En France, 2,5 millions de véhicules équipés d'airbags Takata ont été rappelés par leurs constructeurs et 1,7 million d'entre eux sont aujourd'hui interdits de circulation. Certains garages refusent même de les prendre en charge.

- En France, 2,5 millions de véhicules équipés d'airbags Takata ont été rappelés pour risque d'explosion.
- Des garagistes refusent d'intervenir sur ces véhicules, considérant l'opération trop dangereuse sans réparation constructeur.
- Le ministère des Transports rassure, aucun cas d'explosion n'est signalé à l'arrêt, mais la prudence est de mise.
Le scandale des airbags Takata est loin d'être terminé. Face à un risque avéré d'explosion, le gouvernement a choisi d'immobiliser de nombreux véhicules et une vaste campagne de rappels a été mise en place. Alors qu'une action collective se prépare, les règles ont été durcies fin juillet, après un tragique accident.
De leur côté, certains garagistes misent également sur la prudence : ils refusent d'intervenir sur les véhicules touchés tant que les constructeurs ne les auront pas réparés.
Des garages refusent de réparer les véhicules équipés d'airbags Takata
Après la parution de l'arrêté ministériel imposant des restrictions provisoires aux voitures équipées d'airbags Takata, de nombreuses chaînes, comme Speedy, Feu Vert, et Norauto, ont annoncé qu'elles n'interviendraient pas sur ces véhicules. Midas et Point S n'ont pas encore communiqué sur le sujet, ce dernier a, semble-t-il, rejoint le mouvement. De même pour Roady.
Pourquoi cette décision ? Tant que les constructeurs n'ont pas mis en conformité ces véhicules, une intervention extérieure serait beaucoup trop dangereuse. Les airbags Takata contiennent, en effet, un gaz défectueux qui peut causer des explosions et la projection de morceaux de métal. Un risque que ne souhaitent pas prendre ces garagistes. Comme l'explique Feu Vert : « Ce n’est pas un refus, mais un devoir de sécurité. »

Une campagne en cours pour informer les clients
Les enseignes ont donc lancé une campagne pour informer et accompagner leurs clients. Même si le ministère des Transports estime ce refus « compréhensible », il considère qu'il n'y a pas de danger tant que le véhicule est immobile : « Il n’y a pas de cas connu d’explosion d’airbag lorsque le véhicule est à l’arrêt. Les garagistes de ces réseaux peuvent donc continuer à effectuer toutes les interventions réalisées au sein du garage sur des véhicules équipés d’airbags Takata », a-t-il notamment expliqué. Il a toutefois reconnu qu'il était risqué d'intervenir sur des véhicules encore en circulation.
En attendant, de plus en plus de garagistes refusent de prendre en charge les voitures concernées. Il faut donc montrer patte blanche (en fournissant un certificat de mise en conformité ou un justificatif d'intervention de la part du constructeur, par exemple) pour être accepté par ces enseignes. Pour l'heure, les véhicules qui n'ont pas encore été immobilisés peuvent toujours bénéficier de réparations chez certaines enseignes. Cependant, tant que la prudence est de mise, celles-ci seront limitées.
Source : Le Figaro