Après avoir lancé « Internet+ » en 2015, le gouvernement chinois mise sur une nouvelle stratégie concernant l'intelligence artificielle, « AI+ ».

- La Chine lance le plan AI+ pour intégrer l'intelligence artificielle dans ses entreprises et services d'ici 2035.
- Le gouvernement chinois prône la coopération mondiale en matière d'IA tout en restant vigilant face aux risques associés.
- Des mesures de sécurité seront mises en place pour gérer les problèmes d'IA, comme les hallucinations et la corruption des données.
On le sait, l'intelligence artificielle est un enjeu majeur, et ce, partout dans le monde. Les géants de la Tech chinois redoublent en ce moment d'efforts pour damer le pion à leurs concurrents américains et des startups comme DeepSeek ou encore Zhipu AI ont déjà réussi à faire parler d'elles. Plus tôt dans l'année, Xi Jinping a également souhaité que la Chine devienne auto-suffisante dans le domaine. C'est dans ce contexte que Pékin vient d'annoncer un nouveau plan d'action, nommé « AI+ ». On fait le point.
La Chine lance la nouvelle politique AI+
En 2015, la Chine avait mis en place la politique Internet+ pour booster les processus de production de ses entreprises grâce à une meilleure connectivité. Elle a dévoilé, y a quelques jours, le plan d'action AI+ afin de franchir une nouvelle « étape de développement de (son) économie ».
Avec AI+, le gouvernement chinois prévoit d'intégrer pleinement l'intelligence artificielle dans ses entreprises, ses services et ses villes, et ce, d'ici 2035. Des étapes intermédiaires ont notamment été fixées en 2027 et en 2030. Convaincu que cette technologie aura une place de plus en plus importante dans la vie de ses citoyens, Pékin souhaite désormais préparer l'avènement d'une « société intelligente ». L'objectif est, avant tout, de « passer de la connexion et de la diffusion de l'information à l'application et à la création de connaissances. »

Pékin reste prudent face à l'intelligence artificielle
L'annonce diffusée par le gouvernement chinois insiste également sur l'importance de créer un « système mondial de gouvernance de l'IA ». Elle propose notamment de « renforcer la coopération mondiale sur AI+, de promouvoir une utilisation inclusive et partagée de l'IA et de créer un écosystème ouvert pour le renforcement des capacités en IA, fondé sur l'égalité, la confiance mutuelle, la diversité et des résultats mutuellement bénéfiques. » Une déclaration surprenante quand on sait que le pays préfère, en général, garder le contrôle et jouer cavalier seul.
Si la Chine mise plus que jamais sur l'intelligence artificielle, elle n'oublie pas non plus les défauts de cette technologie, qu'il s'agisse des hallucinations, de la corruption des données, des risques de détournement et bien d'autres. Pour faire face à ces problématiques, le gouvernement chinois souhaite que des efforts considérables soient fait en matière de sécurité. Il prévoit également d' « établir et améliorer les systèmes de surveillance, d'alerte et d'intervention d'urgence des technologies IA. »
Le pays trouvera-t-il le bon équilibre pour faire de l'IA une véritable force ? Rendez-vous dans quelques années pour avoir la réponse.
Source : The Register