M. Champsaur fait le point sur le marché mobile et haut débit

Ariane Beky
Publié le 04 juillet 2005 à 00h00
Dans un entretien accordé à La Tribune lundi, le président de l'ARCEP signale que les marchés mobiles français seront placés sous surveillance pour 12 à 18 mois

Dans un entretien publié lundi 4 juillet 2005 dans les colonnes du quotidien La Tribune, le Président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) fait le point sur la situation du marché français des télécoms.

Concernant la régulation de la téléphonie mobile, Paul CHAMPSAUR précise : "Nous étudions les problèmes concurrentiels qui découlent du goulot d'étranglement existant sur les marchés de gros de la terminaison d'appel SMS."

Un processus de consultation publique sera lancé à la rentrée 2005. Toutefois, il est peu probable que le régulateur déclare "pertinent" le marché de détail des SMS.

Par ailleurs, l'arrivée sur le marché d'un plus grand nombre d'opérateurs mobiles virtuels (MVNO), satisfait l'ARCEP.

"Il y a un an, il n'y avait pas de marché de gros en la matière, rappelle M. CHAMPSAUR. Il y avait même une présomption de collusion tacite entre opérateurs de réseaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom) pour ne pas ouvrir le marché de gros. Aujourd'hui, de nombreux accords MVNO ont été signés, dont certains par les opérateurs fixes Neuf Télécom, Cegetel et Tele2."

Afin d'assurer le succès de l'entreprise, l'ARCEP a décidé, en accord avec la Commission européenne, "de placer les marchés mobiles sous surveillance pour 12 à 18 mois et de notifier son analyse d'ici à la fin 2006."

"Le mouvement de convergence dans les télécoms est concrètement engagé en France", poursuit Paul CHAMPSAUR. "La concurrence plus vive, notamment dans le haut débit, et les acteurs alternatifs innovants, incitent l'opérateur historique à réagir".

Prudent, le président de l'ARCEP ajoute : les opérateurs alternatifs doivent "pouvoir répliquer" les offres de détail convergentes de France Télécom, et la transparence entre les différentes activités de l'opérateur historique "doit être assurée".

Pour conclure, M. CHAMPSAUR note que les conditions opérationnelles du dégroupage "s'améliorent progressivement" et que l'intervention des collectivités locales dans les télécoms "est légitime".
Ariane Beky
Par Ariane Beky

Aucun résumé disponible

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.