L'entreprise Prolexic, spécialisée dans la prévention des attaques par déni de service (DDoS) a récemment mis en lumière ce qu'elle considère comme l'attaque la plus virulente de 2011 ayant utilisé cette méthode. Elle a ciblé un site de e-commerce chinois début novembre.
Souvent pointée du doigt comme étant l'instigatrice de cyber-attaques, la Chine n'est pas pour autant épargnée par ces dernières. La preuve en est de ce rapport dévoilé par Prolexic, qui indique l'attaque par déni de service la plus violente de 2011 a touché un site commercial chinois, qui a encaissé entre le 5 et le 12 novembre l'équivalent de 69 millions de paquets transmis par seconde, ce qui correspond à 15 000 connexions à la seconde. L'attaque s'est répartie en 4 phases d'une durée comprise entre 7 et 20 heures, et le site ciblé a été incapable de les encaisser.
« Cette attaque a été trois fois plus conséquente en terme de paquets envoyés par seconde que la plus grande attaque précédemment référencée par Prolexic » explique l'entreprise, qui explique que si le nombre d'attaques DDoS a diminué depuis l'année dernière, le volume des paquets envoyés durant ces attaques a quadruplé depuis le troisième trimestre 2010. Une situation rendue possible par la prolifération en Asie des botnets, des réseaux de PC zombies infectés par des malwares, qui bombardent des sites ciblés avec des requêtes destinées à les faire tomber. La Chine serait aujourd'hui à l'origine de 55,7% des attaques DDoS, suivie par l'Inde (8,69) et la Turquie (7,28%).