Test de la Freebox v6 : le Server

19 janvier 2011 à 23h30
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Test de la Freebox v6 : le Server

Avec son duo v5/HD, Free a introduit le concept de couple de box. Sur la Freebox v6, la partie traditionnellement appelée modem ou box ADSL est nommée Server. Cette dernière a considérablement évolué par rapport à la Freebox v5, et cela en bien des points. On pense évidemment à l'introduction du disque dur, mais vous allez voir que tant d'un point de vue logiciel que matériel, les évolutions sont nombreuses. Quels sont les qualités et les défauts de ce nouveau boîtier ? Réponses dans cette page.

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Sommaire :

Les composants

Xavier Niel nous avait promis l'enfer pour découvrir ce que contenait sa Freebox Révolution. Finalement, ce n'était qu'un coup de bluff puisque nous n'avons eu aucun mal à identifier les différents composants qui équipent les Freebox Player et Server. Commençons par présenter les entrailles de cette dernière.
La Freebox Server mise à nu. On remarque l'emplacement libre à gauche, dans lequel un disque dur au format 3,5 pouces n'entre pas. Il est plus probable que cet espace soit dédié à un futur module femtocell.
Le Server est construit autour d'un processeur de type ARM9. La puce Marvell Kirkwood 88F6281 présente ici fonctionne à 1,2 Ghz inclus 256 Ko de mémoire cache. Il supporte l'USB 2.0, le PCI-E et le SATA 3 Gbps.
Ce SoC est épaulé par 512 Mo de mémoire vive de type DDR2-800. Quatre puces de 128 Mo signées Hynix prennent place sur le PCB du Freebox Server.
Le Server contient un disque dur signé Hitachi. Il s'agit d'un CinemaStar C5K500.B-250, c'est à dire un disque de 250 Go fonctionnant à 5 400 tours par minute et pourvu de 8 Mo de mémoire cache. Il est prévu pour fonctionner en continu, affiche un temps d'accès relativement correct (15 ms) et des nuisances sonores limitées (25 dB). Nous avons tenté de changer ce disque dur avec succès, la Freebox installant son système de fichiers et ses répertoires au redémarrage. Évidemment, cette opération est formellement interdite par Free, propriétaire du matériel. Pour information, l'endommagement du Player pourrait vous être facturé 200 euros.
Cet espace de stockage peut être étendu via les deux ports USB 2.0 ou le port eSATA présent sur la Freebox Server. Un disque dur externe formaté en NTFS, FAT32 ou encore en EXT3 ou EXT4 peut être connecté. Le matériel est ainsi reconnu sur le réseau, par le boîtier Player comme sur le partage, sur lequel nous reviendrons. Évoquons le réseau justement, avec les quatre ports Ethernet Gigabit dont dispose le Server (soit un de moins par rapport à la Freebox v5).
L'emplacement situé à droite de la Freebox Server est pourvu d'un connecteur PCI-E. Puisqu'il ne semble pas adapté à la présence d'un disque dur, il est fort probable que cet espace soit prévu pour accueillir un futur module femtocell.
Le Server est équipé d'un petit ventilateur de marque Sunon relativement peu bruyant (annoncé à 18,2 dB). Le plus étonnant concerne son emplacement, puisqu'il est positionné à l'avant de la box et crée un flux d'air de l'arrière vers l'avant, alors que les aérations sont placées à l'arrière du boîtier. Notez également la présence du caoutchouc qui entoure le ventilateur, évitant ainsi la transmission des vibrations à la structure du boîtier.
Pour recevoir le flux issu des DSLAM, le Server repose sur une puce (la BCM6368 de Broadcom) compatible ADSL2+ bien sûr, mais également VDSL2. Une surprise, puisque cette norme n'est pour l'instant par autorisée par l'ARCEP. Sachez que les débits qu'elle autorise sont de 100 Mbps en réception et 50 Mbps en émission, pour des lignes dont la longueur n'excède pas 2 km. Le cuivre a encore de beaux jours devant lui...
Cette puce Broadcom nécessite un peu de mémoire vive pour fonctionner : Free a ajouté une puce de DDR PC3200 de marque Samsung et de 32 Mo de capacité pour l'épauler.
Quant au circuit Wi-Fi, il est composé de la puce Marvell 88W8366 compatible avec la norme 802.11n 3x3 pour un débit maximal théorique de 450 MBps sur les fréquences 2,4 ou 5 GHz. Autre surprise, l'appareillage rapide (standard Wi-Fi Protected Setup, WPS) annoncé pour cette puce. Difficile de savoir comment ce système fonctionnera, étant donné qu'aucun bouton physique ne nous semble exister. Il n'est d'ailleurs pas actif pour le moment. Enfin, il n'est toujours pas possible d'activer ou de désactiver le Wi-Fi autrement que via la console de gestion ou l'interface locale, là où SFR équipe sa NeufBox Evolution d'un bouton physique dédié.
Les côtés du Server sont équipés d'enceintes d'une puissance de 1 Watt qui doivent servir à écouter des Web radios ou encore les messages laissés sur votre répondeur, le tout sans avoir à allumer votre Player et votre téléviseur. Pour le moment, ces fonctions ne sont toutefois pas actives.
Les Freebox Server et Player sont alimentées par des freeplugs qui ont également pour rôle de les relier sur le réseau par Courant Porteur par Ligne (CPL), le Player étant totalement dépourvu de Wi-Fi. Les blocs CPL sont des modèles 200 Mbps et sont compatibles avec les anciens modèles de freeplugs. L'association, très simple, ne nous a posé aucun souci.

Analysons un moment les composants du Freebox Server. Le processeur ARM9 et les 512 Mo de mémoire qui l'épaulent sont tout à fait à même de faire tourner le NAS et la distribution GNU/Linux du Server correctement, le choix de Free en la matière n'est pas à remettre en cause. Ce n'est pas forcément le cas de la présence du disque dur au sein du Server. Certes, le fait d'installer le support de stockage dans le boîtier Server permet à Free de se soustraire à la taxe sur la copie privée. Les 250 Go de capacité du disque sont donc « gratuits » pour le freenaute, là où chez SFR, il faut payer 30 euros pour parvenir à une capacité de 200 Go. De plus, éloigner la box contenant le disque dur permet en principe de réduire les nuisances sonores devant son canapé.

En revanche, le fait de déporter le disque loin du boîtier Player nécessite un réseau performant. Lire l'enregistrement d'une chaîne en HD ou un vidéo MKV placée sur le disque du Server peut rapidement devenir problématique si le réseau n'est pas à la hauteur. Le CPL, la solution employée par Free, peut se révéler instable, voire insuffisante, sur certains circuits électriques en mauvais état.

Pour le reste, le constat est plutôt positif, particulièrement au niveau du réseau : le switch 4 ports Gigabit, la puce Wi-Fi 802.11n 3x3 de chez Broadcom, celle prenant en charge le flux issu du DSLAM et compatible VDSL2, les CPL assumant un débit théorique de 200 Mbps, la prise en charge des flux délivrés par fibre optique... les composants semblent de qualité et capables, sur le papier, de performances intéressantes. Sans compter sur l'emplacement laissé libre par Free sur son Server et qui présage sans doute d'un futur module femtocell, absent pour l'instant de la box.

Au niveau du stockage, l'enthousiasme est également de mise, avec un disque dur à faible consommation et capable de débit suffisamment importants. Terminons en signalant que si la gestion du Dect est bel et bien présent au sein du Server (l'une des puces est explicite à ce sujet), ce service n'est pour le moment toujours pas actif, malgré la mise à jour du 18 janvier.

L'afficheur OLED

L'une des innovations les plus visibles du Freebox Server est l'écran OLED présent sur sa façade. Cet afficheur change d'orientation selon celle du boîtier et propose un grand nombre d'informations. Il est piloté par un pavé directionnel tactile placé à sa droite. On y retrouve nombre d'informations présentes également dans l'interface de gestion locale, que nous décrirons juste après.
L'écran placé sur le côté gauche de la façade du Freebox Server est de type OLED et a pour particularité d'afficher les indications qu'il propose selon l'orientation du boîtier Server sur 128x128 pixels. Cet écran est piloté par un pavé tactile situé à sa droite. Ce dernier est plutôt réactif. On regrette juste les traces ainsi laissées par nos doigts sur la façade du Server.
Le menu de l'afficheur du Server est riche en informations, notamment dans l'onglet ADSL que nous détaillerons plus loin. Le menu « Afficheur » permet de régler la luminosité de l'écran, tandis que les menus « Fibre » et « Connexion » apportent quelques éléments sur l'état de votre connexion, notamment votre adresse IP.
Le menu ADSL rassemblent les renseignements importants qui concernent la santé de votre ligne ADSL, comme les débits en émission et en réception ou encore l'atténuation subie par votre ligne.
Le dernier onglet du menu ADSL, nommé « Compteurs », affiche les erreurs HEC, FEC ou CRC, des éléments particulièrement importants pour diagnostiquer un éventuel problème au niveau de votre ligne ASDL.
Le dernier onglet du menu principal cette fois, nommé « Système », permet notamment de redémarrer votre Freebox Server sans avoir à débrancher / rebrancher le câble secteur du boîtier.


Interface de gestion

Free s'est enfin décidé à fournir une interface de gestion locale qui reprend en partie les informations délivrées par l'afficheur OLED du Server, mais qui permet aussi de piloter quelques fonctions clé du boîtier. Tour d'horizon des informations et fonctionnalités offertes par cette interface.
Vous accédez à l'interface locale via l'adresse mafreebox.freebox.fr et grâce à un mot de passe... qui ne vous est donné nul part, si ce n'est sur l'afficheur de la Freebox en cliquant sur le lien « J'ai oublié mon mot de passe ». On a connu plus simple...
Le premier menu de cette interface concerne votre ligne ADSL. Sur le premier onglet, on découvre un écran de monitoring apportant plusieurs informations dont votre adresse IP, les flux cumulés en émission et en réception ou encore ces graphiques qui affichent les débits en temps réel. La ligne rouge symbolise le débit maximal atteint par votre ligne depuis le dernier démarrage. Pratique pour en connaître la santé.
Vient ensuite la possibilité de répondre ou non aux requêtes ping. Seuls les initiés auront besoin d'activer cette requête.
L'historique de connexion vous permet simplement de savoir depuis quand votre Freebox est synchronisée avec le DSLAM.
Tout comme l'écran suivant, qui vous épargne simplement le calcul en heures... On retrouve ici le type de connexion sur laquelle le Server est connecté, à savoir ADSL2+ dans notre cas.
La puce BCM6368 de Broadcom dont nous parlions plus haut est capable d'assumer plusieurs types de connexions. Vous pouvez ici activer ou désactiver ces différents réseaux. Evidemment, le VDSL2 n'y figure pas.
Si le premier onglet du menu (« Status ») apporte quelques informations sur votre ligne, l'onglet « Statistiques » donne quant à lui davantage de détails concernant votre connexion. On y retrouve notamment le nombre d'erreurs FEC, HEC ou CRC ou encore la marge de bruit en émission comme en réception, reportée minute par minute, encore une fois sous forme de graphique.
Si le précédent historique donnait une information sur la date de dernière synchronisation, cet onglet permet de connaître les débits mesurés au moment de cet évènement.
On entre maintenant dans le menu « Réseau local » en commençant par l'adresse IP du Freebox Server, que vous pouvez ici modifier.
Annoncé par Xavier Niel et très attendu par les Freenautes (qui auront du attendre la première mise à jour de firmware pour le voir apparaître), le contrôle parental fait son apparition sur la Freebox.
Il reste cependant peu évolué et se contente de restreindre l'accès à Internet pour une adresse IP ou MAC précise selon des plages horaires qu'il faudra définir. On reste assez loin de ce que propose SFR en la matière.
Si la gestion de l'IPv6 reste de la partie, elle n'évolue guère en restant cantonnée à un seul segment Ethernet. Impossible dès lors d'alimenter proprement tout un réseau placé derrière un autre routeur que la Freebox, ni même plusieurs sous-réseaux en IPv6.
Les fonctions NAT de la Freebox n'évoluent pas non plus (nous ne sommes d'ailleurs toujours pas en présence d'un vrai Firewall), mais il reste évidemment possible de programmer des redirections de ports pour faire fonctionner certains logiciels correctement.
Ces redirections peuvent également être définies par plage.
Enfin, si vous ne souhaitez pas vous embarrasser de règles multiples, vous pouvez toujours définir un ordinateur comme zone démilitarisée (DMZ).
Depuis la mise à jour du 18 janvier, il est possible de désactiver le mode routeur du Server. C'est dans cette page que cela se passe. Notez que l'assignation d'une adresse IP fixe par machine sera nécessaire si vous utilisez cette adresse pour le contrôle parental, ou encore dans le cas de redirection de ports, voire de DMZ.
Toutefois, vous pouvez pouvez contourner cet obstacle par des baux statiques, qui vous permettent d'utiliser des adresses IP dynamiques de façon générale, sauf pour certaines machines.
L'onglet des baux dynamiques vous permet de voir les adresses MAC des machines connectées au votre réseau. Utile dans le cas d'un filtrage par adresse MAC, notamment au niveau du contrôle parental.
L'UPnP IGD (Universal Plug n'Play Internet Gateway Device) est indispensable pour assumer l'ouverture de ports demandée par certains logiciels.
Vous pouvez ici observer l'état de la connexion Wi-Fi du Freebox Server. Notez que le Free Wi-Fi est désactivé : il ne fonctionne pas encore avec cette nouvelle version de la Freebox.
Si le module Wi-Fi de la Freebox ne peut se désactiver via un bouton physique, il peut en revanche l'être via cette interface locale. Vous pouvez également choisir votre canal, c'est à dire votre fréquence d'émission, et même modifier encore plus précisément cette dernière par tranche de 20 MHz sous ou au-dessus du canal sélectionné. Notez que le Wi-Fi est activé par défaut, tout comme le mode routeur.
Vous pouvez également préciser quelques éléments de configuration supplémentaires pour votre réseau Wi-Fi, comme le SSID, la possibilité ou non de cacher ce dernier ou le type de protection. Le filtrage par adresses MAC est également de la partie, via une liste blanche ou une liste noire.
C'est sur cette page que s'effectue le filtrage MAC. Notez la présence d'un champ commentaire, qui vous permet d'ajouter de petites notes pour vous souvenir de votre choix.
Vous pouvez activer ou désactiver le partage de connexion Free Wi-Fi sur cette page, même si pour le moment, cette fonction ne fonctionne pas sur le Server.
On passe à la partie téléphonie avec le statut de la ligne IP Free. On retrouve la possibilité de faire sonner le téléphone pour retrouver un combiné égaré.
On trouve également dans le menu « Téléphone » un journal d'appel, qui vous permet de vérifier si quelqu'un a essayé de vous joindre durant votre absence. L'interface affiche également le numéro de votre correspondant.
Le dernier onglet de cette interface locale regroupe les éléments qui n'ont pas trouvé de place ailleurs, comme la possibilité de régler la luminosité de l'écran OLED du Server.
L'onglet « Système » vous informe sur le firmware développé sur votre Server et vous donne (une nouvelle fois) le uptime de ce dernier, mais permet surtout de redémarrer votre box sans avoir à débrancher / rebrancher le câble secteur.
Cela ne vous aura pas échappé, l'interface de gestion comporte à son sommet trois onglets différents. Nous en avons terminé avec l'onglet « Configuration », place à la Seedbox, l'interface dédiée au téléchargement. Le Server vous permet en effet de télécharger certains types de fichiers de façon autonome, sans que votre PC ne soit allumé. Les fichiers obtenus sont stockés dans le disque du Server, le tout en progressive download. L'onglet « Ajout » vous permet de préciser le lien http ou ftp du fichier que vous souhaitez télécharger. Le Server possède également un client torrent : il vous suffit d'entrer le lien http, magnet link ou encore de choisir un fichier torrent sur votre PC pour voir le téléchargement débuter.
L'onglet « Liste » affiche alors les fichiers en cours de téléchargement. Vous pouvez prioriser les opérations par simple déplacement des tâches en glisser-déplacer. Enfin, le survol de la souris sur une opération vous donne les informations de taille du fichier et de vitesse de téléchargement.
Quelques options de configuration sont disponibles sur cette Seedbox, comme le ratio de partage, le nombre limite de pairs ainsi que les limites en terme de débit ascendant et descendant.
Le dernier onglet de l'interface de gestion du Server est un explorateur de fichier. Il permet, si un disque dur est connecté à la box en USB ou par eSATA, d'effectuer des transferts de fichiers ou tout simplement de supprimer ou renommer des fichiers. En revanche, les différentes opérations effectuées ne sont visibles qu'après rechargement de la page. En cause, de nombreuses erreurs javascript. Dommage !

Si on peut féliciter Free pour avoir enfin intégré une interface locale (et plutôt claire) les différents réglages du Freebox Server (dont ceux du Wi-Fi et du routeur) et les statistiques de ligne, on peut regretter quelques éléments :
  • Il est impossible d'accéder à cette interface de l'extérieur, et vous devrez repasser par cette bonne vieille console de gestion sur le site de Free ;
  • Cette dernière ne permet toujours pas de redémarrer la box à distance ;
  • Les bugs javascript dont souffre l'explorateur gâchent un peu le plaisir ;
  • Enfin, Free avait annoncé qu'il serait possible de sauvegarder, importer ou exporter le fichier de configuration du Server. Ce n'est pour l'instant pas le cas ;
En revanche, la Seedbox, qui permet de télécharger des fichiers en HTTP, FTP ou torrent, nous a paru simple d'utilisation, bien finie (avec son système de priorisation en drag'n drop) et particulièrement efficace : aucun plantage de ce côté là.

Le NAS

Les fonctions NAS étaient un souhait de longue date des freenautes. Free en a visiblement tenu compte et propose des possibilités étendues pour une box, mais relativement restreintes en comparaison d'un véritable NAS.
On entre dans la partie NAS avec la liste des périphériques de stockage connectés au Freebox Server. Vous pouvez donc voir ici le disque dur interne de la Freebox, mais également un disque dur externe branché en USB à la Freebox. Notez que les SSD externe ne sont pas reconnus, pas plus que les disques pourvus du système de fichiers FAT32.
Comme tout NAS qui se respecte, le Freebox Server est équipé d'un serveur FTP que vous pouvez choisir d'activer ou non. Vous pouvez également accepter les connexions anonymes ou définir un mot de passe, l'identifiant étant obligatoirement « freebox ». Un logiciel comme Filezilla vous permet de transférer vos fichiers sur le disque dur du Server ou sur un support qui s'y trouve connecté en USB ou en eSATA.
Le Server gère les protocoles de partage NFS et SMB. En activant ce service, vous pourrez découvrir le Server dans votre voisinage réseau dans l'explorateur de Windows. Vous pourrez ainsi parcourir le disque dur de la Freebox, mais aussi les supports de stockage qui s'y trouvent connectés. Vous pouvez donc transférer des fichiers directement par glisser-déplacer ou copier-coller. Notez également la possibilité de partager une imprimante branchée en USB à la Freebox : elle apparaîtra en tant qu'imprimante réseau sous Windows.
Le protocole UPnP AV permet la diffusion de contenus multimédia au travers du réseau. Il est indispensable pour bénéficier du Media Server dont dispose le Freebox Player. D'après nos tests, le serveur UPnP du boîtier est assez peu perfomant : si les vidéos s'affichent sans problème sur un client distant, il n'en va pas de même au niveau de la musique.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette partie NAS est en effet pour le moment plutôt pauvre comparée aux nombreuses fonctionnalités dont dispose une machine dédiée. Les absences les plus frappantes :
  • il n'existe aucune interface de sauvegarde de fichiers, même si les plus bidouilleurs d'entre vous parviendront à utiliser le Server avec Time Machine ou un logiciel spécialisé sous WIndows ;
  • l'absence de possibilité de RAID 1 éloigne le Server d'un véritable NAS ;
  • Enfin, il n'est pour l'instant pas possible d'ajouter un package (comme un client newsgroup, par exemple) à la couche logicielle du NAS.

Les tests

Que donne ce Freebox Server dans les faits ? Pour le savoir, nous avons testé tous les organes de ce boîtier, du réseau (débits en Ethernet et en Wi-Fi) aux nuisances sonores, en passant par les performances des ports USB.

Freebox Server
Performances Ethernet
  Films (896 Mo)Photos (200 fichiers, 484 Mo)Musique (1300 fichiers, 4,54 Go)
Freebox vers PCFTP47,2 Mo/s22,0 Mo/s26,6 Mo/s
 SMB37,3 Mo/s28,5 Mo/s30,5 Mo/s
PC vers FreeboxFTP14,7 Mo/s13,1 Mo/s17,0 Mo/s
 SMB19,1 Mo/s17,3 Mo/s17,2 Mo/s

Quel que soit le type de fichiers utilisé, les performances du NAS n'excèdent pas 50 Mo/s en lecture (du Server vers le PC) et 20 Mo/s en écriture (du PC vers la Freebox). Ces limitations ne sont imputables ni au réseau Gigabit, ni aux performances du disque dur (nous l'avons extrait et testé : 78,3 Mo/s en lecture, 61,7 Mo/s en écriture sur la vidéo), ni encore au disque SSD présent dans notre PC (250 Mo/s en lecture, 200 Mo/s en écriture). Ce sont donc les composants du Server, ou la couche logicielle, qui limitent la vitesse des transferts, qui reste toutefois relativement correcte.

Freebox Server
Nuisances sonores
Server au reposServer en charge (transfert en USB et téléchargement)
36,6 dB(A)37,3 dB(A)

Le ventilateur du Freebox Server est plutôt discret et ne grimpe pas trop dans les tours lorsque la charge s'intensifie. Dans une pièce dont la pression acoustique de référence est de 34,0 dB(A), le Server reste autour des 40 dB(A) alors que notre sonomètre est placé à 10 cm du boîtier, face et à hauteur de ce dernier.

Freebox Server
Consommation
Server au reposServer en charge (transfert en USB et téléchargement)
18,6 W23,3 W

En revanche, côté consommation, c'est la déception : si en charge les 23,3 W peuvent encore se comprendre, les 18,6 W au repos paraissent très importants au regard de ce qui existe chez la concurrence. La présence du disque dur n'explique pas tout et il est clair que le Server est plutôt gourmand en énergie. Un rapide calcul amène à une facture de 18,5 euros à l'année, au minimum, pour le fonctionnement du Server.

Freebox Server
Performances USB
Disque USB vers FreeboxFreebox vers disque USB
11,3 Mo/s5,3 Mo/s

Les performances de l'USB du Freebox Server sont pour le moins calamiteuses : 11,3 Mo/s en écriture, et seulement 5,3 Mo/s en lecture ! Pour effectuer ce test, nous avons simplement relié à la box un disque dur externe. Ce dernier n'est pas le facteur limitant, puisqu'il affiche des débits supérieurs à 30 Mo/s en lecture comme en écriture lorsqu'il est connecté à un PC classique. Relativisons ces résultats par le fait qu'un transfert en USB n'a que peu d'intérêt, puisque la lecture est possible sur un disque externe. Notez que ces tests ont été réalisés grâce à l'explorateur présent dans la console de gestion locale. Nous avons tenté l'opération via le protocole SMB avec des résultats encore bien pires !

Nos tests sur le réseau Wi-Fi se sont également révélés très décevants. Malgré une clé USB compatible Wi-Fi 802.11n capable d'assurer un flux de plus de 12 Mo/s, nous ne sommes pas parvenus à obtenir une mesure dépassant les 3,5 Mo/s. Le test a été réalisé à côté du Server, à de multiples reprises, avec plusieurs Freebox et plusieurs PC sans que le résultat ne soit plus encourageant. Espérons que c'est un problème logiciel qui bride ce réseau, car les résultats sont pour le moment très faibles compte tenu du matériel introduit par Free dans le Server.

Enfin, parmi les autres constats d'usage, on note une légère augmentation du débit pour les lignes souffrant d'une atténuation importante, gain pouvant aller jusqu'à 1 Mbps d'après Free. Les effets de la puce Broadcom BCM6368 ? Autre bonne surprise : dans le cadre d'une migration, la Freebox Server réutilise parfaitement les réglages de la v5 en ce qui concerne les réglages routeur et Wi-Fi.

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