L'affaire n'a rien à voir avec la bataille juridique que se mènent actuellement Apple et Samsung, mais elle ne risque pas de redonner à la firme de Cupertino la confiance perdue envers son homologue sud-coréen : lors d'un procès intenté par le gouvernement américain contre un cabinet d'analyses et de conseils, un ancien employé de Samsung a avoué avoir divulgué des informations sur les composants de l'iPad avant sa sortie.
Lancée en décembre 2010, la procédure judiciaire poursuit plusieurs analystes pour délit d'initié : parmi eux, James Fleishman, un dirigeant de Global Search. Ce dernier est accusé de fraude électronique et de complot : bien loin des études de marché traditionnelles, il aurait glané des informations confidentielles auprès d'employés de différentes entreprises technologiques pour ensuite les revendre à des clients adeptes de la bourse. Parmi ces informations se trouvaient des données sur certains produits Apple, dont l'iPad, connu à l'époque sous le nom de projet K48.
C'est là que Suk Hwang-Joo, ancien employé de Samsung, entre en jeu : appelé à témoigner mercredi dernier, cet ancien gestionnaire de la firme sud-coréenne à avoué avoir donné des informations concernant les composants du premier iPad à James Fleishman à l'occasion d'un déjeuner en 2009. Ces divulgations concernaient, entre autre, l'écran de la tablette. Rappelons que Samsung, malgré ses différends avec Apple, est un fournisseur de longue date de l'entreprise à la pomme.
Peu de temps après, Samsung a perdu un contrat d'approvisionnement avec Apple : Suk Hwang-Joo a expliqué que, selon lui, quelqu'un aurait pu espionner le déjeuner et que ce dernier pourrait être la cause de la fin du contrat. Samsung l'a ensuite licencié en juin 2009.
Une information qui risque de nuire à Global Search, mais qui pourrait également renforcer un peu plus le dossier d'Apple contre Samsung, qui pourrait décider de se passer de la firme comme fournisseur. Aucun commentaire n'a pour le moment été fait par l'une ou l'autre des entreprises.