En 2025, difficile d’échapper à la logique de l’abonnement. Séries, musique, jeux vidéo, presse ou stockage en ligne : la majorité des Français paie chaque mois pour accéder à des services numériques. Mais selon une étude menée cet été par Spliiit, un Français sur trois continuerait à payer pour au moins un service qu’il n’utilise plus.

Les abonnements fantôme représentent une somme non dérisoire lorsqu'elle est ramenée à une année. © LarysaPol / Shutterstock
Les abonnements fantôme représentent une somme non dérisoire lorsqu'elle est ramenée à une année. © LarysaPol / Shutterstock

Voilà un constat qui met en lumière un phénomène numérique dont on parle assez peu : à force d’empiler les abonnements, beaucoup d’utilisateurs perdent de vue ce qu’ils paient réellement, au point de financer des services qu’ils n’utilisent plus. En effet, l'étude révèle qu'environ 15 % des abonnements payés ne sont pas exploités — un gâchis qui représenterait plusieurs centaines d’euros par foyer chaque année.

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L’abonnement numérique, devenu un réflexe quotidien

Selon une enquête menée en juillet 2025 par Spliiit, 70 % des Français ont déjà souscrit à une offre payante pour accéder à des contenus numériques, et chacun dispose en moyenne de trois abonnements actifs. Près d’un sur deux dépense plus de 25 € par mois, et 13 % dépassent les 50 €, soit plus de 600 € par an pour les plus gros consommateurs.

Les services les plus populaires confirment la domination du divertissement : Netflix (52 %), Prime Video (45 %), Disney+ (39 %), Spotify (37 %) et YouTube Premium (32 %) concentrent l’essentiel des usages. Certains multiplient néanmoins les abonnements, notamment pour des services comme les VPN, le stockage cloud, les jeux en ligne, dans diverses applications de sports, de bien-être ou d'éducation, ou encore pour lire la presse en ligne. Les 25–44 ans restent les plus friands d’abonnements, preuve que le modèle de l’accès illimité s’est solidement installé dans cette génération.

Ce modèle d’accès illimité a bouleversé les habitudes de consommation, mais il a aussi un coût. Environ 15 % des abonnements payés ne sont pas exploités, un chiffre qui révèle l’ampleur d’un phénomène discret mais coûteux : les "abonnements fantômes".

Le piège de l’oubli numérique

Ces abonnements dormants sont souvent liés à des offres d’essai gratuites ou à des renouvellements automatiques passés inaperçus. « Les abonnements fantômes touchent toutes les catégories – streaming vidéo, musique, cloud, gaming – et concernent surtout les services à renouvellement automatique, souvent souscrits lors de périodes d’essai », explique Jonathan Lalinec, fondateur de Spliiit.

Selon lui, la cause principale reste l’oubli : « Beaucoup d’utilisateurs s’inscrivent pour tester un service, puis oublient de le résilier. Cet enchaînement d’inscriptions et de renouvellements automatiques alimente une véritable zone grise des dépenses numériques. »

Les jeunes adultes sont les plus concernés : 45 % des 18–24 ans reconnaissent avoir déjà payé pour un service inutilisé. Une tendance renforcée par la multiplication des offres et le passage d’une plateforme à l’autre au gré des contenus. « Ces allers-retours entre services créent une accumulation d’abonnements dormants qui échappent souvent à la vigilance des utilisateurs », précise Lalinec.

Un manque de transparence entretenu

Si les consommateurs oublient, c’est aussi parce que les plateformes ne facilitent pas la tâche. Cette opacité contribue à ce que beaucoup d’utilisateurs sous-estiment leurs dépenses numériques, parfois équivalentes à un second forfait téléphonique.

« Les plateformes ont tout intérêt à ce que cela reste flou. Très peu d’entre elles affichent le montant total dépensé depuis l’inscription, ce qui rend difficile la prise de conscience du budget réellement consacré aux abonnements ».

Jonathan Lalinec

Spliiit, pionnier du co-abonnement légal, entend justement apporter plus de transparence et d’efficacité dans la gestion de ces services. L’entreprise prépare une application mobile qui centralisera tous les abonnements, actifs ou partagés, pour aider les utilisateurs à mieux visualiser leurs dépenses.


« Nos utilisateurs nous disent souvent qu’ils ont le sentiment de reprendre le contrôle sur leurs dépenses numériques, et c’est précisément ce qu’ils apprécient le plus », ajoute Lalinec.

Le partage d’abonnements apparaît ainsi comme une alternative au gaspillage numérique, permettant de réduire la facture tout en conservant l’accès aux contenus préférés.

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    Spliiit est une plateforme permettant de partager des abonnements numériques payants avec des utilisateurs connus ou non. Dotée d'un grand nombre de membres actifs, on apprécie tant sa simplicité d'utilisation et le grand nombre de services supportés.

    Les plus
    • Excellent concept
    • Interface facile à comprendre
    • Gestion des paiements et versement bancaire sans minimum
    Les moins
    • Certains abonnements nécessitent de partager un mot de passe commun