Didi, géant chinois du VTC, révolutionne la sécurité routière. Son service permet aux conducteurs ayant un peu trop bu de rentrer dans leur propre voiture, carrément conduite par un chauffeur professionnel.

Plus besoin d'abandonner sa voiture après une soirée arrosée. Le concurrent chinois d'Uber déploie une armée de chauffeurs-cyclistes qui débarquent sur leur vélo électrique pliable, le glissent dans votre coffre et prennent votre volant. Une solution aussi astucieuse qu'évidente qui réconcilie enfin plaisir festif et responsabilité, tout en gardant le confort de sa propre voiture.
Didi déploie ses chauffeurs à vélo contre l'ivresse au volant
Imaginez la scène : vous avez dépassé la limite d'alcoolémie autorisée (qui ne doit pas être égal ni dépasser 0,5 g/l de sang ou 0,25 mg/l d'air expiré, rappelons-le), mais votre voiture vous attend sagement. Un chauffeur de l'application Didi surgit, assis avec style sur sa bicyclette électrique compacte. En quelques gestes rodés, il plie son engin, le case dans votre coffre et s'installe derrière votre volant, comme l'explique Le Figaro.
La chorégraphie presque millimétrée transforme une contrainte légale en service finalement premium. Les fêtards chinois n'ont plus à choisir entre l'inconfort d'un taxi bondé et les galères du lendemain pour récupérer leur véhicule. Le leader mondial du VTC a flairé le bon filon, avec un service qui plus est disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans l'empire du Milieu, a-t-on vérifié.
Le vélo électrique pliable devient au passage l'accessoire indispensable de cette nouvelle économie de la mobilité responsable. Ces conducteurs provisoires incarnent une forme inédite de super-héros urbains, qui peuvent aider à sauver des vies tout en pédalant d'une mission à une autre avec leur fidèle destrier électrique.
Et si Didi inspirait le Vieux continent ?
Alors que se passe-t-il une fois arrivé à destination ? C'est simple, le chauffeur récupère son deux-roues dans le coffre et file vers sa prochaine aventure nocturne. La logistique fluide évite en tout cas les complications du lendemain : pas de taxi retour, pas de parking introuvable, pas de PV surprise.
Pendant que l'Europe brandit – à juste titre – des amendes et retraits de permis, la Chine invente des solutions pragmatiques qui pourraient avoir du succès sur le Vieux continent. Didi prouve qu'on peut combattre l'alcool au volant sans culpabiliser, en transformant la prévention en service pratique que les clients sont ravis de payer.
On se dit que l'innovation pourrait faire des émules chez Uber, Bolt ou Lyft, pourquoi pas. Imaginez ce service à Paris, Londres ou New York : combien de drames évités, combien de soirées sauvées ? Si l'alcool est à consommer avec modération, le modèle chinois montre qu'entre répression et laxisme, une troisième voie existe, profitable et salvatrice. Bon, il resterait en France à régler certaines questions d'assurance, et ce n'est pas gagné !