Et de quatre. Meta est parvenue à débaucher un spécialiste de l'intelligence artificielle (IA) supplémentaire de chez Apple. La situation commence à devenir compliquée du côté de Cupertino.

Des départs qui n'arrangent pas le développement de l'IA chez Apple. ©DenPhotos / Shutterstock
Des départs qui n'arrangent pas le développement de l'IA chez Apple. ©DenPhotos / Shutterstock
L'info en 3 points
  • Meta a recruté plusieurs experts en IA d'Apple, dont Ruoming Pang, ex-chef de la division Apple Foundation Models.
  • La course à l'IA s'intensifie, avec Meta attirant des talents clés, créant des défis pour Apple, déjà en retard.
  • Apple hésite entre développer sa propre IA ou utiliser des modèles tiers, face à une concurrence croissante.

Il y a quelques semaines, Mark Zuckerberg, grand patron de Meta, décidait de monter une équipe dédiée à la « superintelligence ». À coup de billets verts, il s'est lancé dans une vaste campagne de recrutement à travers la Silicon Valley, n'hésitant pas à chiper des talents ultra prolifiques chez des rivales comme Apple.

Les ingénieurs Tom Gunter et Mark Lee ont rejoint le géant des réseaux sociaux, ainsi que Ruoming Pang. Une immense perte pour Apple, car ce dernier était à la tête de la division Apple Foundation Models (AFM), chargée, entre autres, d'Apple Intelligence.

Apple Intelligence
  • Intégration transparente dans l'écosystème Apple
  • Respect de la confidentialité des données
  • Outils d'écriture puissants

L'incertitude, encore et toujours

Et l'hémorragie ne se résorbe pas. C'est au tour de Bowen Zhang, spécialiste de l’IA multimodale, c'est-à-dire capable de traiter du texte, des images, de l’audio ou de la vidéo, de quitter le navire. Il a, lui aussi, rejoint la nouvelle « superteam » made in Meta selon le très bien renseigné Bloomberg.

Si ce type de situation est assez courant au sein de la Silicon Valley, la course à l'IA a drastiquement accéléré le phénomène. Et pour une entreprise déjà en retard dans le domaine comme Apple, cela ne dit rien qui vaille, d'autant plus que certains ingénieurs encore en poste cherchent activement un nouvel emploi.

De quoi renforcer le climat d'incertitude, alors que la marque à la pomme ne sait pas encore sur quel pied danser : avoir recours à des modèles tiers développés par des entreprises comme OpenAI ou Anthropic, ou maintenir ses ambitions d'exploiter une technologie interne.

Le logo d'Apple. ©Sergii Figurnyi / Shutterstock

Apple fragilisée

Car l'enjeu est de taille et pourrait avoir un impact significatif sur Apple, la concurrence l'ayant déjà devancé dans le domaine de l'IA embarquée sur smartphone. Si elle s'en remet à des modèles tiers, elle mettrait sérieusement ses ambitions autour de la confidentialité en péril mais, dans le même temps, ses IA internes atteignent des performances bien en dessous de celles des rivales.

Dans ce contexte, perdre continuellement des talents fragilise non seulement les efforts de recherche, mais compromet aussi la capacité d’Apple à rattraper son retard technologique face à une concurrence qui, elle, ne cesse d’accélérer.

Pour rappel, la société a suscité pas mal de critiques, aussi bien de la part de ses utilisateurs que de ses actionnaires, pour avoir repoussé le lancement de son nouveau Siri, pierre angulaire de son projet dans l'IA.

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Source : Bloomberg