Quaero : Moteur de (la) recherche numérique français(e)

Ne l'appelez pas moteur de recherche ! Trois ans après son lancement par Jacques Chirac et Gehrard Schroeder et une semaine après le feu vert de la commission européenne pour son financement (200 M€ sur 5 ans), les responsables du projet Quaero étaient réunis ce lundi à Paris pour revenir sur les ambitions du consortium.

“La généralisation des contenus numériques et leur diffusion sur de nouveaux écrans sont synonymes de nouvelles opportunités mais également de nouveaux défis technologiques, avec notamment le risque d'engorgement des outils de recherche. Quaero n'est donc pas un programme de recherche unique mais un ensemble de réponses, organisées en 5 thèmes et destinées à muscler le potentiel des 24 partenaires du projet” a expliqué jean-charles-hourcade de la société Thomson.

De fait, même si l'un de ces 5 thèmes est effectivement l'indexation et la recherche multimédia, un sujet piloté par Exalead, Quaero couvre en réalité l'ensemble de la chaîne du document numérique : numérisation et enrichissement des contenus (Jouve), Gestion des médias numériques (Thomson), Vidéo personnalisée (Thomson) ou encore enrichissement des portails web et mobiles (France Telecom) sans oublier de la recherche fondamentale organisée par le CNRS et le laboratoire allemand RWTH.

Au total, le consortium Quaero travaille ainsi sur plus d'une quarantaines de logiciels (Indexation multimédia, Recherche sémantique améliorée, mesures techniques de protection, moteur de recherche audiovisuel, structuration multimodale, apprentissage automatique, Traduction automatique, etc.. ) dont certains sont d'ailleurs dors et déjà déployés sur le web comme le moteur de recherche de visages conçu par LTU pour Exalead.com.

Reste à savoir si les trois années nécessaires à sa mise en place et la très faible participation des partenaires allemands ne seront pas préjudiciables à Quaero, un consortium en “coopétition” avec d'autres projets européens (theseus, Semedia, Tripod, Rushes, Vidi-Video, Sapir, Victory, Divas, Pharos et Vitalas..) et français (InfoM@gic,..) et qui ambitionne de rivaliser un jour -sur le terrain technologique-avec des poids lourds américains comme Google, Microsoft ou Yahoo....