L’état au chevet de Bull

L'état s'engage à verser 100 millions d'euros à tandis que son Président Guy de Panafieu quitte ses fonctions. Le titre s'envole de 46% en bourse.

Une période de répit pour Bull ? le groupe informatique français vient d'annoncer ce lundi une avance de l'Etat de 100 millions d'euros et le prochain départ de son président Guy de Panafieu.

Dans un communiqué, le groupe informatique précise que son conseil d'administration, réuni dans la matinée, a examiné les perspectives financières et d'activité pour le quatrième trimestre 2001 et pour 2002.

Le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires en recul de 2,2% à 1,78 milliard d'euros sur les neuf premiers mois de l'exercice 2001, n'a fourni aucune prévision chiffrée, soulignant seulement que « l'Etat s'est dit prêt à consentir une avance d'actionnaire remboursable de 100 millions d'euros, au vu du plan présenté par le président de la société ».

Rappelons que l'Etat détient 17,3% du capital de la société tandis que France Télécom, et NEC ont chacun 17,4%, le solde étant traité sur le marché boursier.

Le conseil d'administration a également examiné lundi l'avancement des discussions pour la vente de l'essentiel des activités de service de Bull en Europe -Integris Europe- à (pour 190 millions euros sous forme d'actions), dont la mise en oeuvre devrait intervenir avant la fin de 2001.

Bull annonce surtout le départ de son président Guy de Panafieu, arrivé à la tête du groupe fin 1998, et très contesté dans les milieux gouvernementaux pour sa stratégie. Mais le groupe informatique précise qu'il restera cependant en fonction jusqu'à la désignation de son successeur par le Conseil d'Administration.

La cotation de Bull, suspendue depuis lundi matin dans l'attente du communiqué, a repris à 15h00.
Après s'être adjugé 13,64% vendredi, Bull affiche la plus forte progression du SRD ce jour avec un bond spectaculaire de 46% à la clôture de la Bourse de Paris.