pays espère tirer parti de cette nouvelle révolution tout en cherchant à protéger sa souveraineté.

De son côté, OpenAI poursuit sa course pour s'imposer comme le leader de l'IA. Sa valorisation pourrait bientôt atteindre les 500 milliards de dollars, soit plus que toute autre entreprise privée dans le monde.

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Source : Bloomberg