Nikon annonce aujourd'hui le Nikon Df, un reflex à l'esthétique mais aussi à l'approche rétro, doté du capteur du reflex professionnel D4 mais arbitrairement amputé de fonction vidéo.
La photographie pure et dure
Période faste pour la photo. Après plusieurs annonces intéressantes des concurrents, c'est finalement au tour de Nikon de créer l'événement. Mettant un terme à plusieurs semaines de mise en bouche et de fuites, le fabricant annonce ce matin le Nikon Df, digne héritier de la légendaire série F d'appareils photo argentiques mécaniques.
Le Nikon Df a beau être « bien né » techniquement, il n'y a pas que son esthétique qui soit rétro. « Dédié à la photographie à l'état pur », il s'adresse effectivement aux adeptes de l'instant décisif (le fameux concept d'Henri Cartier-Bresson) et se destine à une pratique traditionnelle de la photographie de reportage. Sans aller jusqu'à se doter d'un levier d'armement, il est ainsi privé de rafale rapide (il s'en tient à 5,5 i/s, ce qui reste honorable) mais aussi et surtout de mode vidéo, deux choix purement arbitraires.
144 x 110 x 67 mm pour 760 g
Mais des composants électroniques à la pointe
Il abrite en effet le même capteur et la même puce de traitement que le Nikon D4, le reflex professionnel le plus haut de gamme du fabricant. Il a beau être dépourvu de flash, il permet ainsi de photographier à main levée dans presque n'importe quelles conditions.
En s'en tenant à une définition tout à fait honorable de 16,2 millions de pixels, son capteur CMOS plein format (24 x 36 mm) dispose de grandes photodiodes grâce auxquelles il délivre une sensibilité native de 100 à 12800 ISO extensible jusqu'à... 204 800 ISO ! Il est d'ailleurs doté d'une molette dédiée au réglage de la sensibilité, une première à notre connaissance, en plus de molettes de réglage du temps d'obturation, de correction d'exposition et de mode d'exposition. Il faut néanmoins rappeler que ce capteur et le processeur Expeed 3 ont deux ans et que la concurrence a entre temps beaucoup innové dans ces domaines. Son boîtier en alliage de magnésium, le plus petit de la gamme, est tropicalisé.
S'il se passe de vidéo, un choix osé potentiellement rédhibitoire, il emprunte en revanche des capteurs modernes de mesure de l'exposition et de mise au point automatique Multi-CAM 4800 à 39 collimateurs (issu du D600). Il bénéficie également d'un écran moderne de 3,2 pouces à 921 600 points (définition VGA), en plus d'un confortable viseur à pentaprisme et à 100%, son principal point distinctif par rapport à d'autres appareils rétro concurrents (tels que les Fuji X-Premium). Il est en outre compatible avec la plupart des accessoires du fabricant, tels que les flashs modernes, l'adaptateur Wi-Fi externe ou le récepteur GPS, mais ne les intègre toujours pas.
Compatible avec les anciens objectifs
Le Nikon Df sera mis en vente fin novembre en France, accompagné d'un objectif 50 mm f/1,8G à l'esthétique adaptée, au prix public de 2900 euros (le D4 est vendu 5500 euros). Il constitue ainsi une alternative intéressante à d'autres appareils destinés à la photo pure et dure, tels que le Sony RX1 (3200 euros), mais est étonnamment plus onéreux qu'un D800 certes plus encombrant mais aussi plus équilibré.
Last but not least, il est entièrement compatible avec les objectifs non-AI, c'est-à-dire les anciens objectifs à monture F destinés aux reflex mécaniques, qui ne sont plus fabriqués mais qui sont encore prisés, et qui se marieront mieux à l'esthétique rétro du boîtier.
C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma no...
C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique.
Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit.
Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.
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