A partir du 1er janvier 2026, si lors du contrôle technique, un véhicule est équipé d'un airbag Takata classé « stop drive », la voiture sera automatiquement mise en contre-visite pour défaillance critique, avec interdiction de circuler.

2,8 millions de véhicules ont été réparés depuis le début des rappels en ce qui concerne les airbags Takata. ©Alphacit Newim Reporter / Shutterstock
2,8 millions de véhicules ont été réparés depuis le début des rappels en ce qui concerne les airbags Takata. ©Alphacit Newim Reporter / Shutterstock

En août dernier, pas moins de 1,7 million de véhicules équipés d'airbags Takata étaient interdits de circulation, faisant alors l'objet d'une mesure dite « stop drive ». En cette fin d'année 2025, le chiffre serait de 1,3 million, et c'est encore (beaucoup) trop pour le ministère des Transports.

L'airbag Takata dans le viseur du contrôle technique dès janvier 2026

C'est pourquoi le gouvernement a décidé d'engager une nouvelle étape, avec la vérification systématique, lors du contrôle technique, des véhicules dotés d’airbag Takata en « stop drive ». Une mesure qui sera effective à compter du 1er janvier 2026.

Il a ainsi été décidé d’intégrer la vérification des airbags dans les points pouvant faire l’objet d’une contre-visite lors du contrôle technique pour défaillance critique. Le ministère rappelle que cette même procédure existe déjà pour les défauts les plus graves, comme des rétroviseurs manquants ou encore des feux stop inexistants.

Il convient de rappeler que l’intervention et le remplacement des airbags Takata sont gratuits pour le client, et que tout est pris en charge à 100% par le constructeur du véhicule. De nombreuses marques sont concernées, notamment BMW, Citroën, DS, Ford, Honda, Land Rover, Mercedes, Nissan, Opel, Peugeot, Seat, Skoda, Tesla, Toyota ou encore Volkswagen.

Ce qui se passe si votre véhicule est équipé d'un airbag Takata et classé « stop drive »

Pour faire simple, si le véhicule embarque un airbag Takata classé « stop drive », la sentence tombe immédiatement, il sera automatiquement orienté vers une contre-visite pour défaillance critique. En cause, le risque potentiellement mortel lié à ces modules défectueux, qui impose aux centres de contrôle technique de signaler sans délai le danger pour les occupants.

Dans un tel scénario, la validation du contrôle technique devient impossible tant que l’airbag n’a pas été remplacé par un réparateur agréé de la marque.

Et la sanction ne s’arrête pas là, puisque le véhicule est purement et simplement interdit de circulation jusqu’à ce que l’intervention soit effectuée, une mesure radicale mais destinée à protéger les usagers.

« Face aux rappels de véhicules, les automobilistes doivent être sensibilisés, et non pénalisés. En nous appuyant sur un rendez-vous connu des Français, nous créons un filet de protection supplémentaire pour les propriétaires de véhicules. Pour les véhicules équipés d’airbags défectueux, cette mesure permettra, en deux ans, de passer au peigne fin l’ensemble du parc roulant et de mettre ces airbags hors d’état de nuire » explique le ministre des transports, Philippe Tabarot.

Les différentes mesures mises en place ces derniers mois ont permis d’accélérer le rythme de réparations. Ainsi, 2,8 millions de véhicules ont été réparés depuis le début des rappels, dont 1,2 million de véhicules depuis le mois de mars.