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Une campagne 3.0... Jusqu'ici sénateur de l'Illinois, Barack Hussein Obama a su tirer profit des outils du World Wide Web, sites participatifs, blogs, réseaux sociaux, plateformes de partage de vidéos, marketing mobile, publicités, liens sponsorisés, appels aux dons en ligne, etc., pour prendre l'ascendant sur le septuagénaire John Sidney McCain, actuel sénateur de l'Arizona. Cette année, il semble que les Etats-Unis aient échappé au scandale des machines à voter qui, en 2000, a fortement entamé la crédibilité du vote et laissé peser le doute sur la victoire de W. Bush face au démocrate Al Gore.
Depuis, l'eau a coulé sous les ponts. En septembre 2008, à l'heure où la banque Lehman Brothers se plaçait sous la loi US sur les faillites, le chapitre 11, Obama aurait obtenu 150 millions de dollars de dons pour financer sa campagne. McCain, moitié moins. En outre, Obama aura bénéficié de l'appui de 3,1 millions de donateurs, dont une moitié de 'petits' (moins de 200 dollars par don), et du soutien de personnalités « influentes » comme Eric Schmidt, président directeur général de Google, et Colin Powell, ex-secrétaire d'Etat du républicain W. Bush.
Au total, la campagne de Barack Obama, primaires incluses, aura bénéficié d'un budget record, estimé à plus de 604 millions de dollars par la Commission électorale fédérale (FEC), contre 310 millions de dollars pour son adversaire ! Au final, une majorité d'électeurs étatsuniens a opté pour un candidat libéral (de centre gauche au sens américain du terme), âgé de 47 ans, métis qui plus est, plutôt que d'élire un candidat de 72 ans, conservateur et blanc de peau. Reste à savoir si les attentes en et hors des frontières américaines seront satisfaites. Ne nous leurrons pas : Barack Obama hérite d'une situation de crise dont les Etats-Unis, comme ses partenaires historiques, pourraient difficilement se relever en ce début de 21ème siècle.
