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Visant les élites intellectuelles françaises, la revue Esprit se penche ce mois-ci sur la révolution numérique et s'offre au passage un nouveau site web...
Tout comme les politiques, les élites intellectuelles françaises commencent à prendre conscience de la montée en puissance de l'internet. Fondée en 1932 par Emmanuel Mounier, la revue Esprit fait coup double en s'offrant ce mois-ci un nouveau site web et en consacrant son numéro du mois de Mai à cette révolution numérique.
"Dans les années 2000, nous avons publié des articles ponctuels surtout sur la lecture et le destin du livre mais il s'agit du premier dossier vraiment dédié à ce sujet dans une revue généraliste. il fallait que le sujet soit devenu banal, qu'il ne suppose pas une maîtrise technique particulière pour s'y intéresser" explique Marc-Olivier Padis, Rédacteur en chef de la revue.
Avec des articles de Laurent SORBIER (Quand la révolution numérique n'est plus virtuelle... ), Jean-Noël Tronc (Le téléphone mobile, terminal universel ?), Joëlle Farchy (Les industries culturelles à l'heure de la numérisation), Bernard BENHAMOU (Organiser l'architecture de l'internet) ou encore Philippe Chantepie (Contrôler l'accès. Entre stratégies industrielles et régulations publiques), la revue propose un tour d'horizon de 80 pages sur les enjeux de cette révolution numérique, touchant aussi bien à la technologique qu'à la culture, au commerce ou à la politique.
"Le discours dominant tiède ou hostile tenu dans les années 2000-2002, aussi iconoclaste qu'il fut idolâtre pendant la bulle, n'a pas empêché ni ralenti un incroyable décollage des usages à partir de 2002. L'installation de la société de l'information dans notre quotidien est désormais, comme le constatent tous les contributeurs à ce dossier, largement acquise : après avoir plébiscité à plus de 80 % le téléphone mobile, plus de 20 millions de Français sont désormais des utilisateurs réguliers d'internet, près de 10 millions de foyers sont abonnés au haut débit, plus de 7 millions de bavards se sont dotés d'un blog. Envoyer un courriel est devenu aussi banal que de passer un coup de téléphone. Comme l'avait prophétisé Nicholas Negroponte3 il y a quelques années, l'internet est omniprésent (pervasive) dans notre quotidien, il est devenu un élément structurant de notre économie, la toile de fond de notre vie d'homo numericus." explique par exemple Laurent Sorbier, ancien conseiller technique de Jean-Pierre Raffarin
A l'image du web 2.0 dans l'innovation et du retour des techno-gourous, internet redevient ainsi un sujet de réflexion pour les intellectuels français. Reste à savoir si les belles théories utopistes des années 99/2000 ont également survécu à la crise et si elles réapparaîtront au sein d'une population d'internautes, démographiquement et culturellement très différentes des pionniers des années 80 et 90...
Tout comme les politiques, les élites intellectuelles françaises commencent à prendre conscience de la montée en puissance de l'internet. Fondée en 1932 par Emmanuel Mounier, la revue Esprit fait coup double en s'offrant ce mois-ci un nouveau site web et en consacrant son numéro du mois de Mai à cette révolution numérique.
"Dans les années 2000, nous avons publié des articles ponctuels surtout sur la lecture et le destin du livre mais il s'agit du premier dossier vraiment dédié à ce sujet dans une revue généraliste. il fallait que le sujet soit devenu banal, qu'il ne suppose pas une maîtrise technique particulière pour s'y intéresser" explique Marc-Olivier Padis, Rédacteur en chef de la revue.
Avec des articles de Laurent SORBIER (Quand la révolution numérique n'est plus virtuelle... ), Jean-Noël Tronc (Le téléphone mobile, terminal universel ?), Joëlle Farchy (Les industries culturelles à l'heure de la numérisation), Bernard BENHAMOU (Organiser l'architecture de l'internet) ou encore Philippe Chantepie (Contrôler l'accès. Entre stratégies industrielles et régulations publiques), la revue propose un tour d'horizon de 80 pages sur les enjeux de cette révolution numérique, touchant aussi bien à la technologique qu'à la culture, au commerce ou à la politique.
"Le discours dominant tiède ou hostile tenu dans les années 2000-2002, aussi iconoclaste qu'il fut idolâtre pendant la bulle, n'a pas empêché ni ralenti un incroyable décollage des usages à partir de 2002. L'installation de la société de l'information dans notre quotidien est désormais, comme le constatent tous les contributeurs à ce dossier, largement acquise : après avoir plébiscité à plus de 80 % le téléphone mobile, plus de 20 millions de Français sont désormais des utilisateurs réguliers d'internet, près de 10 millions de foyers sont abonnés au haut débit, plus de 7 millions de bavards se sont dotés d'un blog. Envoyer un courriel est devenu aussi banal que de passer un coup de téléphone. Comme l'avait prophétisé Nicholas Negroponte3 il y a quelques années, l'internet est omniprésent (pervasive) dans notre quotidien, il est devenu un élément structurant de notre économie, la toile de fond de notre vie d'homo numericus." explique par exemple Laurent Sorbier, ancien conseiller technique de Jean-Pierre Raffarin
A l'image du web 2.0 dans l'innovation et du retour des techno-gourous, internet redevient ainsi un sujet de réflexion pour les intellectuels français. Reste à savoir si les belles théories utopistes des années 99/2000 ont également survécu à la crise et si elles réapparaîtront au sein d'une population d'internautes, démographiquement et culturellement très différentes des pionniers des années 80 et 90...
