SteelSeries Rival 650 : la meilleure souris e-sport en wireless ?

Matthieu Legouge
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11 septembre 2019 à 11h00
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Resté longtemps timide sur la question des souris gaming sans fil avec seulement la sortie en 2014 de la Sensei, un mulot muni d'un capteur laser et d'une base de rechargement, SteelSeries se devait de montrer de belles choses. Avec sa nouvelle Rival 650, SteelSeries tente ici sa première véritable incursion dans ce secteur et entend déjà faire de l'ombre à Logitech, Razer et consorts.

Le fabricant danois n'y va d'ailleurs pas par quatre chemins puisque l'on peut lire sur l'emballage de cette Rival 650 Wireless qu'il s'agit de « la meilleure souris e-sport sans fil au monde ». Mais qu'en est-il vraiment ? La Rival 650 surpasse-t-elle la G Pro Wireless, la G502 Lightspeed, ou d'autres modèles qui nous ont largement convaincus : il était nécessaire de la mettre à l'épreuve pour vérifier cette ambitieuse affirmation de SteelSeries !

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© Matthieu Legouge pour Clubic



SteelSeries Rival 650 Wireless : sa fiche technique

Jetons d'abord un petit coup d'œil à la fiche technique de cette souris sans fil ; comme nous pouvons le voir, nous avons affaire ici à un modèle en tout point similaire à la Rival 600, son ainé filaire.

Excepté son poids, en augmentation en raison de la présence d'une batterie, ainsi que le mode de connectivité, rien n'a réellement changé et nous sommes heureux de retrouver ici l'excellent système de capteur double TrueMove 3+ ainsi qu'un design éprouvé qui avait déjà séduit de nombreux joueurs auparavant.

Bien entendu le prix se voit logiquement tirer vers le haut pour cette version wireless, à l'achat il faudra en moyenne débourser 30 € de plus que pour le modèle filaire.

    La Rival 650 Wireless, c'est :
  • Prise en main : droitier
  • Capteur : Double capteur TrueMove 3+ (optique)
  • Switches : SteelSeries 60M
  • Sensibilité : 100 - 12 000 DPI
  • Fréquence : 125 - 1 000 Hz
  • Nombre de boutons : 7
  • RGB : sur huit zones
  • Dimensions : 131 x 69 x 43 mm
  • Poids : de 121 à 153 g
  • Type de connexion : wireless - RF 2.4 GHz
  • Autonomie : 24 heures
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à 119 €


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© Matthieu Legouge pour Clubic

Design et prise en main

À l'instar de nombreuses souris sans fil gamer, comme les ROG Gladius II et Mamba Wireless que nous avons testées il y a peu, la Rival 650 ne surprendra pas par son design pour la simple raison qu'il s'agit d'une copie quasi conforme à son prédécesseur filaire, la Rival 600.

Si d'un côté nous aimerions voir plus de nouveautés ou de design repensés de la part des constructeurs, nous sommes malgré tout ravis de retrouver en version sans-fil des modèles qui ont largement fait leurs preuves et dont l'ergonomie ne fait pas débat. Regardons malgré tout d'un peu plus près pourquoi le design de ces deux éditions est si formidable.

Pouvant paraitre à première vue assez volumineux, ce mulot possède finalement des proportions relativement moyennes que petites et grandes mains pourront apprécier. La prise en main semble plutôt naturelle et force est de constater qu'un sérieux travail a été réalisé sur l'ergonomie de cette Rival 650 qui, malheureusement, reste une souris destinée aux droitiers. Selon votre type de main, elle autorise plusieurs dispositions, mais c'est en palm grip que nous avons eu les meilleures sensations.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Son design plutôt agressif et typé « gamer  »est assez plaisant. Comme vous pouvez le voir sur nos photographies, la Rival 650 se pare de légères et fines courbes dont l'équilibre semble être rompu par des tracés relativement brusques. Visuellement cela peut surprendre, mais, une fois prise en main, on ne note aucun désagrément, bien au contraire puisque la tenue et le confort sont au rendez-vous.

Ses formes s'expliquent aussi par certaines des caractéristiques de cette souris, notamment (nous y reviendrons) par ses panneaux latéraux amovibles qui cachent un ingénieux système de poids. Enfin, beaucoup de soins ont été apportés aux revêtements de cette souris. On distingue ainsi plusieurs sortes de revêtements, un sérieux argument car chaque zone semble bien délimitée grâce à différentes sensations tactiles sous la main.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

La coque et les boutons principaux sont équipés d'un revêtement soft touch très agréable, la molette directionnelle d'un grip qui retient parfaitement le doigt, tandis que les deux tranches sont partiellement recouvertes d'un matériau élastomère qui permet une tenue et un soulèvement plus que raisonnable. Enfin, un plastique lisse fait surface entre les différents éléments de ses tranches amovibles. Les trois boutons latéraux ainsi que celui de dpi ont eux aussi une texture et un relief qui leur sont propres afin que l'on puisse sans problème les reconnaître et ne pas les actionner par inadvertance.

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Le revêtement soft touch des boutons principaux conservent de vilaines traces de doigts © Matthieu Legouge pour Clubic

Il serait dommage de terminer ce petit tour d'horizon de la Rival 650 sans évoquer son rétroéclairage qui prend sens entre toutes ces lignes et ces courbes et qui s'avère franchement être une belle réussite. Si nous ne dénombrons que quatre zones qui prennent place au niveau de la molette et du logo, ainsi qu'avec deux grandes bandes lumineuses, le logiciel SteelSeries Engine 3 nous permet de personnaliser indépendamment 8 zones différentes. Trois zones ont en effet été définies pour chaque bande ornant la coque, rendant ainsi les effets lumineux personnalisables à souhait.

Parée pour la compétition

N'en déplaise à certain, la SteelSeries Rival 650 a beau être une souris sans-fil cela ne l'empêche pas d'être taillée pour la compétition ! Si nous vérifierons en majeure partie cette allégation dans le paragraphe suivant en abordant les performances de la bête, nous allons d'abord nous intéresser à ses boutons et interrupteurs.

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Un système aimanté retient les panneaux amovibles © Matthieu Legouge pour Clubic

Les deux boutons principaux donnent le ton grâce à une conception incurvée idéale pour accueillir index et majeur. Ceux-ci bénéficient également d'un design séparé du corps de la souris, un atout de plus pour favoriser la réactivité. La sensation de clic est ce que l'on peut s'attendre à retrouver sur toutes souris gamer digne de ce nom, doté d'un rebond franc et d'un retour audible satisfaisant, ils n'attendent qu'à être spammés. Les interrupteurs estampillés SteelSeries sont garantis pour 60 millions de clics.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Les trois boutons latéraux sont équipés d'interrupteurs TTC et profitent d'une qualité similaire aux boutons principaux. Les deux boutons les plus proches du pouce sont facilement atteignables, ce n'est cependant pas le cas de celui situé en bout de course du pouce; malgré tout nous n'avons pas eu grandes difficultés à l'actionner mais cela devrait être différent si jamais vous n'avez pas de grandes mains. L'utiliser tel un bouton Sniper n'est cependant peut-être pas la meilleure idée car cela demandera une pression prolongée et, selon votre main, vous obligera à adopter une position de main pas forcément convenable pour être très précis pendant que vous visez l'ennemi.

La molette de défilement est quant à elle absolument parfaite. Son design nervuré et ses crans bien marqués offrent une précision sans faille, très agréable à utiliser en jeu ou en bureautique. Toutefois, cette molette n'autorise pas le défilement horizontal et n'est pas débrayable, cela ne constitue pas un oubli en soi certes, mais ces fonctionnalités auraient été les bienvenues pour apporter un peu plus de polyvalence à l'ensemble.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour terminer, le bouton central qui permet de changer de profil de dpi à la volée est relativement sobre, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Il occupe en effet peu de place, ce qui n'est pas le cas de nombreuses souris où ce bouton est souvent dédoublé avec des fonctions de hausse et de baisse de dpi et même parfois agrémenté d'une LED, comme c'est le cas avec la Corsair M65 RGB Elite. Il est facile à actionner sans être pour autant trop sensible et durant notre test nous ne l'avons pas une seule fois actionné par inadvertance.

On retrouve également deux boutons sur la partie inférieure de cette souris, l'un qui remplit la fonction on/off et l'autre qui vous permet de reconnecter votre souris si la connexion a été perdue (après une mise en veille par exemple).

SteelSeries Engine 3 : la boîte à outils danoise


Comme cité à plusieurs reprises au long de ce test, le logiciel SteelSeries Engine 3 permet de paramétrer les nombreuses fonctionnalités de cette Rival 650, mais aussi des autres équipements de la marque.

L'interface est simple et intuitive, on retrouve en un coup d'œil les principales caractéristiques de notre souris et il suffit souvent d'un clic pour modifier ses réglages. Fonction des différents boutons, sensibilité, paramètres d'économie de la batterie, éclairage, distance de soulèvement et autre taux d'interrogation, tout est réuni sur la page principale.

Mention spéciale pour l'éditeur de macros, d'une facilité d'utilisation déconcertante, ainsi que pour la personnalisation des effets lumineux qui offrent de très larges et esthétiques possibilités.

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Un logiciel facile d'accès, simple à configurer et offrant de multiples possibilités © Matthieu Legouge pour Clubic



Performances et autonomie

On aborde maintenant la question phare de ce test, à savoir si cette souris sans-fil mérite les éloges que le fabricant danois met lui-même en avant sur son emballage !

Commençons par le critère le plus important, à savoir : le capteur. À l'instar de la Rival 600, nous avons le droit ici au système à double capteur TrueMove 3+. Il s'agit d'un système de double capteur optique ; le capteur principal a été conçu par PixArt et ce n'est autre que le PMW3360 que l'on a déjà vu à l'œuvre chez Zowie, Corsair et bien sûr chez SteelSeries.

Ce capteur offre des caractéristiques de haute volée. Il profite en effet d'une sensibilité allant de 100 à 12 000 dpi (paramétrable par incrément de 100), d'une vitesse de suivi de 350 ips et d'une accélération max de 50g. Concrètement, il n'y a rien à redire sur cet excellent capteur qui offre un tracking 1:1 sans souffrir du moindre décrochage, un exemple de précision et de réactivité qui vous promet de mettre toutes les chances de votre côté durant vos sessions de jeu.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Le second capteur est quant à lui loin d'être inutile et nous l'avons fort apprécié à l'utilisation comparée à d'autres modèles qui en sont dépourvus. Il permet de détecter avec une grande précision la distance de soulèvement de la souris, plus communément désignée par le terme lift-off. À quoi est-ce utile ? Tout simplement à stopper le mouvement du pointeur lorsque vous soulevez votre souris pour la repositionner sur le tapis. Paramétrable de 0.5 à 2 mm, cette distance lift-off vous permettra de recentrer votre souris sans pour autant subir d'indésirables mouvements. Vous retrouvez donc votre pointeur au même endroit qu'avant d'avoir soulevé votre souris pour la recentrer.

Concernant la batterie, éclairage et capteur ultra performant obligent, cette souris ne dispose pas d'une énorme autonomie. Avec son éclairage actif sur ses 8 zones et un taux d'interrogation de 1000 Hz, l'autonomie peine à atteindre les 24 heures en continu. Cependant, il est possible de la faire tenir plus longtemps en désactivant l'éclairage, mais aussi en paramétrant son mode veille et en activant son mode d'éclairage intelligent, qui lui permettent d'économiser de la batterie après quelques minutes d'inactivité.

« Un passage au sans-fil largement réussi par SteelSeries »


Cette possibilité d'économie d'énergie ainsi que sa charge rapide sont de réels points forts. Une charge de 15 minutes permet en effet de tenir près de 10 heures, une charge complète s'effectue en moins d'une petite heure.
Portée par la technologie exclusive Quantum Wireless, force est de constater que la Rival 650 offre les mêmes performances que son aînée filaire. Testée avec et sans son câble, nous aurions été incapables de différencier les deux dans un test aveugle, signe d'un passage au sans-fil largement réussi par le constructeur danois.

Un embonpoint disqualifiant ?

Malgré ses très bons arguments, il est une caractéristique que nous avons encore peu abordée dans ce test, nous voulons parler de son poids. Avec 121 g (à vide) sur la balance, la Rival 650 souffre d'un léger embonpoint, un critère qui pourrait la disqualifier auprès de nombreux gamers préférant les souris légères dont le poids n'excède souvent pas les 100 g.

C'est en effet 25 g de plus que la version filaire ... 45 g de plus qu'une Logitech G Pro, la reine de la légèreté. C'est beaucoup, peut-être trop compte tenu que si l'on désire ajuster le centre de gravité de cette Rival 650, il sera nécessaire d'utiliser en partie les 8 lests de 4 grammes livrés avec et qui se placent sous les panneaux latéraux amovibles.

SteelSeries Rival 650_9
© Matthieu Legouge pour Clubic

Si ce système de poids est assez ingénieux en autorisant 256 configurations différentes, il portera toutefois l'embonpoint de ce mulot jusqu'à 153 g, une valeur bien trop importante pour la plupart d'entre nous, d'autant plus pour briller principalement sur des jeux de type FPS auxquels cette souris se destine en majeure partie.

SteelSeries Rival 650 Wireless : l'avis de Clubic

La Rival 650 dispose indéniablement de grande qualité, celles-là mêmes qui ont fait de la Rival 600 une souris filaire incontournable. Ergonomie et design, esthétique aboutie, fabrication solide, capteur irréprochable, système de poids ingénieux, rien n'a été laissé au hasard.

De plus, pour son passage au sans-fil cette souris se dote de la technologie Quantum Wireless ; charge rapide, latence de 1 ms, ainsi qu'une connectivité qui ne dégrade en rien les performances de cette souris, signent là le passage réussi de SteelSeries au sans-fil.

L'excès de poids est finalement son seul et véritable défaut et nous aurions par ailleurs pu attendre une meilleure autonomie de la part de cette batterie qui explique à elle seule cette prise de poids significative.

L'affirmation de SteelSeries concernant son mulot à ses chances de tenir la route à l'heure actuelle face à la concurrence, les critères de jugement restant relativement subjectifs face à un produit qui présente tant de qualité. Le fabricant aurait tout même pu exprimer cela d'une autre manière : « Sans doute la meilleure souris e-sport au monde ».

Steelseries Rival 650

8

Les plus

  • Double capteur précis
  • Charge rapide
  • Système de poids ingénieux
  • Connectivité sans latence

Les moins

  • Troisième bouton latérale difficile d'accès
  • Un peu trop lourde

Matthieu Legouge

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