Des pirates exploitent une faille d'Adobe Flash Server

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 29 septembre 2008 à 10h50
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En marge des logiciels de partage peer-to-peer, certains pirates ont concentré leurs efforts sur une faille de sécurité du serveur d'Adobe Flash afin de capturer le flux de lecture des films.

Plusieurs distributeurs de vidéo à la demande, tels que Amazon, CBS.com ou NBC.com utilisent le logiciel Adobe Flash Server afin d'encoder leurs films au format Flash pour les proposer ensuite aux Internautes via une formule de souscription. Cependant, le logiciel ne chiffre pas la vidéo et ne se contente que de proposer des boutons de lecture (lecture, pause...). Aussi, afin d'accélérer le téléchargement flux de lecture, Adobe a choisi de ne pas sécuriser la connexion entre le logiciel et l'utilisateur.

Face à ce problème, Adobe a déployé au début du mois une mise à jour du lecteur afin de corriger la faille et, selon un porte-parole, la société aurait mis en place une technologie de chiffrage afin d'enrayer l'enregistrement des flux au travers du lecteur d'Adobe. Pourtant, selon Reuters, certains outils permettant de capturer le flux vidéo, tel que le logiciel Replay Media Catcher de Applian Technologies, fonctionnent toujours. Bill Dettering, PDG de Applian affirme: « le flux d'Adobe n'est pas réellement sécurisé. Au sein du logiciel, l'une de leurs erreurs est que l'on peut capturer les flux. ». En plus d'enregistrer le film, le logiciel propose aussi de séparer les publicités dans un dossier distinct afin d'éviter toute coupure indésirable.

Alors l'exploitation du flux de lecture serait-elle la nouvelle bête noire de l'industrie cinématographique? Pas sûr. En effet, selon l'analyste James McQuivey du cabinet Forrester Research « pour la plupart des utilisateurs, c'est trop compliqué [...] les gens veulent du contenu que l'on peut trouver facilement et regarder simplement ». Mais ce n'est pas l'avis de tout le monde. Reuters rapporte les propos de Brian Baker, directeur de Widevine, une plateforme permettant de proposer plusieurs formats d'encodage pour les services de VoD : « le problème fondamental c'est que le manque de technologie d'Adobe ne permet pas de garantir le modèle économique actuel. »
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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