Durant des années, les volants de simulations automobiles ont fait l’impasse sur le direct drive ou, plutôt, pour en profiter, il fallait être un expert, pour accepter de payer plus de 2 000 euros sur un kit complet, mais aussi pour savoir où le trouver et comment le configurer. Mais ça, c’était avant que Fanatec, Logitech et maintenant Thrustmaster s’en mêlent.
- Qualité de fabrication impeccable
- Esthétique réussie, authentique Ferrari
- Quick release bien pratique
- Écran télémétrie impeccable
- Couple 10 Nm : assez pour la plupart
- Palettes agréables, multiples commandes
- Ouch, 1 000 €, ça fait mal !
- Bouton coupe couple inutilisable
- Vieux logiciel, options manquantes
- Souplesse du quick release
- Excellente structure métallique
- Le load cell, forcément
- Sensations inégalées à ce prix
- Personnalisation via ressorts
- Multiples options de réglages
- Large compatibilité (PC, PS, Xbox)
- Repose-pieds en plastique
- Têtes de pédales caoutchouc en option
- Impossibilité de créer des profils
Fiche technique du Thrustmaster T818 Ferrari SF1000 Simulator + T-LCM Pedals
- Périphérique : bloc volant + kit pédalier (vendus séparément)
- Retour de force : Oui, dynamique
- Type de moteur : direct drive, 10 Nm
- Rotation du volant : de 40° à 1080°
- Diamètre du volant : 28 cm
- Palettes au volant : Oui, 4
- Nombre de pédales : 3, positions ajustables
- Dimensions : 225 x 190 x 190 mm (bloc volant), 330 x 380 x 220 mm (pédalier)
- Poids : 5,5 kg (bloc volant), 5 kg (pédalier)
- Compatibilité : PC
- Garantie : 2 ans
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à partir de 1 099 € (volant) et 229 € (pédalier)
Un design de toute beauté, Scudderia oblige !
Pour son premier direct drive, Thrustmaster a été peut-être un peu plus ambitieux que Logitech avec davantage de versions et davantage d’options pour parfaire son kit. Nous avons reçu le modèle Ferrari SF1000 Simulator, mais il faut savoir que le T818 est vendu seul, sous forme de simple « base », et qu’il est possible, ensuite, de lui associer différents accessoires : plusieurs roues sont disponibles, plusieurs pédaliers également, mais aussi des plaques latérales pour le style.
Les plaques de métal rouges peuvent être personnalisées © Nerces pour Clubic
Cela dit, difficile de faire plus classe que le design Ferrari, mais tous les goûts sont dans la nature. L’imposant carton se compose d’une boîte pour le pédalier, une autre pour la roue, une troisième pour le kit de fixation et une dernière pour le bloc volant. Thrustmaster a soigné les choses et d’épaisses mousses ont été utilisées pour éviter toute mésaventure. Une petite carte nous souhaite la bienvenue et, enfin, on peut découvrir la bête.
Un bloc plutôt compact eu égard à la puissance déployée. Il adopte la forme géométrique d’un prisme où l’avant et l’arrière sont des bases hexagonales. On apprécie la qualité des matériaux employés avec une structure en métal que l’on imagine robuste. Le temps le dira. Le bloc accuse un peu plus de 5 kilogrammes sur la balance, il faut donc faire attention à sa fixation. Pour ce faire, une mâchoire bien conçue est livrée et quatre points sont aménagés sous la base.
Le quick release assure la compatibilité avec de nombreuses roues © Nerces pour Clubic
Notons que, même estampillé Ferrari, le T818 est personnalisable : les plaques de métal aux couleurs de la Scudderia sont aisément démontables et remplaçables. Notons aussi que la « roue » livrée sur ce modèle (un modèle Ferrari) est elle aussi échangeable. Diverses roues sont en vente, mais il faut faire avec un système de fixation rapide « vieillot ». Ce quick release doit être fixé au volant avant que l’ensemble puisse être inséré (très facilement) sur la base.
Cela fonctionne très bien, mais si vous changez de volant, il faudra un peu batailler pour retirer le quick release et le fixer sur la nouvelle roue : on ne fait pas ça tous les deux jours, l’autre option étant d’acheter un quick release pour chaque volant, avec un surcoût de 35 euros à chaque fois. Autre petit reproche, certains éléments de notre roue Ferrari paraissent de moindre qualité que la base avec des boutons et des interrupteurs aux finitions plus plastiques.
Mâchoires de fixation en boîte et en place © Nerces pour Clubic
Ne soyons toutefois pas trop durs, car l’ensemble du système monté, il a fière allure et les rares petits « moins bien » sur la finition sont vite oubliés. Comme toujours, la base sert aussi de centrale de branchement et on lui connecte le pédalier, un éventuel levier de vitesse, la brique d’alimentation et le câble USB que l’on relie aussi au PC.
Indispensable : le complément pédalier
L’intérêt du matériel très haut de gamme comme ce T818 est qu’il est généralement assez ouvert. Thrustmaster est conscient que quand on demande à des usagers de mettre plus de 1 000 euros dans un « simple » bloc volant, il ne faut pas se montrer trop gourmand par ailleurs et il n’est donc pas question de contraindre les joueurs en leur imposant un pédalier de la marque. Notez donc que l’on peut associer un produit signé Fanatec, Logitech ou autres avec notre T818.
Le système de ressorts pour personnaliser le load cell © Nerces pour Clubic
Pour autant, il va sans dire que Thrustmaster préfère vous voir dépenser chez elle. La marque dispose donc d’un pédalier de qualité pour aller avec son bloc volant. Le T-LCM Pedals constitue le meilleur des trois pédaliers disponibles au catalogue de la société française (T3PM et T3PA) et dispose, bien sûr, de trois pédales pour s’adapter à tous les jeux. Mieux, Thrustmaster lui associe, comme peuvent le faire Fanatec et Logitech avec leurs produits, un capteur load cell.
Cette technologie est là pour apporter plus de réalisme au freinage en dosant la puissance du frein en fonction de la force appliquée à la pédale. Histoire de parfaire les choses, Thrustmaster livre un kit de six ressorts afin qu’il soit possible de trouver chaussure à son pied : on peut simplement modifier la force mécanique en remplaçant les ressorts par de plus durs ou de plus souples. Cela s’accompagne de larges possibilités d’ajustement des pédales.
Branchements et fixations pour un siège de course © Nerces pour Clubic
Là, on profite de la simplicité du montage/démontage de ces pédales sur leur structure pour en modifier la position, la hauteur, l’inclinaison et l’écartement. La stabilité générale et la solidité de l’ensemble semblent proches de la perfection : le produit tient en place, peu importe les sollicitations, grâce notamment à son poids de plus de 5 kg. Pour le principe, disons que le pédalier est un tout petit peu moins confortable que celui du concurrent Logitech.
Un pied total : redécouvrir ses jeux préférés
Dès lors que l’ensemble des éléments sont branchés et que le kit est relié au PC, on peut procéder à sa mise sous tension. Un simple bouton sur le côté du bloc volant se charge de la chose. Le volant ne fait pas les rotations auxquels certains kits nous ont habitués et la détection par le PC se fait bien plus discrètement que sur d’autres produits. Le T818 et le T-LCM Pedals sont reconnus par Windows, mais pour un fonctionnement optimal, il faut installer le pilote/logiciel de Thrustmaster.
Une interface de réglages vieillotte est incomplète © Nerces pour Clubic
Au lancement du programme, petite déception. L’interface est vieillotte et l’ensemble gagnerait à être modernisé. Les réglages clés sont présents, mais l’interface n’est pas très agréable et il ne faut pas compter sur la présence de profils pour gérer plusieurs configurations et le retour de force pourrait être davantage ajustable. Thrustmaster se tourne vers des fiches à télécharger sur son site pour présenter les contrôles. Depuis maintenant quelques mois que le T818 est sorti, il n’y a aucune amélioration à noter à ce niveau.
Heureusement, cela ne pose finalement pas beaucoup de problèmes dans la mesure où le T818 est parfaitement reconnu par la grande majorité des jeux de simulation automobile. À ce sujet, les presets proposés par Thrustmaster sont d’ailleurs aussi efficaces qu’ils sont lisibles. Avant de parler jeux, il est utile de préciser que contrairement à Logitech, Thrustmaster ne met pas en avant la compatibilité console : son T818 est conçu pour les fondus de simulation… sur PC. Voilà, c’est dit.
Assetto Corsa Competizione gère toutes les fonctionnalités du T818 © Nerces pour Clubic
Si nous avons longuement testé le T818, nous n’avons tout de même pas été en mesure de vérifier le bon fonctionnement du volant sur tous les jeux de courses automobiles. Il est toutefois important de souligner que les options de télémétrie – liées à l’écran 4,3 pouces présent au centre de la roue Ferrari – ne sont pas fonctionnelles sur tous les jeux. De manière plus générale, avant d’acheter un tel produit, nous vous suggérons de vérifier qu’il fonctionne bien sur vos jeux fétiches.
Nous n’avons pour notre part rencontré aucun problème que ce soit sur Assetto Corsa Competizione, F1 22/ EA Sports F1 23, iRacing, rFactor 2 ou WRC 10. Nous avons aussi pu l’essayer sur EA Sports WRC qui illustre ce que nous disions précédemment : le volant est fonctionnel, les sensations sont au rendez-vous et la précision/puissance également, mais les fonctionnalités avancées comme la télémétrie via l’écran intégré ne passent pas.
Les options de WRC 10, adaptées pour le T818 © Nerces pour Clubic
Pour le reste, et ce, sur tous les jeux testés, difficile de trouver de grosses critiques. Sur le papier, la puissance de 10 Nm place le T818 un petit cran derrière le G Pro Racing Wheel de Logitech (11 Nm). Dans la pratique, cela ne se ressent pas et nous avons une préférence pour la souplesse, la « fluidité » du volant Thrustmaster. Par rapport aux meilleurs – Moza R16 par exemple – le T818 est en retrait, mais il n’a pas à rougir. Son principal souci reste, une fois encore, lié aux manques d'options sur le retour de force.
La puissance délivrée par le moteur devrait suffire à la majorité des joueurs et le moteur ne fait pas ni trop de bruit ni trop de vibrations, mais nous aurions aimé être en mesure d'ajuster précisément les forces. Heureusement, la précision de la conduite est au rendez-vous alors que l’habillage Ferrari fait son petit effet. De plus, même si nous critiquions le côté un peu plastique des contrôles de la « roue » Ferrari, en jeu, ça ne pose aucun problème. Au contraire, on est conquis par le réalisme de l’ensemble.
Sur F1 22 ou EA Sports F1 23, aucun problème © Nerces pour Clubic
L’authenticité recherchée par Thrustmaster – et sans doute imposée par Ferrari – n’est pas là que pour faire joli. Non, elle assure une ergonomie exemplaire durant la course. Toutes les commandes tombent parfaitement sous les doigts et, bien sûr, cela répond au doigt et à l’œil… à l’œil, car on se fait évidemment plaisir avec les options de télémétrie directement accessibles depuis l’écran du volant. Quand la fidélité vient renforcer le gameplay, on en redemande.
Pour être tout à fait honnêtes, si nous avons une petite préférence pour le volant Thrustmaster, nous aurions aimé que le pédalier soit au même niveau que celui de Logitech. Reste que le T-LCM Pedals est sensiblement moins cher que le G Pro Racing Pedals. Enfin, si les meilleurs directs drive sont à chercher chez Asetek ou Moza, le T818 reste un excellent produit qui profite de la proximité – en France – de son fabricant.
Thrustmaster T818 Ferrari SF1000 Simulator + T-LCM Pedals : l’avis de Clubic
Impressionnés par le G Pro Racing Wheel de Logitech il y a bientôt un an de cela, le volant T818 de Thrustmaster nous semble peut-être encore un peu plus abouti. Il développe une puissance un tout petit peu plus faible, mais cela ne se ressent pratiquement pas en jeu. En revanche, le confort apporté par le volant Ferrari est indiscutable et la possibilité de changer de volant pour se tourner vers des modèles plus « rallye » est un plus.
Le système de fixation gagnerait à être modernisé, mais il a le mérite d’autoriser la compatibilité avec une large de gamme de volants différents. Cette ouverture se ressent aussi avec la personnalisation de la base ou la possibilité de choisir son pédalier et un levier de vitesse. De fait, le T818 dispose d’un environnement très complet… même si l'on regrette que le côté logiciel ne soit pas à la hauteur.
Si nous parvenons toujours à nos fins, une telle interface, en 2024, ça fait désordre. C’est d’autant plus gênant que Thrustmaster n’est pas moins cher que la concurrence. Face au produit Logitech, le T818 soutient la comparaison, il se montre même un peu plus confortable, mais face au Moza R16, il est davantage en difficulté. Un très bon choix malgré tout qui profite de la proximité de son fabricant.
- Qualité de fabrication impeccable
- Esthétique réussie, authentique Ferrari
- Quick release bien pratique
- Écran télémétrie impeccable
- Couple 10 Nm : assez pour la plupart
- Palettes agréables, multiples commandes
- Ouch, 1 000 €, ça fait mal !
- Bouton coupe couple inutilisable
- Vieux logiciel, options manquantes
- Souplesse du quick release
Si nous sommes tombés sous le charme du volant T818, nous sommes un peu moins enthousiastes à propos du T-LCM Pedals, le pédalier que Thrusmaster suggère d’utiliser avec son modèle direct drive. Entendons-nous, le T-LCM n’est pas un mauvais produit. Il est lourd et bien stable, les pédales sont ajustables ce qu’il faut et le load cell présent au niveau du frein est un bel atout.
Pour autant, il nous a semblé un (tout petit) peu moins confortable à l’usage que le G Pro Pedals de Logitech, et ce, alors que ce dernier ne permet pas d’ajuster l’angle de ses pédales. Reste toutefois un large avantage pour Thrustmaster : le prix. Son T-LCM Pedals est facturé moins de 250 euros quand le G Pro Pedals est à presque 400 euros. Forcément, ça fait une belle différence.
- Excellente structure métallique
- Le load cell, forcément
- Sensations inégalées à ce prix
- Personnalisation via ressorts
- Multiples options de réglages
- Large compatibilité (PC, PS, Xbox)
- Repose-pieds en plastique
- Têtes de pédales caoutchouc en option
- Impossibilité de créer des profils