Vidéo, M2M, données structurées et non structurées, la croissance des volumes de stockage impose aux DSI de repenser leur architecture pour faire face à l'afflux d'informations qui inondent le SI.
Surtout que l'expansion du volume de données est aujourd'hui tout à fait mesurable. Les cabinets de conseils estiment qu'elles décuplent dans les entreprises tous les 5 ans.
Concrètement, cela signifie que le temps d'amortir une machine de stockage, il lui aura fallu une capacité de stockage multipliée par 10. De quoi se pose la question de la scalabilité des équipements !
Quel usage et quelle criticité ?
Mais ces données n'ont pas toutes la même criticité, et le même usage. C'est ce travail en amont de qualification de l'information selon ces critères qui doit permettre à la DSI de choisir un profil d'infrastructure qui correspond réellement à ses besoins.
A titre d'exemple, il est intéressant de noter que 95% des données stockées par les entreprises ne sont que peu ou pas utilisées. Il faut les conserver pour des raisons juridiques, pour certaines d'entre elles, mais le coût du support de stockage (bande ou disque) va devenir un critère important de choix :
Si ces données ne sont que rarement utilisées, pourquoi les entreposer sur des supports onéreux qui permettent de les retrouver facilement ? A contrario, les données de sauvegardes qui permettent de refaire partir le SI de l'entreprise en cas de crash, elles, doivent être immédiatement exploitables.
Une administration unifiée
Surtout, la croissance des volumes de stockage amène à repenser la gestion globale du système. Au fil de l'eau, l'ajout de technologies, de matériel et de logiciel produit un historique hétérogène, difficilement manageable, et au final fragile.
Une administration du stockage unifiée parait donc être la solution adéquate pour faire face à l'arrivée de gros volumes de stockage. "Gouverner, c'est prévoir", expliquait un journaliste du temps ancien. En matière de stockage, rien n'est plus vrai que cette maxime.
Et c'est cette administration globale qui doit permettre d'utiliser au mieux les modules les plus récents des solutions de sauvegardes : vérification de l'intégrité des données dans les sauvegardes pour la partie sécurité et dé-duplication afin de rationaliser les volumes de stockage.
Quid de la gouvernance ?
C'est justement cette prise en compte globale des besoins de stockage dans les années à venir qui va permettre de définir également de mettre en place des politiques de sauvegarde et de restauration des données efficaces et performantes.
La mise en place d'indicateurs de reprise d'activité tels que le RTO (Recovery Time Objective) et le RPO (Recovery Point Objective) doivent permettre de maîtriser les aspects de gouvernance d'un PCA (Plan de Continuité d'Activité) et d'un PRA (Plan de Reprise d'Activité). C'est la définition de ces objectifs qui permettra de manière raisonnée de choisir les supports de stockage, et les débits nécessaires pour refaire partir une infrastructure en cas de crash.
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