Neuralink : l'entreprise d'Elon Musk se voit refuser de tester ses implants sur des humains... pour l'instant

Samir Rahmoune
Publié le 03 mars 2023 à 18h45
neuralink

La compagnie d'Elon Musk Neuralink ne devrait pas pouvoir rapidement poser des implants cérébraux sur les humains.

L'une des obsessions d'Elon Musk, c'est l'intelligence artificielle. Et s'il se lance lui-même dans l'aventure, il a aussi expliqué par le passé que les hommes devaient améliorer leurs capacités cognitives pour faire face à une IA un jour potentiellement indépendante. C'est une des raisons pour lesquelles il a créé Neuralink, mais l'entreprise va devoir attendre pour obtenir le feu vert des autorités.

Un coup d'arrêt pour Neuralink

C'était un Elon Musk très confiant qui se présentait au public au mois de novembre dernier, quand il expliquait que sa firme Neuralink pourrait dans les 6 mois entamer des essais sur les êtres humains. Une annonce qui avait pu être accueillie par certains avec un peu de scepticisme, Neuralink ayant déjà envoyé dans la tombe pas mal d'animaux.

Et aujourd'hui, on a confirmation qu'il fallait prendre cette affirmation avec un peu de distance. Selon des informations signées Reuters, la Food and Drug Agency aurait interdit à Neuralink de mener des tests d'implants sur les humains en utilisant les mêmes instruments auparavant appliqués aux animaux. Ce qui devrait obliger la société à revenir à sa table de travail pour créer de meilleurs implants.

La FDA doute

Il faut dire que la FDA n'est pour le moment pas vraiment convaincue par les résultats offerts par la firme américaine. Elle souhaite être assurée que la batterie de ces implants ait « très peu de chances d'échouer ». Car dans le cas contraire, elle pourrait décharger un courant électrique qui brûlerait les tissus environnants.

De manière générale, les doutes du régulateur sont multiples. « Les principales préoccupations de l'agence en matière de sécurité concernaient la batterie au lithium du dispositif, la possibilité que les minuscules fils de l'implant migrent vers d'autres zones du cerveau et la question de savoir si et comment le dispositif peut être retiré sans endommager le tissu cérébral », ont détaillé des employés à Reuters. Alors 2023, l'année du perfectionnement ?

Samir Rahmoune
Par Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (10)
Squeak

Ils sont quand même pas bêtes au point d’autoriser un truc qui risque de griller le cerveau… Cela dit si Elon Musk a tant confiance en son projet qu’il montre l’exemple. On est encore très loin de connaître le cerveau humain et son fonctionnement, ce n’est pas qu’un signal électrique. Il y a de la chimie, des liens qui se créent, bref tout ce que l’on nomme la conscience.

Il est vrai que cela pourrait à l’avenir être prometteur comme par exemple redonner la vision à des aveugles, des prothèses qui permettraient de toucher, de se déplacer par la simple pensée voire même télécharger des informations dans le cerveau comme apprendre à faire quelque chose… Mais là pour le moment c’est le rêve d’un gros mégalo.

Quid de l’éthique? Peut-on faire confiance quant à la finalité ? Est-ce que l’implant dispose de sécurité qui empêcheraient de se connecter dessus de manière malveillante? Ou doit-on aussi craindre des dérives comme implanter des idées dans l’esprit des gens (ex: l’implant Neuralink qui pendant la nuit diffuse des messages en boucle comme « Achète une Tesla ») ? Bref trop de questions et bien trop peu de réponses.

Pernel

Pas grave, ils continueront de torturer des animaux, tout va bien…

darthvad

Mais qui se porterait volontaire pour le premier test sur un humain ?!! Quelqu’un au bout de sa vie j’imagine, qui n’aurait plus rien à perdre, comme les premiers greffés d’un cœur artificiel

MattS32

Et la greffe permettait d’espérer vivre plus longtemps.

Alors que là, ça ne soigne rien, donc il n’y a vraiment pas grand chose à gagner pour celui qui prendrait le risque… Finalement, les plus intéressés pour faie des tests, ce sont peut-être ceux qui sont dans le couloir de la mort, en échange d’une remise de peine. Mais là y a un sacré problème éthique (bon, tu me diras que à l’Est ça les gênes pas de faire ce genre de deal… :sweat: ).

fox-idcom

moi je suis volontaire !!! j’ai trop envie d’augmenter mes capacités et de devenir un cyborg , trop déçu qu’ils ne fassent pas d’expérimentations sur des humains volontaires :frowning:

Squeak

Tu promets une belle somme d’argent ou de la notoriété (du genre « Imagine, tu resteras dans l’histoire ») à un péquenaud moyen et je pense que ça ne sera pas compliqué à trouver.

MattS32

Et c’est bien pour ça qu’il faut des autorisations en plus… Pour protéger les idiots de leur propre bêtise :rofl:

spip74

Le souci majeur est que la majorité des personnes implantées vont vite comprendre qu’il faut qu’elle supprime leur compte Twitter :slight_smile:

Bombing_Basta

Clair que le pourcentage de singes qu’ils ont butés dans des souffrances attroces est hallucinant…
Sans parler du reste…

Francis7

Ce serait un « pacemaker » pour le cerveau…pour pallier des handicaps cognitifs de base.
Ca fait quand même un corps étranger dans le cerveau, avec toutes les infections bactériennes qu’il peut y avoir: en effet, je ne suis pas sûr qu’un individu puisse y survivre.