Un bug sème la pagaille sur Windows 10. Depuis quelques jours, des machines pourtant encore dans les clous se voient déclarer hors support, avec à la clé une invitation insistante à migrer vers Windows 11.

Microsoft embrouille un peu plus les utilisateurs de Windows 10. © agustin.photo / Shutterstock
Microsoft embrouille un peu plus les utilisateurs de Windows 10. © agustin.photo / Shutterstock

L’histoire serait presque drôle si elle ne touchait pas autant d’utilisateurs et utilisatrices. Alors que Windows 10 vient tout juste d’entrer dans sa phase post-support, certains PC affichent déjà un avertissement alarmant annonçant l’arrêt définitif des mises à jour. Le message persiste même lorsque la machine est couverte par l’Extended Security Updates, ou lorsqu’elle exécute une édition Enterprise LTSC toujours prise en charge. De quoi alimenter la confusion et accentuer la pression vers Windows 11, alors même que rien ne l’impose vraiment.

Tué une seconde fois, Windows 10 respire encore

Mais pas de panique, Microsoft a bel et bien publié un erratum. L’alerte provient d’un bug côté serveur qui affiche à tort l’arrêt du support, même lorsque le PC est encore éligible aux correctifs. Sont concernées les éditions Windows 10 grand public couvertes par l’Extended Security Updates jusqu'en octobre 2026, ainsi que les variantes Enterprise LTSC et IoT Enterprise LTSC dont le cycle de vie court jusqu’en 2027, l’édition IoT pouvant en plus profiter d’un support étendu jusqu’en 2032.

Dans les faits, les mises à jour de sécurité continueront d’arriver comme prévu, y compris lors du Patch Tuesday de novembre. L’avertissement n’a donc aucune incidence sur la distribution des correctifs, même s’il pousse un peu vite vers Windows 11.

Si vous avez souscrit à l'ESU et que Windows Update soutient mordicus que votre PC Windows 10 est en danger, c'est un bug. © Windows Latest
Si vous avez souscrit à l'ESU et que Windows Update soutient mordicus que votre PC Windows 10 est en danger, c'est un bug. © Windows Latest

Un patch de plus dans une année compliquée

Plutôt réactive sur ce coup-là, Redmond a déjà indiqué avoir déployé un correctif côté serveur. Un passage par Windows Update suivi d’un redémarrage devrait suffire pour que le message disparaisse dans les vingt-quatre à quarante-huit heures. Dans les organisations, la correction peut être appliquée plus rapidement via le KIR (Known Issue Rollback) associé au package KB5066791, accessible dans la stratégie de groupe.

Évidemment, l’incident n’est pas dramatique en soi, mais il surgit dans un climat déjà sensible. Depuis plus d’un an, la migration vers Windows 11 occupe l’essentiel de la communication officielle, à coup de sollicitations répétées sur les machines éligibles et de messages promotionnels vantant les mérites des PC Copilot+. Pour celles et ceux ne pouvant pas migrer, le message a été d’autant plus clair que Microsoft a ouvertement présenté un changement d’équipement comme la meilleure option. Une séquence insistante qui n’a vraiment pas aidé à favoriser l’adhésion. De fait, beaucoup ont préféré continuer avec Windows 10, par confort autant que par lassitude face aux injonctions.

Depuis le 14 octobre dernier, on pensait enfin pouvoir souffler et laisser le support étendu suivre tranquillement son cours. Alors forcément, l’apparition de cette alerte n’a fait que remettre une pièce dans la machine et raviver le souvenir crispant d’une année déjà bien mouvementée pour les utilisateurs et utilisatrices de Windows 10.

  • Refonte graphique de l'interface réussie
  • Snap amélioré
  • Groupes d'ancrage efficaces
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