Canon EOS 5D Mark III : l'aboutissement d'une lignée ?

Canon annonce à son tour le renouvellement de son reflex emblématique, avec le nouvel « EOS 5D Mark III » qui succède enfin au Mark II lancé il y a près de trois ans et demi. Si Nikon a chamboulé la gamme avec le tout jeune D800 complémentaire du D4, le nouveau Canon est à l'inverse le digne héritier de son prédécesseur, potentielle alternative à l'EOS-1D X.


Nette amélioration en capture

Le nouveau « Canon EOS 5D Mark III » s'en tient pour commencer à une définition de 22,3 millions de pixels, une hausse négligeable par rapport aux 21,1 millions de son prédécesseur et un écart modéré par rapport aux 18 de l'1D X. Face aux 36 du D800, en contrepartie le nouveau 5D mise donc sur la sensibilité, avec un capteur CMOS plein format culminant nativement à 25 600 ISO et qu'on peut pousser à 102 400 ISO. Sa conception repose pour ce faire sur des microlentilles jointives et chaque photosite dispose d'un transistor dédié.

Associé à la nouvelle puce de traitement Digic 5+, dont l'1D X embarque une paire, ce capteur photographie à une cadence honorable de 6 vues par seconde, pour une rafale de 18 RAW ou de... 16 000 JPEG ! Le 5D Mark III hérite également du capteur de mise au point à 61 collimateurs de l'1D X, mais pas de son capteur de mesure d'exposition à 100 000 points assurant le suivi de visage. Il emprunte à défaut celui à 63 zones du 7D.

Pionnier (malgré lui) de l'ère vidéo sur reflex avec le 5D Mark II, Canon peaufine cette fonctionnalité avec le Mark III. Son capteur bénéficie pour commencer d'une conception exothermique réduisant la chauffe. On retrouve la vidéo Full HD 1080p avec mise au point manuelle, mais la puce de traitement offre dorénavant une réduction du moiré et de l'aliasing, ainsi qu'une méthode de compression intratrame (ALL-I) facilitant le montage même en H.264, à défaut de sortie non compressée via HDMI. Une prise casque complète en revanche la panoplie.


Construction et ergonomie améliorées

L'« EOS 5D Mark III » met l'accent sur l'endurance et comble tout particulièrement son retard avec enfin l'arrivée d'une construction anti-ruissellement (joints d'étanchéité). Son mécanisme d'obturation a quant à lui été renforcé pour atteindre au moins 150 000 déclenchements (contre 100 000 pour son prédécesseur). Notons à ce titre qu'il bénéficie d'un nouveau mode silencieux plutôt convaincant, au détriment de la cadence de prise de vue.

Sur le plan ergonomique, le dernier né de Canon s'inspire du 7D, plus jeune que son prédécesseur, et accueille à ce titre de nouvelles commandes et un commutateur et un déclencheur vidéo dédié. Sa roue codeuse crantée devient quant à elle tactile, ce qui permet d'effectuer des réglages en silence en cours de tournage.

Enfin, la visée atteint 100 % (contre 98 %) et l'affichage repose sur un écran LCD de 3,2 pouces (8,1 cm) affichant 1,04 million de points.


Le « Canon EOS 5D Mark III » sera lancé en France le 1er avril 2012 au prix public de 3190 euros. C'est plus cher que son prédécesseur au lancement, mais ce futur reflex emblématique marque enfin l'aboutissement, en tout cas sur le papier, d'une lignée jusqu'à présent inégale.