Test Logitech G Yeti GX : un micro USB idéal pour le stream et les podcasts

Avec la sortie de ses tout premiers microphones sous la marque Logitech G, le Yeti Orb et le Yeti GX, ainsi que de Litra Beam LX, son éclairage double-face pour streaming, le constructeur ne cache plus ses velléités de prendre une place importante dans le monde de la création de contenu.

Peu de temps après le lancement des nouveaux périphériques gaming de la marque, à savoir la souris Logitech G PRO X Superlight 2 et le clavier PRO X TKL, Logitech en remet une couche, cette fois-ci avec des équipements réservés aux créateurs de contenu, et plus particulièrement aux streamers.

Après avoir accouché d'un très bon concurrent au Shure SM7B l'an passé avec le Blue Sona XLR, c'est désormais au tour de deux microphones USB, plus compacts et abordables, de faire leur entrée dans le game. Parmi eux, nous avons pu mettre la main sur le Yeti GX, un microphone qui embarque une capsule dynamique offrant une direction supercardioïde afin d'éliminer les bruits de fond et de se concentrer sur la voix.

Compact, élégant, moderne : un micro qui a tout compris

Logitech mise sur la simplicité avec sa nouvelle gamme de microphones. Le Yeti GX arbore un design à la fois sobre, moderne et compact, ce qui le rend attrayant pour de nombreux usages, y compris l'enregistrement vidéo où il saura se montrer discret.

Habillé d'une robe noire et d'un support simple et pratique, le Yeti GX fait preuve d'une construction tout en métal ou presque, et d'un niveau de finitions irréprochable. On ressent clairement la volonté de faire de ce produit un microphone à l'esthétique passe-partout, mais largement reconnaissable.

Le Yeti GX va droit au but : un connecteur USB-C, une molette inspirée des souris Logitech, une commande de sourdine, un support facilement réglable, le tout saupoudré d'un peu d'éclairage RGB. Il n'en faut pas plus pour disposer d'un microphone USB plug and play à l'utilisation déconcertante de facilité.

Les différentes parties du support © Matthieu Legouge pour Clubic

Avec son Yeti GX, Logitech fournit un adaptateur qui permet de fixer le micro sur le bras articulé ou support de votre choix. La fixation peut se faire sur le pied, en enlevant sa base, ou directement sur le côté du produit.

Parfaitement intégré, l'éclairage RGB reste lui aussi discret, avec un anneau lumineux (personnalisable) placé sous le microphone, tandis que le logo Logitech a lui aussi le droit de prendre des couleurs. Une ligne verticale sur la molette est également présente, son intérêt est de donner certaines indications sur la prise de son.

Ainsi, un témoin blanc continu permet de s'assurer que le Yeti GX est allumé, le témoin vert continu montre qu'il capte et diffuse actuellement du son, tandis que le témoin rouge clignotant permet de savoir lorsque le gain est trop élevé et provoque clipping ou distorsion.

Enfin, le plus important : la capsule dynamique. Celle-ci est protégée par une grille métallique, elle-même recouverte d'une épaisse bonnette amovible. Nous verrons un peu plus loin quelles sont les qualités de captation de ce microphone et ce qu'il est possible de faire avec, ou sans, le logiciel compagnon Logitech G Hub.

Un micro USB à qui profite le traitement logiciel Blue Voice

Premier constat : le Yeti GX se contente d'un simple port USB-C. Il suffit de le brancher avec le câble fourni pour commencer à l'utiliser. Nous aurions sans doute aimé un câble tressé et un peu plus long, s'il faut trouver matière à discuter. En revanche, l'absence d'une connectique mini-jack est déjà plus regrettable. Rappelons que celle-ci est utilisée pour disposer d'un monitoring et avoir le retour son dans le casque. Il faudra trouver une autre solution de monitoring en l'absence de connexion jack.

Comme les autres périphériques de la marque, le Yeti GX est pris en charge dans l'application maison G Hub. Il peut toutefois être utilisé sans avoir recours au logiciel, mais ce serait faire l'impasse sur le traitement audio Blue Voice, qui a déjà maintes fois fait ses preuves et qui offre, comme nous le verrons, un rendu audio de type broadcast de bonne qualité. G Hub propose également d'autres fonctionnalités exclusives, comme c'est le cas du contrôle intelligent du gain, ou encore des options de synchronisation de l'éclairage avec LightSync.

De plus, G Hub propose tout un arsenal de réglages et d'effets, notamment avec un égaliseur de voix à trois bandes et différentes options de nettoyage des signaux (réduction du bruit, noise gate, compresseur, de-esser, anti-pop et limiteur). On retrouve ensuite de nombreux effets pour modifier sa voix. Cela passe par des modifications amusantes à des options d'anonymisation de la voix. Il est par ailleurs possible de créer ses propres effets sur une ou deux voix en intégrant délai, réverbération et autres chorus. Bref, tout un programme pour élargir les possibilités grâce à G Hub.

Les possibilités de réglages offertes par G Hub
© Matthieu Legouge pour Clubic

Enfin, quatre préréglages sont accessibles par défaut, une fois Blue Voice activé. Les préréglages Broadcaster et Natural sont accessibles en prenant en compte le type de support utilisé : Boom Arm ou Desk.

Derniers points à soulever, nous avons également accès à une série d'échantillons pour animer un stream, avec des sons ambiants, des effets sonores et autres expressions courantes. La feature la plus intéressante reste néanmoins l'accès à une bibliothèque de préréglages partagés par les utilisateurs. Vous pourrez y trouver votre bonheur en recherchant le meilleur preset possible pour le Yeti GX.

Un excellent micro pour le stream et l'enregistrement de podcasts

Le Yeti GX dispose de deux arguments forts qui le distinguent largement sur le papier d'autres microphones dans cette fourchette de prix. Tout d'abord, sa fonction de contrôle dynamique du gain fait mouche en évitant le clipping et la distorsion. Cela permet par exemple d'élever la voix sans problème et, disons-le, même de crier si l'envie nous prend.

Son deuxième intérêt est évidemment le fait de proposer une capsule dynamique avec un diaphragme supercardioïde, dont le but est de resserrer le plus possible le champ de captation sur la voix. Comme nous allons le voir, il faudra néanmoins quelques ajustements pour que le microphone ne capte plus les sons en provenance d'un clavier mécanique ou d'une souris.

Si le micro nous semble idéal pour le stream grâce à ces deux atouts, il faut en revanche préciser que le Yeti GX n'offre pas autant de détails ou un rendu aussi clair que d'autres microphones plus onéreux, justement comme le Shure SMB7 ou le Blue Sona XLR, deux modèles qui ne jouent pas vraiment dans la même cour que ce modèle USB.

Pour en revenir à notre micro, on perçoit clairement le gain en qualité une fois le traitement Blue Voice activé. Hélas, cela ne suffit pas à filtrer correctement les bruits de fond, et il est nécessaire d'ajuster certaines options pour éliminer autant que possible les bruits générés par un clavier mécanique, par exemple.

Idem concernant le contrôle intelligent du gain, ou « verrouillage intelligent ». Notre premier enregistrement montre bien que l'on arrive vite à saturation en se rapprochant de la capsule ou en élevant la voix, tandis que le niveau sonore reste cohérent sur les deux enregistrements suivants où la fonctionnalité est activée.

Finalement, nous avons dû augmenter le noise gate et la réduction de bruit pour arriver à un résultat satisfaisant et ne plus entendre les bruits de frappe sur notre clavier. Il faut malgré tout préciser qu'il sera compliqué de vraiment éradiquer les bruits du clavier si le vôtre est aussi bruyant que le nôtre, et si vous utilisez le support de base fourni avec le Yeti GX.

L'idéal reste clairement d'utiliser un boom arm pour que le micro ne vienne pas capter tous les bruits parasites en provenance de votre bureau. Il faut également vous dire que la distance idéale entre le micro et votre bouche devrait être le plus proche possible, entre 5 et 10 centimètres, afin d'exploiter au mieux le diaphragme supercardioïde du Yeti GX.

De plus, il faudra porter une attention particulière aux bruits de manipulation du micro. Si celui-ci se montre peu sensible aux bruits environnants, il capte néanmoins la moindre pression sur le bouton de sourdine et même les crans de la molette de réglage du gain.

Logitech G Yeti GX : l'avis de Clubic

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