Présentation
Malgré le fait qu'elle soit équipée d'un connecteur Slot 1, la P3C 2000 fait complètement l'impasse sur le Celeron. Enfin, pas tout à fait car elle ne supporte que les Celeron à bus 100 MHz ! Vous pourrez néanmoins utiliser votre Celeron si vous l'avez overclocké avec un bus de 100 MHz ou plus. De ce point de vue là, elle est assez gatée car il n'y a pas moins de 30 fréquences de bus disponibles mais démarrant à 100 (nous verrons ceci en détail dans la partie overclocking). Les connecteurs IDE, au nombre de 2 sont à la norme UDMA 66.
Si la présence de 4 slots DIMM surprend agréablement (le chipset est limité à 2 slots) vous ne pourrez les utiliser simultanément que si vous possédez des barettes mémoires simple face (avec des puces présentent sur uniquement un coté). Etant donné que ce type de barettes se fait très rare, le fait d'avoir 4 slots se trouve plus être un argument marketing qu'autre chose. Le pire, c'est qu'il y a une page entière de la notice consacrée aux placements des barettes. Ainsi, on peut y voir : "en fonction de la taille des barettes simple face et des doubles faces en divisant par 2", et à chaque résultat sa configuration... Bref, Asus aurait dû se limiter à placer 2 DIMM pour barettes double face, on n'en serait pas à se poser de telles questions.
Même si Intel déconseille fortement la présence de slots ISA, la P3C 2000 en a gardé un près des 5 ports PCI. A noter qu'une version avec un ISA supplémentaire existe mais avec dans ce cas un connecteur PCI de moins. Un détail fortement intéressant est le port AGP, celui-ci, s'il reste compatible AGP 2 et 4X inaugure une nouvelle norme, l'AGP Pro. L'AGP Pro Kesako ? Il s'agit d'un prolongement du port AGP classique permettant aux cartes supportant cette norme de disposer de plus de puissance électrique. Cette norme devrait vraisemblablement rester dans le domaine professionnel.
A droite du port AGP se trouve un connecteur AMR, destiné à héberger des cartes modem et audio bas de gamme. Quand on voit le prix de la P3C 2000 (plus de 1200 Fr) et le fait qu'elle soit équipée du dernier chipset Intel, on peut se questionner sur l'utilité de sa présence. De plus, afin de baisser les coûts, les cartes AMR se servent du processeur pour émuler les traitements qu'elles ne peuvent effectuer seules d'où des pertes de performances.
Le BIOS Award en version 6, offre un monitoring complet : 3 pour la vitesse des ventilateurs, 2 pour la température. Bon point, on peut régler un IRQ par connecteur PCI ce qui se révèle très utile pour les conflits. La fréquence de bus, le coefficient multiplicateur ainsi que le voltage attribué au processeur se règlent aussi bien par le bios que manuellement à l'aide de switch.
Installation, stabilité
A l'installation, et du fait de la présence de 4 connecteurs DIMM, la carte est assez large. Sans poser de problèmes, celà rentre un peu plus difficilement dans le boitier.
Mauvais point pour le port AGP : à l'installation d'une carte à base de GeForce 256 la stabilité s'en ressent. On observe des scintillements, des plantages aléatoires sous Windows ou dans les jeux. Il existe un réglage permettant d'augmenter le voltage du port AGP, de la mémoire et du bus PCI de 3.3 à 3.65 V. Lorsque ce réglage est effectué, les problèmes disparaîssent. On se serait néanmoins passé d'avoir à trouver l'astuce...
Overclocking
Pas moins de 30 fréquences de bus sont disponibles : 100, 103, 105, 107, 109, 112, 114, 116, 118, 120, 122, 125, 128, 130, 132, 133, 138, 142, 146, 150, 153, 156, 159, 162, 165, 168, 171, 174, 177 et 180 MHz. Dans la pratique, le résultat est fort décevant. Il faut en effet savoir que le chipset (par défaut) règle la SDRam à 3/4 de la fréquence de bus. On peut néanmoins synchroniser la mémoire et la fréquence de bus jusqu'à 132 MHz. Au dessus, le ratio est automatiquement placé à 3/4.Avec le ratio configuré à 3/4, la carte ne pose pas de problème de stabilité jusqu'à ce que mon processeur (un Pentium III 600 EB en version boîte) ne montre quelques faiblesses avec un bus à 156 MHz.
Avec le ratio à 1/1 (fréquence de bus=fréquence de la SDRam), impossible de dépasser les 112 MHz de manière stable. Je ne sais pas d'où vient le problème surtout qu'on ne peut pas régler les ratios appliqués au bus PCI et AGP. Je suppose qu'en réglant la fréquence de la mémoire au 3/4 de celle du bus, on diminue par la même occasion ces ratios.
Le voltage attribué au processeur est réglable, jusqu'à 0.4 Volts au-dessus de la fréquence d'origine et ceci par pas de 0.05 MHz. Enfin, le coefficient multiplicateur va de 2 à 8 mais étant donné que tous les Processeurs Intel sont bloqués celà ne présente pas beaucoup d'intérêt.
Une option intéressante pour les overclockeurs est le Automatic Timeout Reboot Setting. Elle permet au système s'il ne détecte pas d'activité après un reboot de charger les paramètres par défaut. Utile si vous avez réglé de manière trop haute la fréquence du bus et que le processeur ne boote plus : on évite d'avoir à ouvrir la machine pour effectuer un reset du BIOS.
Testée avec un Celeron 366, la carte se débrouille presque aussi bien qu'une BF6. Cette dernière proposant de régler la fréquence MHz par MHz ce qui lui permet de dépasser la P3C 2000 de 9 MHz (550 contre 559 MHz)
Système de test
Processeur Intel Pentium III 600EB (4.5x133) utilisé à 4.5*100 pour les mesures128 Mo de Ram PC 133
Hercules Geforce 256 DDR DVI
Diamond MX300
Disque dur 13.5 Go
Windows 98 Fr
Carte mère
MSI 6199 à base de VIA Appolo 133Abit BF6 à base de chipset BX
Asus P3C 2000 à base de chipset i820
Performances
Trigem Kloss KL-I915A Dreamsys | ||
Processeur | Pentium 4 E - 3 GHz - S775 | |
Chipset | NorthBridge | Intel 915G |
SouthBridge | ICH6 | |
Mémoire | 2x256 Mo Samsung PC3200 | |
Alimentation | 250 W PFC | |
Fonctionnalités | Graphique | Intel 915G (1 Mo à 32 Mo partagée) |
Audio (5.1) | Intel High Definition / CM-Media CMI9880 | |
Réseau (10/100/1000) | Marvell Yukon Gigabit PCI-E | |
FireWire | VIA VT6306 | |
Panneau avant | Ligne / SPDIF | 0 / 0 |
Micro / Casque | 1 / 1 | |
USB2 / FireWire | 2 / 1 (4 broches) | |
Panneau arrière | PS2 / Ethernet | 2 / 1 |
VGA / SPDIF | 1 / 2 (Optique) | |
USB2 / FireWire | 3 / 1 (6 broches) | |
Audio analogique | 5 | |
Parallèle / Série | 1 / 1 | |
Slots d'extension | 1 x PCI-E 16x | ATI X300SE 128 Mo |
1 x PCI | FlyTV Platinum | |
Emplacements | 5"1/4 externe | 1 (Graveur Philips 16x DVD±RW, DL) |
3"1/2 externe | 1 (7en1 : CF1/2, MS/Pro, SD/MMC, SmartMedia) | |
3"1/2 interne | 1 (Disque dur Maxtor 160 Go) | |
Dimensions | 280 x 225 x 230 mm |
Comme vous pouvez le voir, le BX garde toujours l'avantage sur l'i820. Ce dernier gardant comme principale utilité le fait de pouvoir utiliser des fréquences de bus comme le 133 MHz sans problèmes de stabilité avec le bus AGP et etc... Quant au VIA Appolo 133, s'il possède l'avantage de coûter moins cher reste en dessous de ce que peut faire un i820 et donc d'un BX.