Amazon vient d'annoncer une nouveauté censée faciliter le quotidien des auteurs indépendants… Mais elle risque de faire très mal aux traducteurs de profession.

Une liseuse Amazon Kindle. ©Primestock Photography / Shutterstock
Une liseuse Amazon Kindle. ©Primestock Photography / Shutterstock

Le géant de l'e-commerce, à l'instar des autres mastodontes technologiques, ne cesse d'agrémenter ses produits avec des expériences basées sur l'intelligence artificielle (IA). C'est notamment le cas pour son activité de shopping en ligne et, plus récemment, sur la plateforme Amazon Music. Désormais, ce sont les liseuses Kindle qui sont visées.

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Permettre aux auteurs indépendants d'atteindre un public plus large

La société lance Kindle Translate, un nouveau service de traduction automatique basé sur l'IA afin de, selon ses dires, permettre aux auteurs indépendants, souvent freinés par les coûts, de traduire leurs livres pour toucher un public international.

Actuellement en phase bêta, le programme s'adresse à une sélection d'auteurs utilisant Kindle Direct Publishing (KDP), la plateforme d'autoédition du groupe. Il est, en outre, limité à trois combinaisons linguistiques pour le moment, avec une prise en charge de l'anglais, de l'espagnol et de l'allemand. Pour justifier ce déploiement potentiellement controversé, Amazon souligne que moins de 5 % des titres de sa boutique américaine sont disponibles dans plus d'une langue, et espère combler cette lacune.

Le groupe promet une évaluation automatique de la qualité avant publication, tandis que chaque ouvrage traduit via ce service sera clairement étiqueté comme provenant d'une traduction IA afin que le lecteur sache à quoi s'attendre avant l'achat. L'auteur, lui, pourra choisir de prévisualiser la traduction.

La Kindle Colorsoft. ©Amazon

Le métier de traducteur menacé ?

Si la promesse d'un accès mondial pour les petits auteurs, en plus d'une réduction des coûts, a de quoi séduire, le recours à l'IA soulève plusieurs questions, notamment au regard de la qualité et de la fiabilité littéraire. Car la traduction est un métier à part entière : il faut être en mesure de saisir le ton, l'humour, la culture, ainsi que les références implicites de l'écrivain. Ainsi, les ouvrages traduits risquent de renfermer de nombreuses erreurs subtiles, ou de contresens.

Surtout, cette approche risque de marginaliser encore un peu plus les traducteurs humains, déjà sous pression depuis l'émergence de ChatGPT il y a maintenant trois ans.

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Sources : Neowin, Amazon