Le célèbre éditeur AdGuard annonce la disponibilité de son extension de blocage de publicités directement au sein d'Edge pour iOS et Android, offrant une alternative robuste aux utilisateurs soucieux de leur expérience de navigation et de leur vie privée.

- Microsoft intègre AdGuard sur Edge mobile, offrant une alternative aux utilisateurs face aux restrictions de Google sur Chrome.
- Google limite les bloqueurs de pubs avec Manifest V3, suscitant des critiques pour sa politique de contrôle accrue.
- Edge se positionne comme un refuge pour les utilisateurs cherchant une navigation sans publicités intrusives et respectueuse de la vie privée.
Cette annonce n'est pas anodine. Sous couvert d'améliorations de sécurité et de performance, Google limite considérablement l'efficacité des extensions qui nous protègent des publicités et des traqueurs, créant un climat de défiance et l'ire des utilisateurs soucieux de leurs données. En accueillant AdGuard, Microsoft positionne Edge non plus comme un simple concurrent, mais comme un véritable refuge pour ceux qui refusent de subir un web saturé de contenus indésirables.
- Blocage efficace des publicités
- Protection contre le suivi
- Interface conviviale
Edge, un refuge inattendu pour les bloqueurs de pub
L'arrivée d'AdGuard en tant qu'extension native sur Edge mobile est une excellente nouvelle pour les utilisateurs. Contrairement à une application de blocage système qui filtre tout le trafic du téléphone, cette approche se concentre uniquement sur le navigateur. Il en résulte une consommation de batterie optimisée et une intégration plus fluide dans l'écosystème de l'utilisateur, surtout pour ceux qui emploient déjà AdGuard sur leur ordinateur de bureau.
Microsoft confirme ainsi sa stratégie d'ouverture progressive de son navigateur mobile. Après avoir intégré AdGuard VPN il y a quelques mois, l'ajout du bloqueur de publicités montre une volonté claire de séduire une base d'utilisateurs techniques et exigeants. L'installation se fait en quelques clics depuis le menu des extensions du navigateur, sans avoir à passer par les boutiques d'applications, simplifiant grandement le processus pour le grand public.
Le Manifest V3 de Google, l'épouvantail des internautes
Pour comprendre l'importance de cette annonce, il faut revenir sur le Manifest V3. Il s'agit de la nouvelle architecture des extensions imposée par Google pour son navigateur Chrome. L'un de ses changements majeurs est l'abandon d'une API (interface de programmation) puissante, webRequest, au profit d'une version plus restrictive, declarativeNetRequest. Concrètement, cela limite drastiquement le nombre de règles de filtrage qu'un bloqueur peut utiliser, réduisant potentiellement son efficacité face à de nouvelles publicités et à des traqueurs émergents.
Cette transition a été perçue par beaucoup comme une manœuvre de Google pour affaiblir un écosystème qui menace son modèle économique publicitaire. Des extensions populaires ont déjà fait les frais de cette politique, à l'image du célèbre bloqueur uBlock Origin, récemment mis sur la touche par le navigateur de Google, au grand dam de sa communauté d'utilisateurs. Bien que des études montrent que les versions adaptées au MV3 restent efficaces, la méfiance demeure quant aux limitations futures.
En choisissant une voie opposée, Microsoft ne fait pas qu'un simple ajout fonctionnel. L'entreprise envoie un message fort : le choix de l'utilisateur prime. Là où Chrome semble vouloir imposer un contrôle plus strict, Edge propose une flexibilité qui pourrait bien attirer de nombreux déçus du navigateur de Google. Ce n'est plus seulement une question de vitesse ou de compatibilité, mais de philosophie. AdGuard, qui propose déjà des versions compatibles avec le Manifest V3 pour Chrome, démontre avec ce partenariat qu'il existe d'autres chemins pour garantir une navigation propre et sécurisée.
Source : Neowin
27 février 2025 à 09h45